LA FUTURE PRESIDENTE DU FRONT NATIONAL
Pourquoi Marine Le Pen inquiète l’UMP
Article de Didier Micoine
publié le 21 juin 2010
C’est une succession qu’on observera de près à l’UMP.A sept mois du congrès du FN, en janvier 2011, où Jean-Marie Le Pen doit passer la main, sa fille Marine est la mieux placée pour prendre la tête du parti.
Dans la perspective de la présidentielle et des législatives qui suivront, certains dirigeants de la majorité craignent qu’une victoire de la fille du vieux chef donne un coup de booster au parti lepéniste, qui a déjà montré aux régionales de mars qu’il était loin d’être moribond.
« Empêcher la progression de l’extrême droite sera un enjeu pour 2012 », reconnaît Hervé Novelli, secrétaire d’Etat chargé des PME, qui pense que Marine Le Pen peut faire un score important au 1er tour de la présidentielle
« Elle a pris ses distances avec son père à chaque fois qu’il a émis des thèses inacceptables et certains électeurs de droite peuvent être tentés de franchir le pas. »
« Avec la crise, le populisme à droite monte », constate le centriste Pierre Méhaignerie. « Marine peut séduire certains déçus du sarkozysme parce que, à tort ou à raison, elle a la réputation d’être plus fréquentable que son père », sourit un proche de l’intéressée.
« Elle se débrouille bien, admet Alain Marleix, secrétaire d’Etat à l’Intérieur et responsable des élections à l’UMP.
Mais, si elle peut effectivement mordre sur une frange de notre électorat, elle perdra sans doute certains électeurs de l’extrême droite qui sont plutôt machistes. »
(ndlr: C'est-à-dire, des connards.JPPS)
Frédéric Lefebvre, porte parole de l’UMP, minimise quant à lui la portée d’une candidature de Marine Le Pen en 2012 : « Jean- Marie Le Pen, comme Georges Marchais, a créé une histoire avec les Français. Il soulevait les questions avant les autres. Ce n’est pas le cas de Marine Le Pen qui, elle, cherche plutôt à être comme les autres. »
L’Elysée et l’UMP ont en tout cas bien compris que le parti lepéniste pouvait redevenir une menace.
A deux ans de la présidentielle, plusieurs sondages octroient à Marine Le Pen 13 % d’intentions de vote (et 23 % chez les ouvriers selon une enquête Ifop).
C’est nettement plus que son père qui, deux ans avant de se qualifier en finale, en 2002, oscillait entre 8 % et 10 %. Depuis trois mois, Sarkozy est donc revenu à ses fondamentaux.
« La sécurité est une priorité, il n’y aura plus aucune concession, je suis décidé à m’engager personnellement », a-t-il martelé dès le 24mars.Avec la loi contre la burqa et l’interpellation médiatisée du Nantais Liès Hebbadj (accusé par Brice Hortefeux de polygamie et poursuivi pour fraude aux aides sociales), le gouvernement entend montrer qu’il ne laissera pas le terrain de l’immigration ou de l’identité nationale à l’extrême droite.
« Le FN progresse sur le désenchantement et c’est à nous de répondre aux inquiétudes, insiste Lefebvre.
Les Français attendent des résultats et on a deux ans pour continuer à mettre le paquet. Il y aura alors très peu d’espace pour l’extrême droite. »
Posté par (voxfnredekker.canalblog.com)°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
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