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Violences d'Amiens en août : une mère en garde à vue

Publié le 12.09.2012
 

Amiens (Somme), mercredi. Fatma Hadji, convoquée au commissariat pour avoir insulté un policier, a été placée en garde à vue.  | AFP PHOTO / PHILIPPE HUGUEN

La mère du jeune homme de 20 ans, mort dans un accident de moto début août à Amiens-Nord, a été placée en garde à vue mercredi a indiqué son avocat. Elle avait été convoquée au commissariat pour avoir insulté un policier, quelques heures avant les violents heurts qui allaient opposer jeunes et forces de l'ordre.

Les faits s'étaient produits devant le commissariat d'Amiens, lors d'une «marche de la colère» à laquelle plus de 200 personnes avaient participé. La veille, les policiers avaient fait usage de gomme-cognes et de gaz lacrymogènes lors d'une cérémonie en hommage au jeune homme décédé. Cette intervention jugée «excessive» par les proches avait fait office de détonateur pour les violents affrontements de la nuit suivante, qui avaient fait dix-sept blessés chez les policiers et des millions d'euros de dégâts dans le quartier d'Amiens-Nord.

«Ils veulent refaire des émeutes»

A son arrivée au commissariat, mercredi matin, accompagnée d'une quinzaine de personnes venues la soutenir, la mère du jeune homme, Fatma Hadji, a réclamé que les policiers «assument (...) leur bavure (du) dimanche soir». «En me mettant en garde à vue, ils ( les policiers, ndlr) veulent refaire des émeutes. Ils ont la rage parce qu'ils n'ont eu personne pour l'émeute, ils veulent appuyer sur le bon bouton, ils veulent déclencher une deuxième émeute et comme ça ils auront vraiment des gens», a-t-elle affirmé. Sa fille, également convoquée au commissariat, «a été entendue sans être placée en garde à vue», selon leur avocat Me Guillaume Combes.



«Elle a été placée en garde à vue pour menaces de mort sur personne dépositaire, menaces de crime ou délit sur une personne dépositaire et outrages sur une personne dépositaire», a expliqué Me Combes.

 «Elle est très calme. On attend les auditions en début d'après-midi. On espère mettre un terme à cette garde à vue le plus rapidement possible, que les choses s'apaisent, qu'on puisse avancer sereinement et pas dans un climat tendu», a ajouté l'avocat devant le commissariat, à proximité duquel stationnaient plusieurs cars de CRS.

(leparisien.fr)
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