L'IMAM MOHAMED HAMMAMI EXPULSE DE FRANCE
Il
prêchait le jihad et légitimait les violences faites aux femmes.
L'imam Mohamed Hammami, 77 ans, responsable religieux de la Mosquée Omar
(Paris, XIe), a été expulsé mercredi par le ministre de
l'Intérieur. En application d'un arrêté du 8 octobre 2012, il a été
arrêté devant son domicile à Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne) par la
Police aux Frontières (PAF), puis expulsé par avion vers
la Tunisie, son pays d'origine.
Pour
le ministère de l'Intérieur, les faits reprochés au religieux «sont
particulièrement graves» car «lors de ses prêches, l'imam a tenu des
propos ouvertement hostiles aux valeurs de la République.
Il a valorisé le jihad, proféré des propos antisémites et justifié
le recours à la violence et aux châtiments corporels contre les femmes».
«Ces
provocations, délibérées, répétées et inacceptables à la
discrimination et à la violence constituaient une menace pour la société
française et pour sa sécurité», estime la place Beauvau, assurant
que «la République restera inflexible envers ceux qui tiennent des
propos de haine».
Valls
: «Intransigeance à l'égard des discours de haine»
«Nous
avons décidé d'être intransigeants à l'égard de tous ceux qui
profèrent des discours de haine à l'égard de la République et de nos
valeurs et de procéder à l'expulsion de responsables, de
militants religieux qui prônent un islam radical», a déclaré M.anuel
Valls à la presse.
VIDEO.
Manuel Valls réagit devant le Sénat
En
France depuis des décennies, Mohammed Hammami, qui a cinq enfants
majeurs et 19 petits-enfants, avait été accusé en janvier par l'ancien
ministre de l'Intérieur Claude Guéant d'avoir tenu «des
propos violemment antisémites» et d'avoir appelé «à fouetter à mort
la femme adultère».
Il est le premier imam à être expulsé depuis le
retour de la gauche au pouvoir. Son fils Hamadi, contacté
par l'AFP, se dit «effondré». «Je suis très inquiet car mon père est
cardiaque (...) et ma mère, qui est handicapée à 80 %, se retrouve
toute seule», confie-t-il.
Son
avocat dénonce un «procès médiéval»
Agé
et peinant à marcher, Mohammed Hammami conteste la totalité des
accusations. Appartenant à l'association Foi et Pratique, qui se réclame
de la mouvance rigoriste tabligh, il officiait
régulièrement jusqu'à il y a trois ans à la mosquée Omar de la rue
Jean-Pierre Timbaud, dans le XIe arrondissement de Paris.
Il
avait été hospitalisé début février, à la suite de l'annonce de son
expulsion par Claude Guéant, le 23 janvier. Le 5 mai, ses avoirs avaient
été gelés par le ministère de l'Economie, ainsi que
ceux de son épouse. Et le 15 mai, la commission d'expulsion, dont
l'avis n'est que consultatif, avait rendu un avis défavorable à son
expulsion, estimant que «celle-ci porterait atteinte à sa vie
familiale». Son avis n'a donc pas été suivi par le ministère.
L'avocat de l'imam, Me Salah Djemai, a qualifié cette mesure de
«procès médiéval». «Par une motivation à l'accent populiste (...), le
nouveau ministre de l'Intérieur se défoule contre un
vieillard finissant, n'ayant plus aucune attache avec son pays
d'origine», déclare-t-il dans un communiqué.
AFP http://www.leparisien.fr
(lechevalierfrancois.over-blog.com)
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