SOCIALISME BRUN ET FASCISME ROUGE
(Jeffrey Herf)
Quels liens entre nationaux-socialistes, islamistes et socialistes ?
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Michel Garroté, réd en chef
– J’ai souvent tenté – sur ce blog – de démontrer les liens entre
national-socialisme, socialisme et islamisme ; de démontrer l’alliance
actuelle entre socialistes et islamistes ; et de démontrer les liens
étroits, jadis, entre nationaux-socialistes et arabo-musulmans. Sur ce
sujet, Jeffrey Herf vient de publier « Hitler, la propagande et le monde
arabe », disponible en version française chez Calman-Lévy (cf. liens
vers sources en bas de page).
Un djihad made in Allemagne
A propos du livre « Hitler, la
propagande et le monde arabe », on peut lire dans le journal L’Union
(cf. liens vers sources en bas de page) : « Cet ouvrage décortique le
travail de propagande que les experts des services de Goebbels ont
accompli pendant la Seconde Guerre mondiale à destination des musulmans
et des Arabes du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Ce travail est
signé par Jeffrey Herf, qui enseigne l’histoire contemporaine à
l’Université du Maryland et un spécialiste de l’histoire intellectuelle
et politique de l’Europe ».
« Berlin n’est pas économe de ses
efforts pour que sa rhétorique porte dans ces régions du monde.
L’Allemagne s’appuie à la fois sur des tracts mais aussi la radio à
ondes courtes puisque les services de la propagande du Reich diffusent
des émissions en arabe. L’auteur éclaire sur cette pratique et il
apporte beaucoup dans la mesure où les recherches menées jusqu’ici
étaient centrées sur l’Europe. Herf utilise des archives inexploitées et
analyse comment les thèmes de propagande généraux sont adaptés pour ne
pas choquer les traditions religieuses locales et emporter l’adhésion
des populations touchées par le discours nazi. Il y a des convergences
qui apparaissent alors entre l’antisémitisme radical du Reich et celui
véhiculé par certaines traditions de l’islam. Berlin réussit à mettre en
place un filtre qui sied en particulier aux exilés arabes dont certains
deviennent pronazis ».
« En effet, les nazis vont former en
Allemagne plusieurs de ces exilés pour les convaincre de la théorie du
complot antisémite du XXe siècle et les initier aux moyens de
l’appliquer aux événements du Moyen-Orient. Hitler se rend compte alors
qu’une tradition extra-européenne peut encourager l’antisémitisme
radical. Cette rencontre et les formations qui sont délivrées font qu’en
Palestine, en Irak, au Levant, il y a le moyen de développer une
propagande qui convient bien à Berlin. ‘La lecture sélective du Coran et
la focalisation sur les courants antijuifs au sein de l’islam mêlés aux
dénonciations nazies de l’impérialisme occidental et du communisme
soviétique offrent à la propagande nazie ses points d’accès aux Arabes
en Afrique du Nord, en Egypte, en Palestine, en Syrie, au Liban mais
aussi en Irak et aux musulmans du Moyen-Orient en général’, résume
l’auteur ».
« Herf évoque un ‘djihad made in
Allemagne’ qui est un appel aux Arabes à se révolter à la fois contre le
colonialisme de la Grande-Bretagne et celui de la France. Les nazis
avaient même prévu de mettre en place une organisation paramilitaire
pour appliquer la Solution finale outre Méditerranée mais leur échec à
El Alamein en octobre 1942 les a contraints à renoncer. On peut ainsi
comprendre pourquoi des nazis fuyant le Reich défait pour éviter d’être
traduits en justice ont trouvé un refuge provisoire ou définitif dans
ces pays qui avaient été travaillés par certains de leurs experts. Une
étude neuve qui illustre la volonté de Berlin de diversifier les
complicités pour mieux dominer le monde », conclut le journal L’Union à
propos du livre de Herf (cf. liens vers sources en bas de page).
Nazisme aryen et nazisme islamique
A propos de nazisme et nazislamisme,
j’aimerais encore citer ici André Dufour publié sur LibertyVox (extraits
adaptés ; cf. lien vers source en bas de page) : « Ignorant la
séparation entre le temporel et le spirituel, entre la foi religieuse et
la politique, prétendant être la dernière révélation divine et donc la
plus parfaite des religions qui, même tolérées ici ou là en terre
d’islam, lui doivent allégeance, l’islam, à peine admis en France, exige
que les Français se plient aux mœurs, coutumes et ‘valeurs’ musulmanes.
Ne nous étonnons donc pas si les ‘jeunes’ gavés de cette fruste
‘culture’ agressent les fonctionnaires, symboles d’une République dont
ils contestent la souveraineté et l’autorité ».
« Ne nous étonnons pas si les activistes
de cette population musulmane, dûment noyautée par des officines
islamiques, se sentent désormais assez puissants pour défier l’autorité
de la République, cette insolence s’appuyant sur leur nombre croissant
et sur les pressions que les Etats musulmans exercent sur notre pays, en
n’excluant pas la corruption de nombres de politiciens, de
professionnels de l’agitprop souvent subventionnés par notre Etat par le
biais d’organisations « antiracistes » et des professionnels de la
communication. En dépit de la désinformation officielle, les Français
finissent par en pendre conscience et le temps est venu de réagir
efficacement. Je ne sais pas quelle serait l’action la plus appropriée
pour étouffer cette rébellion qui s’inscrit dans la mouvance du jihad
mondial et qui, chez nous, tourne à la guérilla urbaine ».
« Autrefois il était facile de localiser
l’ennemi. Une frontière nous en séparait. Aujourd’hui l’ennemi est déjà
implanté dans nos frontières. Or, ceux qui nous gouvernent traitent ce
problème comme une manifestation de délinquance, du ressort du droit
pénal, de la police et des juges.
