UN EXCELLENT ARTICLE DE BAT YE'OR
Réponse aux complotistes
Spiegel révèlent que des documents du
gouvernement allemand relatifs au massacre des athlètes israéliens à
Munich en 1972 par des terroristes palestiniens, suggèrent que
l’Allemagne noua et conserva des contacts secrets avec les terroristes.
Durant des années le gouvernement maintint secrètement ces contacts avec
les organisations terroristes pour complaire aux Palestiniens et à
l’OLP et protéger le sol allemand d’autres actions terroristes.
Les révélations de Cossiga, que
pourraient corroborer d’autres chefs d’Etat pour leur propre
gouvernement, confirment la collusion secrète de ministres européens
avec le terrorisme. Les organisations terroristes palestiniennes
bénéficiaient d’une admiration et d’une sympathie sans bornes en Europe
parmi les nombreux ex-nazis et les fonctionnaires des régimes
collaborationnistes, anciens ministres, officiers, diplomates,
banquiers, propagandistes et intellectuels recyclés sous différentes
étiquettes dans l’Europe de l’après-guerre. Conservant leurs liens avec
les criminels de guerre exfiltrés dans les pays arabes— comme le mufti
de Jérusalem Haj Amin al-Husseini—ils recréèrent des réseaux complexes
de solidarités politiques, d’intérêts économiques qui contribuèrent à
l’émergence d’une nébuleuse hostile à l’existence d’Israël et à
l’identité européenne judéo-chrétienne : Eurabia, nom choisi par ses
émules pour désigner cette politique.
L’alliance secrète de chefs d’Etat
européens avec le jihadisme palestinien contre Israël représente la
pierre angulaire de la politique euro-méditerranéenne de fusion des deux
rives de la Méditerranée. Cette politique nie l’historicité du peuple
d’Israël et même du peuple juif, par la suppression de son histoire.
Elle conteste le nationalisme israélien qu’elle voudrait remplacer par
un militantisme universaliste et multiculturel appelé à supprimer toutes
les nations. Elle promeut la soumission, supprime la liberté
d’expression par la terreur et enseigne la conception jihadiste
palestinienne de l’histoire et de la civilisation.
Dans les années 1972-1973, le terrorisme
palestinien se diversifia par son alliance avec les sections
européennes et japonaises du terrorisme international. Lettres piégées à
des diplomates israéliens (Londres), explosion à l’ambassade d’Israël
(Bruxelles), massacre à Munich des athlètes israéliens, mitraillage de
pèlerins chrétiens à Lod (Israël), tueries à Chypre, à Rome et Athènes.
En 1972-75 les gouvernements capitulards
de la Communauté Européenne s’entendirent pour reconnaître
officiellement l’OLP et lui donner dans leur pays, une assise
quasi-diplomatique mettant à son service leurs officines de propagande.
C’est à cette période que commence la nouvelle ère de collaboration et
de soutien de l’Europe au « peuple palestinien ». Dès 1969, Paris avait
accueilli une représentation de l’OLP. La France, l’Angleterre,
l’Italie, l’Autriche avaient conclu des accords officieux avec la
centrale palestinienne pour protéger leur territoire (rencontre
Pompidou-Brandt nov. 1973, déclaration de la CEE, Bruxelles 6 nov. 1973,
sommet de la CEE, 15 déc.1973 à Copenhague).
Les auteurs de l’article du Spiegel rapportent que le massacre des athlètes en septembre 1972 par Septembre Noir, groupe affilié à l’OLP, fut imputé par Walter Nowak, l’ambassadeur allemand au Liban, aux Israéliens —une tactique bien nazie imputant le crime des assassins à leurs victimes. Selon cet article, l’ambassadeur proposait aux terroristes de Munich de construire « une nouvelle base de confiance » avec l’Etat allemand. C’est exactement ce qui apparaît dans les minutes du Dialogue Euro-Arabe, nom donné à cette politique par le ministre français des Affaires Etrangères, Michel Jobert.
Le 10 juin 1975, une délégation de la
CEE rencontrait au Caire une délégation de vingt pays arabes et de
l’OLP. Le Comité général comptait des ambassadeurs de plus d’une
trentaine de pays, de nombreux spécialistes et des représentants de la
CEE et du secrétariat de la Ligue arabe. Le porte-parole jordanien de la
délégation arabe, M. Dajani, insista sur l’aspect et les implications
politiques du Dialogue euro-arabe. Le marché entre les deux parties
était clairement défini : accords économiques avec l’Europe en échange
de l’alignement européen sur la politique arabe concernant Israël. Un
mémorandum conjoint du Comité mixte d’experts donna une première
définition des principes généraux et des objectifs du Dialogue
euro-arabe. Il précise dans son introduction que :
Le Dialogue euro-arabe est le fruit d’une volonté politique commune qui s’est dégagée au niveau le plus élevé et qui a pour objet l’établissement de relations spéciales entre les deux groupes.
Les deux parties rappellent que le
Dialogue trouve son origine dans les échanges qui ont eu lieu entre
elles à la fin de 1973, et qui comprennent notamment la déclaration
faite par les neuf États membres de la Communauté européenne le 6
novembre 1973 concernant la situation au Moyen-Orient, ainsi que la
déclaration adressée aux pays d’Europe occidentale par la 6e conférence
au sommet des pays arabes à Alger, le 28 novembre 1973.
Aujourd’hui ceux qui répandent
partout des théories conspirationnistes pour dissimuler et soustraire à
la connaissance du public les preuves historiques de la naissance et des
accords d’Eurabia font eux-mêmes partie des conspirateurs cherchant à
étouffer à tout prix la liberté d’expression. Eurabia s’est
construite sur une entente profonde, viscérale euro-palestinienne
induisant la justification du terrorisme jihadiste de l’OLP. Elle est
née du massacre de Munich et de la politique d’apaisement de la CEE.
On
ne doit donc pas s’étonner que des gouvernements soutenant l’idéologie
génocidaire du Hamas secrètent en leur sein des terroristes comme
Breivik et mènent une guerre internationale contre les défenseurs de la
liberté d’expression et des droits de l’homme.
Breivik est le produit
d’Eurabia, elle l’a nourri jusque dans ces crimes.
© Bat Ye’Or pour www.Dreuz.info
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire