LE PETIT RAPPORTEUR GUY MILLIERE REPOND A SES DETRACTEURS

jeudi 24 juin 2010 Ce qui me consterne souvent en lisant les commentaires de mes articles est la myopie et le simplisme de ceux qui les rédigent, à quelques exceptions près. La situation géopolitique change au fil du temps. Je n'ai pas changé d'avis. Je persiste à penser que l'arrimage de la Turquie au monde occidental était d'une importance majeure. Mes articles de 2005 ont, par définition, été écrits en 2005. Ceux qui ne s'en sont pas aperçus devraient regarder le calendrier: cinq années se sont écoulées depuis. Ceux dont les connaissances sur l'islam tiendraient sur un quart de confetti savent, bien sûr, tout de l'histoire des diverses confréries musulmanes depuis des siècles, n'ignorent rien des alevi, ou de mouvements tels celui dirigé par Fethullah Gülen. De vrais érudits. Ils suivent de près les évolution géopolitiques du Proche-Orient, la situation en Iran, en Afghanistan et au Pakistan. Ils savent exactement ce qui se passe au Kyrgyzstan en ce moment. Ils n'ignorent rien de la situation en Irak aujourd'hui. Ils ont des raisonnements gros comme des dents creuses. Leur univers est simple. L'islam est l'islam: je ne peux dire mieux. La France est la France: comment dire le contraire? On se demande pourquoi certains chercheurs passent des années à se pencher sur un sujet, quand des génies ont la science infuse qui jaillit spontanée de leur sublime matière grise. Je puis débattre avec des gens qui ont un minimum d'humilité. Mais le discours du style "vous vous contredisez", je le laisse au niveau où il est sans me pencher pour le ramasser. J'espère écrire pour faire réfléchir. Ceux qui savent tout de source sûre, comme on disait dans une émission du regretté Jacques Martin ne m'intéressent pas. Je pourrais relever une multitude de détails aberrants et grossiers dans ce que j'ai lu ci-dessus, mais j'ai mieux à faire. Quand, ce qui sera le cas assez vite, la France sera peuplée de jeunes musulmans frustrés et de vieux Français crispés, le spectacle sera sans doute seyant. Pour ce qui me concerne, j'aurai quitté le navire (ndlr: Pour se retrouver dans un pays qui sera peut-être islamiste, avant la France : les USA. JPPS). Je regarderai de loin les vieux Français crispés réclamer la France aux français, ressasser leurs ressentiments et leurs aigreurs. Le malheur de ce pays est qu'il y a une extrême-droite bornée, simpliste et raciste d'un côté, une gauche bornée de façon inverse de l'autre côté, et au milieu un ensemble mou et sans consistance qui pratique une politique ressemblant au chien crevé au fil de l'eau. Le malheur est qu'il y a eu une pensée digne de ce nom en France, mais que désormais l'analyse du monde se mène ailleurs. Je n'apprends strictement rien en lisant un journal ou un livre français, et ce, depuis plus de dix ans. Mes analyses peuvent être comprises par des gens comme Grepon (ndlr: un riquain. JPPS), ou quelques autres parce qu'ils ont une vision planétaire: voir le monde depuis la France est le voir par le très petit bout de la lorgnette. Guy Millière °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°