Ephéméride du 5 Septembre.
1534 : Jacques Cartier revient de sa première expédition au Canada.
Né à Saint-Malo, en 1491, Jacques Cartier, issu d'une modeste famille de pêcheurs terre-neuvas, souhaite trouver la route du Nord pour atteindre les Indes sans passer par la longue et périlleuse route du Sud. Il réussit à convaincre François I°, et appareille le 20 avril 1534. Après Terre-Neuve, Cartier aborde sur la côte qui longe le golfe du Saint-Laurent.
Il est accueilli par des Indiens avec qui il échange des cadeaux, et plante une croix portant l'écusson du roi de France. L'approche de l'hiver l'oblige à rebrousser chemin: il revient avec deux Indiens qu'il présente à la cour.
1638 : Naissance du futur Louis XIV.
Né à Saint-Germain-en-Laye, Louis était désiré depuis longtemps. Le mariage en 1615 de Louis XIII avec Anne d'Autriche n'avait en effet toujours pas donné d'héritier au trône de France, 23 ans plus tard...
Le règne de Louis XIV sera le plus longs de l'histoire de France : 54 ans de règne personnel, de 1661 à 1715.
Voltaire écrivit de lui, dans son "Siècle de Louis XIV" :
"Non seulement il se faisait de grandes choses sous son règne, mais encore c'était lui qui les faisait".....
1661 : Chute de Fouquet.
Le surintendant des Finances de Louis XIV est arrêté à Nantes par d'Artagnan, capitaine des mousquetaires du roi.
Fouquet menait une vie fastueuse dans le château de Vaux qu'il avait fait reconstruire après trois ans de surintendance.
( http://www.vaux-le-vicomte.com/ )
Colbert le détestait: la splendeur de la fête donnée le 17 août 1661 à Vaux accéléra sa chute (Voltaire écrira : "Le 17 août, à 6 heures du soir, Fouquet était le roi de France, à 2 heures du matin, il n'était plus rien").
La Caisse d'Epargne a toujours pour emblème l'écureuil des armes de Fouquet (dont la devise orgueilleuse était: "Quo non ascendet ?": jusqu'où ne montera-t-il pas ?...)
![5 septembre,peguy,fouquet,vaux,louis xiv,cartier,percier et fontaine,auguste comte,lorraine,conscription,jourdan,sabatier](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/00/345159406.jpg)
J-B Jourdan (1762-1833)
L’article 1er de la loi stipule que « Tout français est soldat et se doit à la défense de la patrie » et pose le principe de la « conscription universelle et obligatoire ». La guerre n’est donc plus réservée à des professionnels, comme cela était sous l’Ancien Régime quand les souverains recrutaient les soldats parmi les vagabonds et les officiers parmi les jeunes nobles en mal d’aventures et de gloire, mais devient une obligation pour tous les citoyens mâles, quelles que soient leurs motivations ou leurs aptitudes aux combats.
C’est une première dans l’histoire de l’humanité : comme le dit René Sedillot, dans Le Coût de la Révolution française : « C’en est fini des armées de métier, formées de nobles et de mercenaires. Le peuple entier est appelé à mourir sur les champs de bataille. La Révolution égalitariste banalise un privilège jusqu’alors réservé à quelques-uns. Elle démocratise la gloire et le trépas.»
En application de ce texte, chaque français est soldat de 20 à 25 ans, soit par engagement volontaire, soit par la conscription. Pour ce faire, il doit se rendre à la mairie de son domicile et se faire inscrire sur le tableau de recensement. Les « conscrits » d’une même année, c’est-à-dire ceux « inscrits ensemble » forment une « classe ». Incorporés après une visite médicale devant un « conseil de révision », ils sont ensuite « appelés sous les drapeaux ». Chaque année, sont ainsi appelées une ou plusieurs classes en fonction des besoins militaires. La durée du « service militaire » est de 5 ans en temps de paix et de façon illimitée en temps de guerre.
A partir de l’an VIII, le recensement est effectué dans l’année qui suit la vingtième année de l’individu. Ainsi pour connaître la classe, il suffit d’ajouter 20 ans à l’année de naissance.
Le Service militire obligatoire sear aboli en 1997. Depuis cette date, et comme elle l'était sous la monarchie, la guerre est redevenue l'affaire exclusive de professionnels, après une interruption de 199 ans.
On leur doit les façades et les arcades de la rue de Rivoli, et l'Arc de Triomphe du Carrousel, entre autres.....
1854 : Naissance de Paul Sabatier.
Il est Prix Nobel de Chimie 1912, avec François Grignard :
http://www.cartage.org.lb/fr/themes/Biographies/mainbiogr...
1857 : Mort d'Auguste Comte :
http://www.augustecomte.org/ .
- «Le progrès est le développement de l’ordre.» - Système de politique positive
- «Nul ne possède d'autre droit que celui de toujours faire son devoir.» - Système de politique positive
1914 : Mort de Charles Péguy :
http://www.coeur-de-france.com/peguy.html .
De Jacques Bainville, Journal, 1914, pages 93/94, note du 20 septembre :
"Nous avons appris presque en même temps la mort héroïque au champ d'honneur de Charles Péguy et la destruction de la cathédrale de Reims. Ce Péguy ! Il était avant-hier une éspèce de dreyfusard tout à fait vulgaire, un professeur radical-socialiste qui faisait une littérature forcenée. Il ressemblait à Jean-Jacques Rousseau par l'inssociabilité, par la farouche vertu. Et puis la mystique du nationalisme l'avait saisi. Il s'était retrouvé paysan de France, tout près de la terre, de la glèbe, du sillon. Cet universitaire s'était mis à vénérer Sainte Geneviève et Sainte Jeanne d'Arc avec la ferveur et la simplicité d'un homme du Moyen-Âge. Il était devenu un des mainteneurs et un des exalteurs de la tradition. Il a été de ce mouvement profond, de ce mouvement de l'instinct qui, dans les mois qui ont précédé la guerre, a replié les français sur eux-mêmes, à conduit l'élite intellectuelle et morale de la nation à des méditations, souvent d'un caractère religieux, sur les origines et l'histoire de la nation...
Chose étrange que Péguy soit mort d'une balle au front au moment où commençait à brûler la cathédrale où Jeanne d'Arc, pour le sacre de Charles VII, avait mené son oriflamme à l'honneur. La guerre de 1914 a fait de beaux symboles. Péguy aura dans notre histoire littéraire et nationale la place de ces poètes soldats de l'Allemagne d'il y a cent ans qui tombaient dans la guerre d'indépendance...."
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