POLITIQUE DE REPENTANCE
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Algérie : Histoire asymétrique | |
Nicolas le Fleurial dénonce notre politique de repentance. |
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Des
excuses, toujours des excuses, rien que des excuses, voilà ce que l’Algérie
impose à la France depuis cinquante ans. Encore les excuses publiques ne sont-elles
qu’un îlot perdu au milieu un vaste océan de regrets, de repentances, de
repentirs, de mea culpa, de contritions, de pénitences, d’humiliations exigés à
la suite de contacts informels ou diplomatiques par les missi dominici et
autres légats d’Alger et bien entendu par les intellectuels organiques des deux
pays.
Voilà plus d’un demi-siècle que le peuple français s’est prononcé en
faveur de l’indépendance de l’Algérie vis-à-vis de la France, et réciproquement
(réciprocité que les politiciens français ont oubliée ou feignent d’ignorer),
et pourtant il ne se passe pas de jour sans que de nouvelles exigences soient
exprimées à Alger, Oran, Médéa, Tlemcen, Annaba, jusque dans les douars reculés
de la montagne et dans les cellules islamiques des banlieues fanatisées de
France.
Voilà un demi-siècle que des accords de cessez-le-feu et de paix ont
été signés par l’un et l’autre pays, et pourtant, partout où ils peuvent
prendre la parole, même en France, les dirigeants algériens prononcent de
nouvelles condamnations, accusant la France de tous les crimes possibles et
imaginables, même celui de non assistance à peuple algérien en danger sous
l’hydre FLN, tout en s’exonérant de toute responsabilité dans le désastre que
subit l’Algérie.
Quand les procureurs ne sont pas les dirigeants politiques, ce
sont les responsables de l’opposition ; et quand ceux-ci par hasard se
taisent, les intellectuels français ou algériens prennent le relais et sont
ensuite suivis par les imams, par les hiérarques socialistes et communistes,
par les barbus, par les trotskistes du Nouveau Parti d’Allah, par les
moudjahidin et les djihadistes, qui n’ont le sentiment d’exister que quand ils bavent
leur haine sur la France et les Français. Si les accusateurs n’étaient pas
musulmans, ils seraient tenus pour racistes ; mais l’islam garantit une
impunité infinie à ceux qui le professent.
De
la guerre totale que l’Algérie a engagée contre la France, c’est la France qui
est sortie victorieuse - une victoire à plate couture et sur tous les terrains,
militaire, politique, géopolitique, moral, économique, social. Commencée en
1954, la guerre s’est achevée sur la défaite de l’armée algérienne ou ce qui, en
1961, en tenait lieu. Les attentats empêchés, les auteurs des attentats
éliminés, les groupes étiques de combattants se sont réfugiés en Tunisie, en
Egypte, au Maroc ou en Suisse. En 1961, les Algériens qui combattaient dans
l’armée française ou aux côtés des Français étaient plus nombreux que ceux que le
FLN avait enrôlés dans l’Armée de Libération Nationale. La défaite des armes a
été couronnée par une défaite politique.
En 1962 et même avant, l’Algérie a
voulu devenir le fer de lance des peuples en lutte contre la France et
l’Occident, mais elle n’a été qu’un réservoir de supplétifs du bloc de l’Est.
Ce bloc disparu, elle a cru bon de soutenir des groupes terroristes palestiniens
ou autres, elle n’a fait que nourrir les serpents de l’islam qui, à leur tour,
lui font la guerre et l’accusent de tous les crimes possibles et imaginables, plus
graves encore que les crimes que les hiérarques imputent aux Français. A procureur,
procureur et demi.
A
la défaite politique de l’Algérie a correspondu la victoire politique de la
France. En 1962, la France a recouvré son indépendance. D’un coup, elle n’a
plus dû entretenir un vaste pays, qu’elle a doté d’innombrables infrastructures
de qualité. En Algérie ont été construits des routes, des ports, des hôpitaux,
des aéroports, des villes, des écoles, des administrations, un réseau
électrique, des usines, qui faisaient défaut en France. Le boulet répudié, la
croissance a été de 6 à 7% par an et les Français ont accédé enfin à des soins
de qualité, à un niveau de vie décent, au plein emploi et leurs enfants à
l’enseignement secondaire et supérieur.