Les troubles que la France subit ce
temps-ci ne sont qu’un avatar local d’un phénomène à l’échelle mondiale :
la guerre de l’islam, le jihad planétaire dont le signal le plus
spectaculaire eut lieu le 11 septembre 2001 avec l’attaque ayant
entrainé la destruction des Twin Towers de New York, entrainant la mort
de plusieurs milliers d’employés. Mais notre pays n’est qu’un front
parmi les autres fronts de la planète.
Le jihad attaque là où il peut,
chaque puissance ayant son talon d’Achille. Le bobard du ‘film’
blasphématoire (ndmg – ce petit navet YouTube truc muche hyper-médiatisé
par nos imbéciles journaleux) qui sert de prétexte à la guérilla
actuelle est d’inspiration purement nazie. Rappelons, à ceux que
l’Histoire n’enseigne rien, qu’en 1939, Hitler a prétexté d’une
prétendue attaque polonaise contre un poste frontière allemand pour se
présenter comme agressé et pour lancer dans les minutes qui suivirent
ses forces blindées et son aviation à l’assaut de la malheureuse
Pologne ».
« Rappelons surtout que c’est à la suite
de plusieurs années consécutives de concessions et de gestes successifs
d’apaisement de la part de la France et de la Grande Bretagne que
Hitler s’est estimé assez fort pour déclencher la Deuxième Guerre
mondiale. Tous les nazismes, temporels ou religieux, recourent aux mêmes
procédés : intimidation, chantage, agitprop, inversion des
culpabilités, subversion, corruption d’hommes clef, subventions aux
défaitistes et inhibition de la combattivité de l’ennemi. Alors
l’Histoire, pas si lointaine, devrait mieux inspirer nos responsables
aux commandes de l’Etat. Les mesures et paroles d’apaisement
accompagnées de gages de ‘bonne volonté’ sont non seulement d’une
totales inefficacité face à tout ce qui, de près ou de loin, pue le
nazisme, mais au contraire le conforte et le pousse à faire monter les
enchères ».
« On a tort de ne plus enseigner à nos
petits écoliers les Fables de la Fontaine. Le loup et l’agneau est
pourtant une excellente leçon de realpolitik. ‘Si ce n’est toi, c’est
donc ton frère’ et sur ces paroles qui mettent fin au semblant de
négociation, le loup dévore l’agneau. Rappelons-nous aussi du conseil
prodigué voici 2500 ans par le stratège Thucydide ‘l’épaisseur de la
muraille importe moins que la volonté de la défendre’. Ceux à qui la
nation française a délégué son pouvoir en tireront-ils la leçon pour
substituer à leur couarde velléité la ferme volonté de défendre la
République française, une et indivisible ? », conclut André Dufour sur
LibertyVox (cf. lien vers source en bas de page).
Socialisme brun et fascisme rouge
Autre analyse intéressante, celle de
Benoît Malbranque intitulée ‘Le socialisme en chemise brune’ (ci-après,
extraits adaptés de son interview accordée à ‘Contrepoints’ ; cf. liens
vers sources en bas de page) : « Les socialistes du XIXe siècle ont été
les plus grands promoteurs de l’antisémitisme, et ce de l’aveu même des
historiens.
Nous trouvons de l’antisémitisme chez Marx, Proudhon,
Fourrier, Leroux, Toussenel : les noms se pressent. Même Jean Jaurès
tomba dans ce piège. Furieux contre cette tendance, Auguste Bebel, le
grand leader des socialistes allemands, qualifiera l’antisémitisme de
‘socialisme des imbéciles’. Là encore, c’est un constat qui pose
question. Pour ces socialistes, le Juif était le représentant ultime du
grand capitalisme et de la haute finance. Chez Hitler aussi,
l’antisémitisme fut lié à l’anticapitalisme ».
« Selon lui, ils dominaient les grandes
entreprises, les grandes banques, et la presse. Le capitalisme était
leur ‘création géniale’ comme il le dira une fois, l’arme avec laquelle
ils asservissaient le peuple allemand. Les relations entre Nazis et
communistes étaient ambigües. Les Nazis étaient antibolchéviques parce
qu’ils observaient que c’était un désastre et que les dirigeants russes
étaient presque tous juifs. Mais en même temps ils reconnaissaient qu’au
fond leur idéologie politique était juste. Goebbels disait que le
bolchevisme était « sain dans son principe » et Hitler expliquera
qu’entre nazisme et bolchevisme il y avait plus de points communs que de
divergences. Dans les deux partis, on reconnaissait de profondes
similarités dans les programmes politiques.
De fait, les années 1920
furent marquées par des allers – retours massifs d’électeurs entre le
parti nazi et le parti communiste ».
« Les différences concernaient
principalement l’internationalisme, encore que Staline développa en URSS
un ‘socialisme dans un seul pays’.
N’oublions pas non plus que les plus
grands adversaires des marxistes étaient les socio-démocrates.
La lutte
entre les différents partis du courant socialiste a toujours été très
vive.
Les antibolcheviques les plus acharnés d’Europe étaient les
communistes Karl Kautsky et Rosa Luxembourg, et les socialistes comme
Léon Blum.
Les communistes, les Nazis et les socio-démocrates se
combattaient les uns les autres, avant tout parce qu’ils étaient concurrents.
Les
tentatives de rapprochement des uns vers les autres n’aboutirent jamais,
au grand dam des Nazis. Goebbels travailla ardemment pour collaborer
avec les leaders communistes et les socialistes. Dans une lettre ouverte
destinée à récupérer l’électorat marxiste, il les appela même ‘mes amis
de la gauche’ », conclut Benoît Malbranque dans son interview accordée à
‘Contrepoints’.
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Avec mention www.dreuz.info
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