vendredi 22 juin 2012

 

Ephéméride du 22 Juin.

1774 : Promulgation de L'Acte de Québec.

          Voté par le Parlement anglais sous le pouvoir de Georges III, l’Acte de Québec rétablit les lois civiles françaises et permet aux habitants de pratiquer leur foi catholique.
         Ils reçoivent également la possibilité d’acquérir des terres, et leur droit à l'usage de la langue française est reconnu. Les frontières du Québec sont même repoussées. Toutefois, le système pénal britannique reste en vigueur.
acte du quebec.gif


1812 : Napoléon déclare la guerre à la Russie.

          Il ordonne le franchissement du Niemen : nul ne le sait - ou ne le croit... - encore, mais c'est, en réalité, le coup de trop, et le commencement de la fin....
          De Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, pages 787/788 :

NIEMEN NAPOLEON 1812.jpg
        "Lorsque Bonaparte franchit le Niémen, quatre vingt cinq millions cinq cent mille âmes reconnaissaient sa domination ou celle de sa famille; la moitié de la population de la chrétienté lui obéissait; ses ordres étaient exécutés dans un espace qui comprenait dix-neuf degrés de latitude et trente degrés de longitude. Jamais expédition plus gigantesque ne s'était vu, ne se reverra.
        Le 22 juin, à son quartier général de Wilkowiski, Napoléon proclame le guerre : "Soldats, la seconde guerre de Pologne est commencée; la première s'est terminée à Tilsit; la Russie est entraînée par la fatalité: ses destins doivent s'accomplir."
        Moscou répond à cette voix jeune encore par la bouche de son métropolitain, âgé de cent-dix ans: "La ville de Moscou reçoit Alexandre, son Christ, comme une mère dans les bras de ses fils zélés, et chante Hosanna ! Béni soit celui qui arrive !" Bonaparte s'adressait au destin, Alexandre à la Providence...."



1815 : Deuxième abdication de Napoléon.

          L'inutilité profonde de l'équipée des Cent Jours, perdue d'avance, est bien montrée par ce bref passage du chapitre XVIII de l'Histoire de France, de Jacques Bainville :

NAPOLEON 2° ABDICATION.jpg
        "...À aucun moment Napoléon n'avait cru ni que les Alliés le laisseraient régner ni qu'il pourrait régner sur une France revenue à ses anciennes limites. Il était toujours esclave de la loi qui l'avait poussé sans relâche à la guerre. Mis au ban de l'Europe, il se prépara tout de suite à combattre. On le suivit, mais beaucoup de Français étaient agités de pressentiments sinistres et l'enthousiasme des premières journées du retour était tombé. Au plébiscite qui eut lieu, comme autrefois, pour approuver l'Acte additionnel, le nombre des abstentions fut considérable. L'assemblée du Champ de mai, renouvelée de la fête de la Fédération, fut morne. Le ressort de la nation était fatigué, les esprits troublés, les lieutenants de Napoléon inquiets.
        Soucieux de prévenir une nouvelle invasion, l'empereur partit le 12 juin pour la Belgique, dans le dessein de séparer Wellington et Blücher, qui avaient cent mille hommes de plus que lui, et de les battre l'un après l'autre. Malgré un succès à Ligny, il ne put empêcher les Anglais et les Prussiens de se joindre. Ce qu'on appelle l'adversité, et qui n'est que l'effet d'un ensemble de causes, s'en mêla. Grouchy, auquel l'empereur avait confié une armée pour le récompenser de services politiques, se trompa en croyant bien faire, resta inutile pendant que la grande bataille s'engageait le 18 juin à Waterloo, nom retentissant d'un désastre qui n'avait eu d'égal que celui de Trafalgar. Revenu à Paris dès le 20, Napoléon n'avait plus qu'à abdiquer pour la seconde fois. Il s'y résolut après un vote de la Chambre qu'il avait fait élire et qui se hâta de l'abandonner...."

ùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùù

Aucun commentaire: