RACAILLE, CANAILLE & C° ...EN 1792
Massacres du 2 Septembre 1792 par la vermine révolutionnaire
Publié le 02/09/2012
par konigsberg
Les massacres de Septembre sont une suite d’exécutions sommaires qui se sont déroulées du 2 au 6 ou au 7 septembre 1792 à Paris. Des massacres semblables ont également eu lieu dans le reste de la France (à Orléans, à Meaux, à Reims ou à Versailles).
Ces exécutions s'inscrivent dans un contexte de psychose de la vermine révolutionnaire, toujours plus avide de sang et par ordre de cette ordure de Marat, l'infect marâtre.
.
.
Pour en arriver là et exciter la populace, ils diffusent les rumeurs d’un complot interne (« le complot des prisons ») ainsi que de la prétendue répression et de massacres perpétrés par des royalistes ou leurs alliés éventuels depuis le début de l’été 1792.
Les massacreurs (les « septembriseurs ») vont dans les prisons de Paris et en tuent les occupants.
Cette étape de la Révolution française fait probablement plus de 10000 morts à Paris. La république sanguinaire par sa propagande criminelle n'en reconnaissant que 1300.
Ces massacres sont un des sommets de violence démoniaque révolutionnaire.
.
le marâtre Marat haranguant la populace à la Convention
Nombre total des victimes
Très rapidement, de nombreux bilans contradictoires se sont succédé.Cependant, ces bilans modérés s’affrontent avec ceux publiés par les royalistes (entre 7 et 10 000 morts dans les années 1792-1794), dont l’abbé Barruel qui en 1793 avance le chiffre de 13 000 morts. Ils différent également des chiffres publiés dans la presse étrangère : le London Times du 10 septembre 1792 annonce en majuscules d'imprimerie un bilan de 12 000 victimes « TWELVE THOUSAND PERSONS ». Fantin-Desodoards, en 1796, évalue leur nombre entre 8 et 10 000. Le bilan le plus lourd est donné par Crommelin, dans son Histoire secrète de l’espionnage pendant la Révolution française, avec 15 000 morts. Thiers donne entre 6 000 et 12 000 morts dans son Histoire de la Révolution parue dans les années 1820. Pendant cette période, le bilan sert plus à soutenir une démonstration hostile à la Révolution, qu’à établir la vérité.
C'est notamment le cas de Barrière et Berville, plus près de la vérité, qui parlent de 12 852 morts.
Le chiffre des victimes fut d'abord évalué par l'historiographie légitimiste entre 5 000 et 10 000 victimes et par la plupart des auteurs du XIXe siècle entre 3 et 4 000. Parmi les exceptions, il faut compter l’Histoire parlementaire de la Révolution française de Buchez et Roux, et Jean-Gabriel Peltier avec 1 005 morts.
Pierre Caron, dans son ouvrage de référence sur le sujet, a repris les chiffres publiés dans les années 1860, et en se servant d’archives ignorées jusqu’alors, dresse un bilan chiffré qui est généralement suivi jusqu’à nos jours. Il estime que le 2 septembre, le nombre de prisonniers incarcérés dans les prisons de Paris se situe entre 2522 et 2535 ; que le nombre d’exécutions est entre 1225 et 1392, ce qui donne un pourcentage de victimes compris entre 48 et 55 % des prisonniers. Pour Marcel Dorigny, Roger Dupuy et Jean-Clément Martin, il y eut entre 1090 et 1395 victimes. Jean-Paul Bertaud indique également une fourchette allant de 1 090 à 1 395 massacrés, dont 200 prêtres réfractaires, et signale qu'au moins 1 333 prisonniers furent épargnés, tout comme Donald Sutherland. De son côté, Bernardine Melchior-Bonnet donne 1 395 morts à Paris, tandis que François Furet le situe entre 1 100 et 1 400 victimes, dont la moitié étaient prisonniers.
