JPPS NE PARTARGE ABSOLUMENT PAS L'ANALYSE "OUVRIERISTE" IDENTITAIRES !
Pas de Vélib pour les frontistes !
par Martin
(Vu dans le métro parisien)
Les chiffres sont donc tombés. Si Marine
le Pen réalise un très bon score national en réunissant plus de 6
millions d’électeurs, le score réalisé à Paris par la candidate du FN
interpelle naturellement les franciliens que nous sommes.
Dans la
capitale, la candidate frontiste n’obtient en effet que 6,2% des voix.
Bien que ce désaveu parisien ne soit pas une première pour les candidats
du FN, les tout derniers résultats constituent l’occasion d’analyser ce
phénomène.
L’embourgeoisement de Paris en quelques décennies
Avant d’analyser ce score, une donnée
mérite une attention toute particulière : lors de l’émergence politique
du FN à la fin des années 80, le parti alors dirigé par Jean-Marie le
Pen réalisait parmi ses meilleurs scores nationaux à Paris.
En l’espace
de quelques décennies, les parisiens auraient-ils donc changé d’avis,
allant à contre-sens des évolutions politiques du reste de la France ?
Evidemment non. En 25 ans, Paris a tout simplement perdu sa fibre
populaire, via un embourgeoisement progressif de tous les quartiers
parisiens. En sociologie, ce phénomène a un nom : la « gentrification ».
Une population aisée s’est donc
installée, avec derrière elle une démultiplication des prix de
l’immobilier et du coût de la vie. Des conséquences qui ont-elles-mêmes
entrainé (et qui entrainent toujours) l’exode des classes populaires et
moyennes ne pouvant plus vivre dans leur propre ville, chassées de Paris
en banlieue et de la banlieue à la campagne.
Les salops de pauvres qui
votent Front ont donc dû laisser la place à de nouvelles classes plus
bourgeoises. La cause du reniement progressif des thèses du FN à Paris
n’est donc pas à trouver dans un changement d’opinion des parisiens,
mais dans une substitution de population.
L’antifascisme des riches
Si les communards de 1871 apprenaient
que le nord-est de Paris était aujourd’hui plus cher que Versailles,
sans doute se retourneraient-ils dans leur tombe.
La gauche actuelle,
soi-disant à la tête des luttes sociales en France, est au contraire
complice de cet état de fait, comme le symbolise si bien la politique
complaisante menée depuis plus d’une décennie par le maire
« socialiste » Bertrand Delanoë. D’ailleurs, le fait que François
Hollande et Jean-Luc Mélenchon (le candidat pourtant anticapitaliste)
réunissent à eux-seuls plus de 45 % des suffrages dans la ville la plus
chère de France ne semble plus faire réagir grand monde, experts
politiques et sociologues compris.
En attendant, rendez-vous en banlieue
Dans une ville où le prix moyen du mètre
carré dépasse aujourd’hui les 8000 euros, les bobos parviennent encore à
s’enorgueillir du fait que Paris vote si peu FN. La petite bulle
parisienne serait donc devenue la place forte de la lutte contre
l’extrême-droite pour ces résistants de la 25e heure.
A
contrario, ce qu’est devenue la « province », avec son FN à 20 %, désole
ces néo-parisiens si propres sur eux. La réciproque est vraie, puisque
c’est bien ce qu’est devenu Paris qui afflige le reste de la France,
mais aussi et avant tout les vrais parisiens fiers de leur ville, de son
identité et de ses traditions.
Ceux-là ne seront jamais complices de
l’embourgeoisement de cette ville et aspireront toujours à rendre Paris à
son vrai peuple … mais en attendant le retour des exilés, les touristes
ou les « provinciaux » qui souhaiteraient encore rencontrer des vrais
titis parisiens auront surement plus de chances d’en trouver dans
certains vieux bistrots de l’Eure ou de Seine et Marne que dans les bars
lounge du 20e arrondissement.
Cyril RAUL,
pour le Projet Apache
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