CHRISTINE TASIN A RAISON -MAIS ELLE PARLE A DES SOURDS...
Contrairement aux propos du Président du Consistoire (article du Monde de ce jour) : "si la laïcité se durcit, les juifs seront les grands perdants", c'est exactement le contraire qui se passera.
Si Joël Mergui s'imagine qu'en se crispant sur l'abattage rituel comme fondement de la religion juive il rend service à ses coreligionnaires, il se met le doigt dans l'oeil jusqu'au tréfonds. Si Joël Mergui s'imagine qu'en réclamant pour les musulmans la liberté de l'abattage rituel il préserve les juifs, il se met le doigt jusqu'au tréfonds.
Examinons sa rhétorique, "liberté religieuse", "pratiques cultuelles", référence qui n'a rien d'innocent au nazisme... et, juste après, le mot de la fin "Nous constatons depuis quelques jours que des abattoirs commencent à pratiquer l'étiquetage de la viande, que d'autres ne pratiquent plus l'abattage rituel, qu'il est plus difficile d'écouler cette viande dans le circuit non casher "... le voilà le fond du problème, c'est que si on ne peut plus écouler l'arrière des animaux tués selon le rite casher, la viande casher va coûter deux fois plus cher ou disparaître.
Où est le problème ? Que ceux qui veulent faire perdurer une pratique barbare antique en paient le prix me semble tout à fait normal. Et s'ils n'en ont pas les moyens qu'ils mangent du poisson, des oeufs et des protéines végétales ! La belle affaire ! Comment le Président du Consistoire peut-il prétendre imposer à tous de manger de la viande casher pour que les juifs pratiquants (une infîme minorité des juifs de notre pays) continuent de croire que cette nourriture constitue l'essentiel de leur religion ?
Où est le problème ? Si l'anthropophagie ou les sacrifices d'enfants étaient des pratiques religieuses, est-ce qu'un Joël Mergui ou un Mohamed Moussaoui pour les musulmans diraient également que la liberté religieuse doit imposer ses règles car elle seule permet que survive la religion en question, ce qui supposerait que la religion passe avant l'intérêt général ?
Une fois de plus on regrettera que les dirigeants juifs soient obtus et ne suivent pas les Français moyens qui, bien que juifs, se considèrent avant tout comme français et font passer le bien commun avant le reste. Que ce soit le Président du Crif, Prasquier, qui se croit obligé de tirer à vue sur Marine le Pen et de faire croire qu'il parle au nom de la communauté juive, celui du B'nai B'rith qui a refusé la présence des vilains islamophobes Pierre Cassen ou Christine Tasin au salon du Livre ou Joël Mergui, ils se crispent sur des reflexes communautaristes, sans vouloir voir et entendre ce que les juifs que nous côtoyons nous répètent à satiété : ils se sentent de plus en plus menacés par l'islamisation de la France, leurs enfants sont injuriés, menacés et agressés chaque jour dans des écoles françaises parce qu'ils sont juifs et que des islamistes instrumentalisent le conflit israélo-palestinien pour suivre le modèle de Mahomet et chasser les juifs.
Alors si l'étiquetage, enfin, se mettait en place, l'abattage rituel diminuerait, et, avec lui, une partie des revendications communautaristes musulmanes, qui, parce que, jusqu'à présent, elles ont toujours été suivies par nos dirigeants serviles, ne cessent d'augmenter et d'occuper la vie publique.
Si le halal n'avait plus la place qu'il a, ce serait une victoire pour la laicité et un recul net pour les revendications islamiques. L'arrogance et la haine qui pousse certains musulmans à s'attaquer, au nom de l'islam, aux juifs, reculerait aussi, forcément.
Alors... la paix et le respect dû aux juifs valent bien la disparition du casher, non ?Chrisitne Tasin
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