En 1986, le citoyen Bluche minimisant le nombre des victimes, corrige les chiffres de Caron, en tenant compte des prisonniers transférés le 2 à l’Abbaye, et des 200 Suisses du Palais-Bourbon, ce qui donne entre 2746 et 2759 prisonniers, dont 1244 à 1411 sont exécutés, soit de 45 à 51 % de morts. Il penche vers un total le plus probable tournant autour de 1300 morts seulement, soit un peu moins de la moitié des prisonniers.
.
.
Les septembriseurs.
Ces massacres, qui ont marqué les esprits, ont donné lieu à la création de nouveaux mots : les septembriseurs sont les massacreurs de septembre 1792 ; septembriser signifie massacrer ; une septembrisade, un massacre.
Si le 2 septembre, au début des massacres, on peut estimer que la foule qui se rend aux prisons est relativement plus importante (au maximum 10 000 personnes), que lors d’une journée révolutionnaire classique, son nombre ne cesse de diminuer les jours suivants : quelques centaines, voire quelques milliers de personnes au maximum sont présentes devant les prisons. Cette populace, qui ne fait qu’assister aux massacres, prise de lassitude, finit même par les désapprouver (à la Force, elle manifeste son approbation lors des acquittements). Ceux qui exécutent les prisonniers sont beaucoup moins nombreux, quelques centaines au maximum, travaillant par roulement, ce qui réduit d’autant leur nombre effectif lors des massacres : cinquante à l’Abbaye, une douzaine à la Force.
.
Les septembriseurs tuent principalement à l'arme blanche (haches, piques, coutelas), mais certains prisonniers sont victimes d’assommades (avec bûches, massues, outils divers, battes à plâtre), ce qui fit surnommer les massacreurs « bûcheurs ».
Les motivations de ces hommes restent toujours difficiles à cerner. D’après le procès de 1796, ceux-ci avaient l’impression d’avoir fait œuvre utile pour la patrie, et se jugeaient moins coupables que ceux qui les avaient laissés faire123. Une de leurs motivations est l’hostilité envers les aristocrates, les fortunés, les accapareurs qui font renchérir le pain, haine ancienne et renforcée par les difficultés économiques. En ce qui concerne les massacres de criminels, on peut aussi évoquer la haine habituelle du petit bourgeois envers les brigands.
.
.
la prison de la Force installée dans l'ancienne Abbaye Saint Germain désafectée
L'Abbaye de Saint Germain des Prés avant sa destruction par la vermine révolutionnaire
il ne reste plus que l'église sans les deux tours dues transepts
Les septembriseurs sont identifiés essentiellement par le procès de floréal an IV, qui concerne 36 prévenus. Parmi eux, on trouve des petits bourgeois, artisans, commerçants, comme lors des journées du 20 juin et du 10 août 1792. La lie de la capitale, truands et mendiants, est complètement absente. La moyenne d’âge est de 36 ans en septembre 1792. Michel Winock, s’il donne la même composition sociale aux groupes de septembriseurs, note qu’on ne connaît pas le nom des acteurs : en fait, sur les quelques centaines de massacreurs, la plupart restent inconnus, et libres. En effet, comme pour les massacres du reste de la France, les auteurs sont des fédérés, des volontaires en route vers la zone des combats, des gardes nationaux, des militaires, tous de passage et qui cherchent à faire place nette sur le chemin des combats128, ce qui explique en partie les massacres. Comme tous les hommes qui vont risquer leur vie, les septembriseurs se donnent tous les droits, il y a toujours des viols et des meurtres dans le sillage de toutes les armées. La violence permet d’oublier l’angoisse de la mort, et même des braves ont pu participer129. Parmi les autres motivations avancées au moment des interrogatoires, on trouve le danger extrême pesant sur la patrie, le complot des prisons « avéré », la justice légale inopérante ; ils nient avoir été guidés par un chef, considérant que le peuple, depuis le 10 août, s'était emparé de tous les pouvoirs, celui de faire la loi, de juger et d'exécuter, pour rétablir un ordre menacé
(wikipedia)
.
