JPPS A EGALEMENT ETE "ATTAQUE" PAR LE HACKER DE BAB-EL-OUED !
Des hackers islamistes récidivent en France
Mis à jour
Le «Group HP-Hack» a transformé le site de la petite ville de Dieulefit, dans la Drôme, en espace de propagande islamiste vantant les mérites du djihad.
Le site de la mairie de Dieulefit n'est qu'une cible parmi d'autres. La Place Beauvau enquête.
Dieulefit, 3355
âmes, petite ville de la Drôme, peut à nouveau afficher sur sa page
d'accueil Internet les mines réjouies des chevaliers de la «confrérie du
picodon».
Il y a quelques heures encore, on y vantait à la place les
mérites du djihad,
vidéo à l'appui. Un pirate informatique s'était emparé presque deux
jours durant des droits d'administrateur du site pour y déverser un flot
de provocations islamistes, au grand dam de la maire, qui a découvert
la mauvaise plaisanterie dimanche dernier, en rentrant de l'université
d'été du PS à La Rochelle.
Les autorités prennent l'affaire très
au sérieux. Une plainte en bonne et due forme a été déposée à la
gendarmerie. Car le pirate, qui s'amuse à donner des adresses pour lui
envoyer des courriels et invite son public pris en otage à s'abonner à
des chaînes de vidéos sur YouTube qui font l'apologie la guerre sainte, a
déjà frappé maintes fois. Sous l'appellation de «Group HP-Hack» (Hack
pour hacker, pirate du Net en anglais), il a ainsi pris le contrôle
samedi du site de l'académie de Reims, mais également de celui de la
ville de Nanteuil-le-Haudouin (Oise).
Des moudjahidins en arme
Ce
même groupe s'était déjà illustré en visant le site des Fraternités
monastiques de Jérusalem, hébergé par la Conférence des évêques de
France, d'abord en 2011, puis le 20 août dernier. Ce jour-là, il y
diffusa une photo de La Mecque ainsi légendée: «I love you Mecca.»
L'incident coïncidait avec la fin du ramadan.
Dans la cyberattaque
de Dieulefit, le nom de la ville évidemment accrédite l'hypothèse d'une
obsession antichrétienne. L'office du tourisme local met en exergue
«une très ancienne légende du pays de Dieulefit». Elle raconte «que
lorsque Dieu entreprit de créer le monde, il en réalisa tout d'abord une
épure» et qu'«au terme de sept jours, ce serait avec l'argile de ce
pays primordial qu'il aurait façonné le premier homme…» De quoi énerver
nos mystérieux «hackers».
Le groupe, en tout cas, n'hésite pas à se
revendiquer de «Ansar al-Sunna», bras armé de l'islamisme radical lié à
al-Qaida.
On doit notamment à cette cellule que les pirates encensent la
revendication de nombreux attentats, comme en 2005 l'assassinat d'un
entrepreneur japonais employé par les forces américaines en Irak, et de
six de ses gardes du corps.
Des moudjahidins en armes
La
logorrhée mise en ligne à Dieulefit ce week-end est donc analysée par
les cyber-enquêteurs du ministère de l'Intérieur. Sur fond de chants
guerriers en arabe, de sons d'explosions et de tirs à la kalachnikov,
les vidéos incriminées mettent en scène, il est vrai, des moudjahidins
en armes, brandissant des lance-roquettes, toisant «l'infidèle». Et des
liens Internet renverraient vers l'Algérie…
En juillet 2011, déjà,
un pirate algérien avait réussi à contrôler les sites d'une dizaine de
préfectures en France. Quatre mois plus tard, il avait attaqué ceux du
premier ministre à Paris.
L'enquête l'a localisé dans le quartier de
Bab-el-Oued, à Alger.
Sa réputation depuis n'a cessé d'enfler sur la
Toile. Lui ou ses avatars ciblent en priorité les sites présentant des
failles de sécurité.
Tout simplement en pillant à distance les bases de
données renfermant les codes d'accès des administrateurs des sites...qu'ils œuvrent pour Matignon ou pour la gloire de Dieu.
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