EPHEBES ET COURTISANES
Dans ce texte sont présents
les thèmes et les personnages habituels de la littérature érotique arabe
: la courtisane, le mignon, le pédéraste, la femme
adultère, l'homme cocu, la prostituée, le théologien, le cadi, le
sage, le conteur. Il est également question d'attitudes (l'étourderie
des maris), de stratagèmes (la roublardise des épouses), de
ruses, de tromperies sans oublier quelques anecdotes salaces.
« Éphèbes et Courtisanes
» s'adresse aux adultes, met en scène des adultes et ne concerne que la
sexualité adulte.
Toute trace de pédophilie y est bannie : l'évocation des éphèbes est
à lire comme un hommage rendu à la fraîcheur évanescente des jeunes
gens.
Lorsqu'il veut défendre la
femme, ou même l'homosexuel, ce qui relève d'un courage exceptionnel,
Al-Jahiz met en exergue les propos favorables qui subliment
telle ou telle tendance esthétique.
Pour la femme, Jahiz tourne
en dérision les comparaisons « naturalistes » des anciens poètes
bédouins qui n'hésitent pas à assimiler les attributs de leur
dulcinée à ceux des animaux du désert.
Quant à l'homosexuel, il le défend à partir de la corporation à laquelle il appartient : « Ne
blâmez pas un écrivain pour son penchant pédérastique car
la pédérastie est une disposition naturelle chez lui. Il se peut
qu'il regrette tous les délits, mais des eunuques/mignons il mourra non
repenti. »
■ Préface et notes de Malek Chebel, éditions Rivages, Petite Bibliothèque, 1997, ISBN : 2743602724


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