.
.
« Mais ce n’était pas tout. Vers les deux heures, j’entends passer sous mes fenêtres, une troupe de cannibales, dont aucun ne me parut avoir l’accent du Parisis ; tout était étranger.
Ils chantaient ; ils rugissaient ; ils hurlaient. Au milieu de tout cela, j’entendis : «Allons aux Bernardins !…Allons à Saint-Firmin ! » (Saint-Firmin était une maison de prêtres : les galériens étaient alors dans le premier endroit.)
Quelques-uns de ces tueurs criaient : « Vive la Nation ! » Un d’entre eux, que j’aurais voulu voir, pour lire son âme sur son exécrable visage, cria forcènement : « Vive la mort !…» Je ne l’ai pas ouï dire ; je l’ai entendu, et j’en frissonnai…
Cet abbé Gros vit, parmi les tueurs, un homme avec lequel il avait eu quelque rapport. « Ha ! mon ami ! te voilà ! hé ! que venez-vous faire ici, à l’heure qu’il est ! – Ho ! répondit l’homme, nous venons ici, à la male heure… – Vous m’avez fait du bien…Aussi, pourquoi avez-vous rétracté votre serment ? » Cet homme lui tourna le dos, comme autrefois les rois et Richelieu à leurs victimes, et fit un signe à ses camarades.
L’abbé Gros ne fut pas poignardé ; on lui donna une mort plus douce ; il fut précipité par la fenêtre…Sa cervelle jaillit du coup…
Je ne parlerai point des forçats : ces malheureux virent abréger une vie, qui n’était pas même à regretter… »
article du Chardonnet de l'Abbé Schaeffer
Massacre des prêtres réfugiés dans la Chapelle des Carmes
.L'Abbé Gros est remplacé en 1791 à Saint Nicolas, après son refus de prêter le serment civique dans lequel il entraîne tous les prêtres de sa paroisse, il est emprisonné en janvier 1791 à la prison des Carmes comme contre-révolutionnaire, où il est victime des massacres de Septembre 1792.
Pie XI le béatifie parmi les « Bienheureux martyrs » le 17 octobre 1926.
Le tocsin sonne à travers Paris terrifié.
Depuis quelques jours, les mauvaises nouvelles affluent : les Austro-Prussiens déferlent sur le territoire, Longwy a capitulé et la place de Verdun est investie. Chacun veut se persuader que la France a été trahie. La colère populaire gronde contre les prêtres et les nobles.
Le Comité de surveillance de la commune attise les haines, tandis que des journalistes révolutionnaires comme Marat, Fréron ou Gorsas poussent le peuple à la vengeance.
.
Marat porté en triomphe par la populace
La prédication sanglante va produire son effet, la peur dégénérant en un délire de violence collectif. Danton, qui appelle les volontaires aux armées, trouve naturel qu'avant leur départ Paris soit purgé des éléments suspects. Le 28 août 1792, l'Assemblée a autorisé les municipalités à opérer des visites domiciliaires et les arrestations se sont multipliées. Des hommes courent aux prisons, armés de piques et de fusils. Commencés le 2 septembre 1792, les massacres durent à Paris quatre longues journées. Le signal des horreurs est donné au carrefour Buci : des prisonniers que l'on transférait à l'Abbaye sont égorgés sur place. Les tueurs gagnent ensuite cette même prison de l'Abbaye où, très vite, les cadavres s'entassent. A la même heure, au couvent des Carmes, des dizaines de prêtres réfractaires sont abattus. A la Force, à la Conciergerie, au Grand Châtelet, les détenus connaissent un même cauchemar. Tout un petit scénario a été mis sur pied. Sortis de leurs cellules, les malheureux comparaissent devant un tribunal populaire improvisé. En quelques secondes, leur sort est fixé, sans qu'aucun puisse connaître les motifs de la sentence. Quelques-uns sont renvoyés chez eux. Les autres, soi-disant "élargis", trouvent une mort instantanée derrière la porte, sous les huées des tueurs et des mégères, plus excitées que les hommes. Parmi les victimes, on compte des représentants de l'aristocratie ( comme la princesse de Lamballe) et de nombreux ecclésiastiques, mais aussi des prisonniers de droit commun ( au cloître des Bernardins) , des filles publiques ( à la Salpêtrière) et même de pauvres déments ( à Bicêtre). Le nombre des victimes a été estimé , pour Paris, entre 1300 et 1400, mais il y eut d'autres tueries à Orléans, Versailles, Meaux et Reims. Pas une voix ne s'éleva pour arrêter ces massacres. L'Assemblée restait muette devant la redoutable Commune. Danton n'intervint pas et Roland se borna à remarquer qu'il fallait jeter un voile sur ces horreurs. |
.
