vendredi 31 août 2012

ENCORE UNE MESURE INUTILE, PUISQU'ILS SONT DEJA SCOLARISES !


La scolarisation des Roms bientôt facilitée

George Pau-Langevin
La ministre déléguée à la Réussite éducative George Pau-Langevin a estimé mercredi que les « enfants itinérants et roms » doivent pouvoir être inscrits dans une école et annoncé qu’une circulaire serait prochainement publiée en ce sens.

« Nous avons à travailler sur les +primo-arrivants+ et je pense notamment aux enfants itinérants et aux enfants roms », a assuré George Pau-Langevin lors de la conférence de rentrée au côté du ministre Vincent Peillon.

« Une circulaire interministérielle a été publiée aujourd’hui (mercredi) qui rappelle que ces enfants sont sous la protection de la puissance publique et que, par conséquent, leur éducation est notre affaire aussi bien que celle d’autres enfants », a-t-elle ajouté.

« Nous préparons avec la Direction générale de l’enseignement scolaire (Dgesco) une circulaire pour pouvoir aider au moment de la rentrée ou inciter, en tout cas, les éducateurs et les recteurs pour aplanir les difficultés qui existent concernant la scolarisation de ces enfants, parfois pour des questions de domiciliation ou des questions sociales », a annoncé la ministre déléguée.

Source : Europe 1
(defrancisation.fr)
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Vendus pour devenir des pickpockets professionnels

DELEPIERRE Frederic

Les enfants qui font les sacs à main  sont souvent des petits Roms de Bulgarie ou de Roumanie que leurs parents ont vendus à des écoles de pickpockets.

reportage
Stara Zagora et Pazardzhik (bulgarie)
de notre envoyé spécial

Les statistiques sont formelles. Chaque année, la section « vol » à la tire de la police locale de Bruxelles-Ixelles appréhende entre 400 et 500 pickpockets. 

Le fléau est toujours bien présent dans les rues commerçantes de la capitale.
Pourtant, les policiers surnommés les trekkers veillent au grain. « Nous sommes six, embraie leur responsable opérationnel Patrick Declerck. Sur nos 400 à 500 interpellations annuelles, 250 voleurs sont confiés au parquet chaque année. Des majeurs, mais très souvent des mineurs. Nous les attrapons comme des chasseurs. On sort. On les détecte. On les suit. On les interpelle. On les auditionne puis on les confie au parquet. » Bref, des opérations complètes qui débouchent régulièrement sur des mandats d’arrêt.

Selon Patrick Declerck, le travail n’est pourtant pas aisé tant les pickpockets se sont professionnalisés. « Pour l’essentiel, ce sont des Roms issus de Roumanie et de Bulgarie. Ils sévissent dans les transports en commun, les grandes artères commerciales ou les magasins. » Et ils sont parfois très jeunes. « Nous avons arrêté des groupes de Roms âgés de 8 à 13 ans. Ils sont hyperdoués. Ils ont été formés en s’exerçant sur des mannequins munis de clochettes qui retentissent dès qu’un faux mouvement est commis, commente le trekker. Ils sont aussi initiés aux multiples fermetures de sacs à main auxquelles ils peuvent être confrontés. Enfin, dans les sacs, ils travaillent à l’aveugle et avec succès. »

Et sur le terrain, de l’avis même du policier, les jeunes pickpockets seraient redoutables. « Ils jouent souvent les touristes et sont très bien habillés contrairement aux idées reçues. Ils travaillent souvent à cinq. Et sur dix mètres, tout est fait. Ils repèrent leur cible, la suivent dans un magasin, l’encerclent sans violence et lui vident son sac sans qu’elle s’en aperçoive. Ils sont même capables de faire des contre-filatures quand ils se sentent suivis. » Pour arriver à leurs fins, les explorateurs de fonds de poche ont perfectionné plusieurs techniques, toutes basées sur un principe, les mains cachées. Sous un vêtement, par exemple.

Cela fait effectivement partie d’une formation, un écolage que les jeunes Roms reçoivent notamment en Bulgarie. Dans des écoles de pickpockets. Comme il en existe dans trois villages proches de Stara Zagora, dans le centre du pays. Notamment à Zmejovo, comme l’explique Diana, la directrice du centre d’accueil pour jeunes filles et jeunes femmes « Samaritans », à Stara Zagora. « Nous avons accueilli Ilona (prénom d’emprunt) voici un an et demi, relate Diana. Elle venait d’une famille pauvre et a été adoptée à 13 ans. Cette seconde famille l’a accueillie dans un seul but : la former comme pickpocket. Le couple adoptant avait déjà des enfants mais il leur en fallait un autre pour le faire voler. C’est connu dans la région mais personne ne fait rien. Et lorsqu’on va dans le village, on nous dit qu’il ne se passe rien de tel. »

Formée comme pickpocket, Ilona a alors été envoyée à l’étranger dès ses 14 ans. « Elle a exercé notamment en Autriche et en Hongrie, commente Diana. Informés de son parcours, nous nous sommes saisis du cas et nous avons réussi à séparer la jeune fille de ses parents. »
La jeune fille n’était pourtant pas au bout de ses peines. L’étape suivante de son parcours allait l’emmener en prison. « Selon la loi bulgare, on ne peut pas être victime de ses parents adoptifs. La justice a donc estimé que les vols qu’Ilona a commis, elle les a commis volontairement, déplore la responsable des « Samaritans ». On leur a répété qu’elle était mineure au moment des faits et que ses parents la forçaient, rien n’y a fait. Ilona a donc passé un an en prison. »

Maigre victoire pour Diana, son combat a au moins permis de mettre un terme au système qui permettait des adoptions aussi perverses. Parallèlement, un réseau de lobbyistes s’est mis en place afin d’aider les jeunes victimes. Selon Diana, il ne recevrait que peu d’écho car le pouvoir politique bulgare n’accorderait que peu d’intérêt à ces enfants abusés car ils sont issus de la minorité rom.

Gheorghe, lui, a 12 ans à peine. En cet après-midi de novembre, au centre de crise de Pazardzhik, il a le nez dans son cahier d’anglais. Il s’applique à faire ses devoirs. Et il aime ça tant il est vrai qu’il n’y a pas toujours eu droit. « Il a été envoyé dans plusieurs pays d’Europe pour mendier et jouer les pickpockets. Il était accompagné de sa grand-mère, dit la directrice. On voit qu’il a été scolarisé avant mais qu’il a été négligé par sa famille. » Aujourd’hui dans le centre de crise, Gheorghe suit une scolarité normale. « J’ai envie d’apprendre, dit-il tout sourire. J’ai envie de respecter les gens et de devenir respectable en travaillant. »

Le gamin a aussi envie de retourner vivre avec sa famille. Mais le programme d’aide à la jeunesse demande encore un peu de temps. « Lorsqu’ils sont interpellés après avoir commis un délit, les jeunes doivent passer six mois dans ces centres de crise. Durant ce temps, on essaie de leur faire comprendre la gravité de leur geste, commente la directrice de Pazardzhik. On tente aussi de leur redonner envie d’apprendre les vraies valeurs. Mais souvent, six mois ne suffisent pas. De plus, le risque est souvent grand que lorsque l’enfant revient, sa famille le remette en rue. La solution est alors de le confier à une famille d’accueil ou à un orphelinat. Ce n’est pas leur mission première mais nous en sommes là… »

Gheorghe vient de faire une croix sur son calendrier. Il lui reste 106 jours à passer dans le centre. Il range ses marqueurs et ses cahiers d’école sous son oreiller. Comme s’il savait que son plaisir d’apprendre n’allait pas durer.

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