DU RACAILLEFIFI DANS LE XVIIIème
Deux morts et trois blessés dans un règlement de comptes à Paris
PARIS XVIIIème
— Deux hommes ont été tués et trois autres blessés lors d'un règlement de comptes à l'arme automatique dans la nuit de lundi à mardi à Paris (XVIIIème), un fait rare dans la capitale.
Les deux morts, Mamadou T. et Chérif D, dont les identités restent à vérifier avec précision, selon des sources policières, ont été touchés par balles par un ou des inconnus peu avant minuit à l'angle des rues Letort et Versigny, à deux pas du boulevard périphérique, tout près d'un concert de la Fête de la musique.
Trois de leurs camarades ont été blessés dont l'un, David A., "très sérieusement", le pronostic vital étant engagé, a précisé l'une des sources.
Mardi matin, la police a précisé que les deux hommes étaient décédés pendant la nuit des suites de leurs blessures. Le premier tué a été atteint de plusieurs balles au visage, le second d'une balle au thorax.
Les cinq victimes, âgées de 26 à 4O ans, sont toutes connues des services de police pour diverses affaires de violences sexuelles, violences, outrages à agents ou de stupéfiants, ont relevé ces sources.
Selon les premiers éléments de l'enquête, le groupe d'hommes, dont faisaient partie les victimes, a été "arrosé à l'arme automatique". Il y avait, selon l'un des sources, peut-être un pistolet-mitrailleur mais il faut attendre les autopsies pour connaître le calibre utilisé.
Les tirs ont été perpétrés par plusieurs hommes non identifiés, - deux à quatre selon des témoignages -, à bord d'une Renault Mégane qui ont pris la fuite en empruntant le périphérique, selon les sources. Ce véhicule a été retrouvé incendié peu après au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) avec des douilles et un chargeur à l'intérieur.
Ces sources policières ont évoqué un règlement de comptes dont il reste à trouver les raisons et le contexte. En raison du profil des victimes et en l'état des toutes premières investigations, il est sans doute lié à une "affaire de droit commun ou de stupéfiants", a indiqué l'une des sources.
La brigade criminelle de la police judiciaire parisienne a été saisie de l'enquête.
Ces faits n'ont, en l'état des investigations, rien à voir avec la Fête de la musique qui venait apparemment de se terminer à quelques centaines de mètres des lieux de la fusillade.
"Il y aurait pu y avoir un carnage quelques minutes plus tôt" en raison du nombre de personnes y ayant participé, a dit l'une des sources. Elle a cependant évoqué des tireurs "déterminés et aguerris" dont "les cibles étaient clairement identifiées" et qui n'auraient pas tiré au hasard.
Le quartier a été bouclé et des témoins ont évoqué dix à vingt coups de feu. Des impacts de balles ont été retrouvés dans une vitrine proche.
Les règlements de comptes en plein Paris sont rares, ont fait observer les sources policières, même si les faits ont eu lieu dans un quartier réputé sensible de la capitale où, selon l'une, "on sent une montée d'adrénaline ces temps ci".
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