Massacre de la Princesse de Lamballe
Parmi les prisonniers massacrés, 75 % étaient des détenus de droit commun ou des prostitués.
La principale cible des massacreurs reste cependant les prêtres réfractaires, et les aristocrates. Les religieux sont considérés comme martyrs par l'Église catholique. 191 d'entre eux (3 évêques, 127 prêtres séculiers, 56 religieux et 5 laïcs), ont été béatifiés en octobre 1926 par Pie XI. Célébrés le 2 septembre dans le calendrier liturgique, cette mention ne figure pas sur les agendas ordinaires.
Parmi les victimes laïques, on trouve des serviteurs des Tuileries, les officiers et sous-officiers des gardes suisses et les gardes du corps qui furent placés à l'Abbaye et à la Force.
Un noble et sa fille avant leur assassinat à coups de hache
La princesse de Lamballe, amie et cousine par alliance du couple royal, faiblement politisée, est la victime emblématique des massacres de septembre. Elle faisait partie, lors des dernières années de la monarchie, de l’entourage de la reine, et était donc considérée comme faisant partie de la Cour dispendieuse.
De plus, de nombreux récits des horreurs perpétrées sur sa dépouille se sont répandus.
Parmi les victimes, il y avait plusieurs témoins autorisés : outre la princesse de Lamballe, le comte de Montmorin ou Valdec de Lessart, anciens ministres, également le duc de Brissac ou bien encore Thierry de Ville-d'Avray, qui recevait les confidences de Louis XVI.
.
Quand on pense que ces ordures là gouvernent toujours la France....
.
.
.
.
..
.
Le sanguinaire juif Marat ennemi juré de la France
Publié le 02/09/2012 à 11:28 par konigsberg
une vraie sale gueule d'ordure
La famille Mara, devenue Marat pour certains membres établis en France, est une famille juive vivant en Prusse d'origine juive espagnole, actuellement subsistante.
Elle a donné le sinistre boucher révolutionnaire Marat, rédacteur du journal L'Ami du peuple.
Origine Antonio Mara, de Sassari, est issu d'une famille espagnole juive qui s'est réfugiée en Sardaigne. Il s'est marié le 11 mai 1698 à Cagliari avec Miliana Trogu, qui lui a donné au moins un fils : Juan Salvador Mara (devenu Jean Mara puis Marat), baptisé le 9 août 1704 à Cagliari, en Sardaigne, qu'il quitte à une époque où il se plaignait de l'antisémitisme pour s'établir à Genève où il se convertit au protestantisme et se marie le 21 décembre 1740 avec Louise Cabrol, d'une famille calviniste genevoise d'origine rouergate, fille de Louis (Camarès 1687) . Ils avaient pour témoins Paul-Abraham Mendès.
Voir le livre introuvable d'Armand Bernardini ou professeur Bernardini (de son vrai nom : Armand Bernardini-Sjoestedt)
Le juif MaratParis, Éditions Études et documents
Marat, né à Boudry (principauté de Neuchâtel Suisse) le 24 mai 1743 et mort à Paris le 13 juillet 1793 est un médecin, physicien, journaliste.
Il
fut député montagnard à la Convention à l’époque de la Révolution. Il
est considéré comme le principal responsable des massacres de Septembre.
