jeudi 12 avril 2012



Italie : la crise de la Ligue du Nord encourage « la communauté arabe »
Italie : la crise de la Ligue du Nord encourage « la communauté arabe »

12/04/2012
ROME (NOVOpress)

– Les scandales financiers qui ont éclaboussé la Ligue du Nord et ont finalement conduit Umberto Bossi, mis en cause à travers son fils Renzo, à démissionner de son poste de secrétaire général, jeudi 5 avril, ont plongé les militants dans le désarroi. Mais ils ont fait des heureux, à savoir les immigrés d’Afrique du Nord.

Sitôt l’annonce de la démission de Bossi, le président de la Comai (Communauté du monde arabe en Italie) et de l’Amsi (Association des médecins d’origine étrangère), Foad Aodi, a lancé « un appel au président de la Chambre des députés, Gianfranco Fini, et au président de la République, Giorgio Napolitano, afin qu’ils se fassent les promoteurs d’une modification de la loi Bossi-Fini [la loi sur l’immigration de 2002], étant donné les politiques constructives qu’ils mettent en œuvre en faveur des immigrés ».

La loi Bossi-Fini, ainsi nommée du nom de ses deux promoteurs Umberto Bossi et Gianfranco Fini (avant que ce dernier, ex-néo-fasciste devenu antifasciste, ne trouve expédient de se convertir en plus à l’immigrationnisme), prévoit l’expulsion immédiate des immigrés clandestins.

Quoiqu’elle ait été largement vidée de sa substance ces dernières années, y compris par le gouvernement Berlusconi face aux débarquements de Lampedusa, elle reste une barrière au moins théorique à l’invasion généralisée.

« Nous n’acceptons plus, a martelé Foad Aodi, les instrumentalisations politiques sur le dos des immigrés et sur l’Islam. Pour cette raison, nous demandons que soient symboliquement remisées les politiques instrumentales promues depuis des années par le leader de la Ligue du Nord, Bossi ».

Aodi a conclu en souhaitant que la nouvelle direction de la Ligue du Nord et en particulier Roberto Maroni (l’homme des permis de séjour aux Tunisiens de Lampedusa) « puissent faire faire un virage aux politiques de la Ligue en matière d’immigration, de dialogue inter-culturel et de dialogue inter-religieux ».

Quelle que soit la culpabilité exacte d’Umberto Bossi dans les scandales en cours – il est bien difficile de rester pur une fois qu’on est rentré dans le jeu des partis et de leurs financements –, sa démission vient à point nommé pour tout le lobby immigrationniste d’Italie. Nul doute que le gouvernement de la Goldman Sachs, qui vient de rouvrir Lampedusa aux clandestins, saura en profiter.

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