Il est dommage que l’indépendance se
soit arrêtée à l’Algérie et ne se soit pas étendue aux Antilles, à la Guyane, à
la Réunion et surtout à Mayotte, aux îles du Pacifique. La Calédonie, c’est
pour bientôt.
En 1962, la France a purgé ses démons. Elle a mis fin à cent
soixante-dix ans de république militaire et militarisée, impériale et
impérialiste, qui n’avait aucun scrupule à faire massacrer les Vendéens, les
manifestants de 1795, les ouvriers au chômage en juin 1848, les communards en
mai 1871, les mineurs en grève dans les années 1890-1910, les pieds noirs rue
d’Isly, et à faire la guerre à tous les peuples ou nations d’Europe de 1792 à
1815, puis du monde, en Afrique, en Asie ou en Océanie, quitte à subir des
défaites humiliantes ou des occupations atroces. En 1962, ce cycle historique a
pris heureusement fin, tandis que l’Algérie s’engageait dans un cycle de
déchéance et de guerre sans fin.
En
1962, l’Algérie a été purifiée ethniquement, religieusement, socialement, et
s’est dotée de lois xénophobes, devenant le pays de la haine de l’Autre, quel
que fût cet autre, et des égorgeurs d’étrangers. Face à n’importe quel pays au
monde ayant mené la politique du FLN, les docteurs ès moraline auraient hurlé
au racisme. Mais l’Algérie en a été miraculeusement épargnée, grâce à quoi elle
a continué sur son erre, tandis que la France accueillait des persécutés du
monde entier et même, et en toute inconscience, des persécuteurs algériens ou
des enfants de ces persécuteurs. L’hymne national algérien porte les
menaces suivantes : « Ô France, voici venu le jour où il te faudra
rendre des comptes ! Prépare-toi ! » Comment l’Organisation des
Nations-Unies peut tolérer qu’un pays membre, dans un de ses textes
fondamentaux, profère des menaces contre un autre pays, sans qu’il y ait entre
eux le moindre état de guerre, le pays menacé comptant, par ailleurs, parmi ses
membres fondateurs ? A ce bilan, il
est inutile d’ajouter la faillite économique et sociale. Relativement prospère
en 1962, l’Algérie a plongé dans le sous-développement propre à tous les pays
qui ont opté pour le « modèle » soviétique qui se définit par l’enrichissement
éhonté des hiérarques et, symétriquement, par la misère humiliante du peuple.
L’Algérie
est gravement malade et elle croit que les grigris ou les placebos de l’excuse
la guériront de ses névroses. Pendant cent trente-deux ans, la France lui a
offert la possibilité de se libérer de douze siècles d’humiliation arabe et
ottomane. En 1962, les Algériens ont préféré la servitude à la liberté. Ils ont
voulu végéter l’échine courbe et la nuque basse. La France n’est pour rien dans
leur choix : ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes ou à leurs dirigeants.
Dès lors, les exigences répétées d’excuses s’éclairent. C’est le vaincu qui
exige du vainqueur qu’il se soumette et s’abaisse même à reconnaître, quitte à
nier les réalités de l’histoire, qu’il a été vaincu. Ce qui est exigé de la
France, c’est, outre cette humiliation, un déni de réalité.
Le peuple français,
à juste titre, s’y refuse, mais les intellos organiques, dont le prototype est
le trotskiste qu’Hollande transporte dans ses valises pour lui raconter des
histoires à dormir debout, et les politiciens socialistes, écolos et
communistes, plutôt que de réduire au minimum les relations avec ce pays
névrosé, vont implorer, en chemise blanche et la corde au cou, le pardon des milliardaires
de l’islam.
Ils sont libres de s’humilier, ayant conscience de ne rien valoir,
mais le peuple ne leur a pas donné le mandat d’humilier la France.
©
Nicolas le Fleurial
pour LibertyVox
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