Son
exécution salutaire par notre héroïne Charlotte Corday permit aux
Hébertistes d'en faire un martyr de la Révolution et d'installer pendant
quelques mois ses restes au Panthéon.
Il
fut viré du Panthéon socialiste pour crimes multiples contre le peuple
Français et sa dépouille immonde fut recueilli par le curé félon et
conventionnel de l'Eglise St Etienne du Mont à côté du panthéon, que sa
dépouille immonde souille toujours de sa présence maléfique.
Le curé ulrea moderniste a enlevé la pancarte au fond de l'église St Etienne du Mont à Paris où était indiqué ici repose Marat.
.
À l'avant-veille du 2 septembre 1792, celui-ci fut nommé adjoint au comité de surveillance de la Commune de Paris. Dans son journal, il racontait quelque deux jours plus tôt que le peuple était en grande ébullition et que les responsables de la journée du 10 août 1792 étaient restés impunis.
Il évoquait ceux et celles qui avaient assuré la défense du château des Tuileries et la protection de la famille royale. En fait, le tribunal du 17 août avait déjà commencé à fonctionner et trois serviteurs des Tuileries avaient été exécutés, en particulier Arnault de Laporte, l’intendant de la liste civile et l'écrivain Farmain du Rosoy. Les sectionnaires extrémistes trouvaient cependant que ce tribunal acquittait trop facilement, et jugeait trop lentement. À la fin août, les visites domiciliaires effectuées pour trouver des armes aboutirent à de nombreuses arrestations ; le 30 août 1792, les prisons de Paris étaient pleines.
.
.
Les révolutionnaires se rendirent alors aux prisons, et y massacrèrent, du 2 au 6 septembre, d’abord prêtres insermentés, puis gardes suisses et gardes du corps du roi, aristocrates suspectés de complot, enfin de nombreux prisonniers de droit commun (au total, il y eut environ 1500 morts). Dès le 3 septembre, il signe, et probablement rédige, la circulaire du 3 septembre imprimée sur ses presses et envoyée aux départements et municipalités de toute la France, et appelant à la généralisation des massacres. Cette circulaire et ses écrits violents ont fortement contribué à le faire tenir pour le principal responsable des massacres, mais cette vision des choses est abandonnée par les historiens depuis les années 1930 et les ouvrages de Gottschalk et Walter.
Les commissions d'enquête parlementaire réclamées par les Girondins tardèrent à se mettre en place.
Au mois de septembre 1792 les élections de la Convention nationale qui doit succéder à la Législative ont lieu, à deux niveaux, selon les prescriptions de la Constitution de 1791.
Le 9 septembre 1792, Marat qui était l'instigateur des massacres de septembre est choisi par sa section pour être député de Paris à la Convention.
.
Marie-Anne-Charlotte de Corday d’Armont, retenue par l'Histoire sous le nom de Charlotte Corday (elle-même toutefois se faisait désigner et signait sa correspondance de son premier prénom Marie), née le 27 juillet 1768 à Saint-Saturnin-des-Ligneries près de Vimoutiers dans le pays d'Auge, guillotinée le 17 juillet 1793 à Paris, est par son assassinat de Marat, une figure importante et héroïque de la contre Révolution française.
.
Charlotte évita d’arrêter son regard sur lui, de peur de trahir l’horreur de son âme à cet aspect. Debout, les yeux baissés, les mains pendantes auprès de la baignoire, elle attend que Marat l’interroge sur la situation de la Normandie.
Elle répond brièvement, en donnant à ses réponses le sens et la couleur propres à flatter les dispositions présumées du journaliste.
Il lui demande ensuite les noms des députés réfugiés à Caen. Elle les lui dicte.
Il les note, puis, quand il a fini d’écrire ces noms : « C’est bien ! dit-il de l’accent d’un homme sûr de sa vengeance, avant huit jours ils iront tous à la guillotine ! »
À ces mots, comme si l’âme de Charlotte eût attendu un dernier forfait pour se résoudre à frapper le coup, elle tire de son sein le couteau et le plonge, avec une force surnaturelle, jusqu’au manche dans le cœur de Marat. Charlotte retire du même mouvement le couteau ensanglanté du corps de la victime et le laisse glisser à ses pieds. - « À moi ! ma chère amie ! à moi ! », s'écrie Marat, et il expire sous le coup. »
Charlotte
Corday fut maîtrisée par Simone Évrard, la maîtresse de Marat, et ses
gens de maison. Protégée contre la foule, elle fut conduite non loin, à
la prison de l’Abbaye où elle subit une fouille en règle. Outre quelques
objets personnels on trouva sur elle une feuille de papier pliée en
huit, dans laquelle elle expliquait les raisons de son geste :
Adresse aux Français amis des lois et de la paix.
« Jusqu’à quand, ô malheureux Français, vous plairez-vous dans le trouble et dans les divisions ? Assez et trop longtemps des factieux, des scélérats, ont mis l’intérêt de leur ambition à la place de l’intérêt général ; pourquoi, victimes de leur fureur, vous anéantir vous-mêmes, pour établir le désir de leur tyrannie sur les ruines de la France ?
« Les factions éclatent de toutes parts, la Montagne triomphe par le crime et l’oppression, quelques monstres abreuvés de notre sang conduisent ces détestables complots. Nous travaillons à notre propre perte avec plus de zèle et d'énergie que l'on n'en mit jamais à conquérir la liberté ! Ô Français, encore un peu de temps, et il ne restera de vous que le souvenir de votre existence !.
« Déjà les départements indignés marchent sur Paris, déjà le feu de la discorde et de la guerre civile embrase la moitié de ce vaste empire ; il est encore un moyen de l'éteindre, mais ce moyen doit être prompt. Déjà le plus vil des scélérats, Marat, dont le nom seul présente l'image de tous les crimes, en tombant sous le fer vengeur, ébranle la Montagne et fait pâlir Danton, Robespierre, ces autres brigands assis sur ce trône sanglant, environnés de la foudre, que les dieux vengeurs de l'humanité ne suspendent sans doute que pour rendre leur chute plus éclatante, et pour effrayer tous ceux qui seraient tentés d'établir leur fortune sur les ruines des peuples abusés !..
« Français ! vous connaissez vos ennemis, levez-vous ! Marchez ! que la Montagne anéantie ne laisse plus des frères, des amis ! J'ignore si le ciel nous réserve un gouvernement républicain, mais il ne peut nous donner un Montagnard pour maître que dans l'excès de ses vengeances.
Ô France ! ton repos dépend de l'exécution des lois ; je n'y porte pas atteinte en tuant Marat : condamné par l'univers, il est hors la loi. Quel tribunal me jugera ? Si je suis coupable, Alcide l'était donc lorsqu'il détruisait les monstres !
.
.
Le poème d’André Chénier
ODE À MARIE-ANNE-CHARLOTTE CORDAY
Quoi ! tandis que partout, ou sincères ou feintes,
Des lâches, des pervers, les larmes et les plaintes
Consacrent leur Marat parmi les immortels ;
Et que, prêtre orgueilleux de cette idole vile,
Des fanges du Parnasse, un impudent reptile
Vomit un hymne infâme au pied de ses autels;
La Vérité se tait ! Dans sa bouche glacée,
Des liens de la peur sa langue embarrassée
Dérobe un juste hommage aux exploits glorieux !
Vivre est-il donc si doux ? De quel prix est la vie,
Quand sous un joug honteux la pensée asservie,
Tremblante, au fond du cœur se cache à tous les yeux ?
Non, non, je ne veux point t’honorer en silence,
Toi qui crus par ta mort ressusciter la France,
Et dévouas tes jours à punir des forfaits.
Le glaive arma ton bras, fille grande et sublime,
Pour faire honte aux Dieux, pour réparer leur crime,
Quand d’un homme à ce monstre ils donnèrent les traits.
Le noir serpent sorti de sa caverne impure,
A donc vu rompre enfin sous ta main ferme et sûre
Le venimeux tissu de ses jours abhorrés !
Aux entrailles du tigre, à ses dents homicides,
Tu vins redemander et les membres livides,
Et le sang des humains qu’il avait dévorés !
Son œil mourant t’a vue, en ta superbe joie,
Féliciter ton bras, et contempler ta proie.
Ton regard lui disait : « Va, tyran furieux,
Va, cours frayer la route aux tyrans tes complices.
Te baigner dans le sang fut tes seules délices;
Baigne-toi dans le tien et reconnais tes Dieux. »
La Grèce, ô fille illustre, admirant ton courage,
Épuiserait Paros, pour placer ton image
Auprès d’Harmodios, auprès de son ami ;
Et des chœurs sur ta tombe, en une sainte ivresse,
Chanteraient Némésis, la tardive Déesse,
Qui frappe le méchant sur son trône endormi.
Mais la France à la hache abandonne ta tête,
C’est au monstre égorgé qu’on prépare une fête,
Parmi ses compagnons, tous dignes de son sort.
Oh ! quel noble dédain fit sourire ta bouche,
Quand un brigand, vengeur de ce brigand farouche,
Crut te faire pâlir aux menaces de mort !
C’est lui qui dut pâlir ; et tes juges sinistres,
Et notre affreux sénat, et ses affreux ministres,
Quand, à leur tribunal, sans crainte et sans appui,
Ta douceur, ton langage et simple et magnanime,
Leur apprit qu’en effet, tout puissant qu’est le crime,
Qui renonce à la vie est plus puissant que lui.
Longtemps, sous les dehors d’une allégresse aimable,
Dans ses détours profonds ton âme impénétrable
Avait tenu cachés les destins du pervers.
Ainsi, dans le secret amassant la tempête,
Rit un beau ciel d’azur, qui cependant s’apprête
À foudroyer les monts, et soulever les mers.
Belle, jeune, brillante, aux bourreaux amenée,
Tu semblais t’avancer sur le char d’hyménée,
Ton front resta paisible, et ton regard serein.
Calme sur l’échafaud, tu méprisas la rage
D’un peuple abject, servile, et fécond en outrage,
Et qui se croit alors et libre et souverain.
La vertu seule est libre. Honneur de notre histoire,
Notre immortel opprobre y vit avec ta gloire,
Seule tu fus un homme, et vengeas les humains.
Et nous, eunuques vils, troupeau lâche et sans âme,
Nous savons répéter quelques plaintes de femme,
Mais le fer pèserait à nos débiles mains.
Non ; tu ne pensais pas qu’aux mânes de la France
Un seul traître immolé suffit à sa vengeance,
Ou tirât du chaos ses débris dispersés.
Tu voulais, enflammant les courages timides,
Réveiller les poignards sur tous ces parricides,
De rapine, de sang, d’infamie engraissés.
Un scélérat de moins rampe dans cette fange.
La vertu t’applaudit. De sa mâle louange
Entends, belle héroïne, entends l’auguste voix.
Ô vertu, le poignard, seul espoir de la terre,
Est ton arme sacrée, alors que le tonnerre
Laisse régner le crime, et te vend à ses lois !
Des lâches, des pervers, les larmes et les plaintes
Consacrent leur Marat parmi les immortels ;
Et que, prêtre orgueilleux de cette idole vile,
Des fanges du Parnasse, un impudent reptile
Vomit un hymne infâme au pied de ses autels;
La Vérité se tait ! Dans sa bouche glacée,
Des liens de la peur sa langue embarrassée
Dérobe un juste hommage aux exploits glorieux !
Vivre est-il donc si doux ? De quel prix est la vie,
Quand sous un joug honteux la pensée asservie,
Tremblante, au fond du cœur se cache à tous les yeux ?
Non, non, je ne veux point t’honorer en silence,
Toi qui crus par ta mort ressusciter la France,
Et dévouas tes jours à punir des forfaits.
Le glaive arma ton bras, fille grande et sublime,
Pour faire honte aux Dieux, pour réparer leur crime,
Quand d’un homme à ce monstre ils donnèrent les traits.
Le noir serpent sorti de sa caverne impure,
A donc vu rompre enfin sous ta main ferme et sûre
Le venimeux tissu de ses jours abhorrés !
Aux entrailles du tigre, à ses dents homicides,
Tu vins redemander et les membres livides,
Et le sang des humains qu’il avait dévorés !
Son œil mourant t’a vue, en ta superbe joie,
Féliciter ton bras, et contempler ta proie.
Ton regard lui disait : « Va, tyran furieux,
Va, cours frayer la route aux tyrans tes complices.
Te baigner dans le sang fut tes seules délices;
Baigne-toi dans le tien et reconnais tes Dieux. »
La Grèce, ô fille illustre, admirant ton courage,
Épuiserait Paros, pour placer ton image
Auprès d’Harmodios, auprès de son ami ;
Et des chœurs sur ta tombe, en une sainte ivresse,
Chanteraient Némésis, la tardive Déesse,
Qui frappe le méchant sur son trône endormi.
Mais la France à la hache abandonne ta tête,
C’est au monstre égorgé qu’on prépare une fête,
Parmi ses compagnons, tous dignes de son sort.
Oh ! quel noble dédain fit sourire ta bouche,
Quand un brigand, vengeur de ce brigand farouche,
Crut te faire pâlir aux menaces de mort !
C’est lui qui dut pâlir ; et tes juges sinistres,
Et notre affreux sénat, et ses affreux ministres,
Quand, à leur tribunal, sans crainte et sans appui,
Ta douceur, ton langage et simple et magnanime,
Leur apprit qu’en effet, tout puissant qu’est le crime,
Qui renonce à la vie est plus puissant que lui.
Longtemps, sous les dehors d’une allégresse aimable,
Dans ses détours profonds ton âme impénétrable
Avait tenu cachés les destins du pervers.
Ainsi, dans le secret amassant la tempête,
Rit un beau ciel d’azur, qui cependant s’apprête
À foudroyer les monts, et soulever les mers.
Belle, jeune, brillante, aux bourreaux amenée,
Tu semblais t’avancer sur le char d’hyménée,
Ton front resta paisible, et ton regard serein.
Calme sur l’échafaud, tu méprisas la rage
D’un peuple abject, servile, et fécond en outrage,
Et qui se croit alors et libre et souverain.
La vertu seule est libre. Honneur de notre histoire,
Notre immortel opprobre y vit avec ta gloire,
Seule tu fus un homme, et vengeas les humains.
Et nous, eunuques vils, troupeau lâche et sans âme,
Nous savons répéter quelques plaintes de femme,
Mais le fer pèserait à nos débiles mains.
Non ; tu ne pensais pas qu’aux mânes de la France
Un seul traître immolé suffit à sa vengeance,
Ou tirât du chaos ses débris dispersés.
Tu voulais, enflammant les courages timides,
Réveiller les poignards sur tous ces parricides,
De rapine, de sang, d’infamie engraissés.
Un scélérat de moins rampe dans cette fange.
La vertu t’applaudit. De sa mâle louange
Entends, belle héroïne, entends l’auguste voix.
Ô vertu, le poignard, seul espoir de la terre,
Est ton arme sacrée, alors que le tonnerre
Laisse régner le crime, et te vend à ses lois !
André Chénier fut lui aussi guillotiné, le 7 thermidor an II (25 juillet 1794).
.
acte final de l'opéra Andrea Chénier de Umberto Giordano
1981 Vienna State Opera Production of Andrea Chenier by Giordano
Placido Domingo and Gabriela Benackova
Conductor: Nello Santi
Placido Domingo and Gabriela Benackova
Conductor: Nello Santi
(konisberg.centerblog.net)
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire