dimanche 28 août 2011

En fait, le ramadan c’est juste sauter un repas et s’empiffrer après… on va quand même pas tomber béat d’admiration !

- Islamisation -

Ils sont nombreux dans le département à faire du sport intensément et pratiquer le ramadan.

Les nombreuses observations de terrain l'ont confirmé. Avec des motivations parfois différentes et des entraîneurs qui restent vigilants.

« On se dit que notre seigneur va nous donner la force. » David Humo, directeur technique des JBN, est en ramadan comme nombre de ses partenaires de club. Ce jour-là, en amical contre Romorantin, ils sont 20 sur 22 dans ce cas, auquel il faut ajouter Davy Merabti, l'entraîneur.


Quelques footballeurs peuvent éprouver des difficultés lors des grosses chaleurs d'été où ils doivent assurer leur préparation physique de la saison. Des quatre joueurs rencontrés (Fahd Cherkaoui, Jawad Khacime, Aghiles Fergani, Fadal Bouraoud), tous confirment le point de vue des médecins : la plus grosse difficulté concerne « l'eau ».
D'ailleurs, il est amusant de constater pendant les matches amicaux que tous, sans exceptions, recrachent l'eau qu'ils viennent de mettre en bouche. « C'est juste pour s'humidifier la bouche », explique Fahd Cherkaoui, qui, comme les autres, n'est pas avare lorsqu'il s'agit de se faire couler l'eau sur la tête.

Les motivations, évidemment spirituelles et religieuses, peuvent varier en fonction de chacun. « Il n'y a pas que le jeûne. C'est aussi être solidaire, la joie, la bonne humeur, le partage et plein d'autres bienfaits », assure le joueur des JBN.

Au « Bourges 18 », Fadal Bouraoud et Aghiles Fergani rapportent que cette pratique est aussi « pour se rapprocher de ceux qui n'ont pas assez à manger, ni l'eau courante. Dans ces moments, tu retrouves des valeurs essentielles. C'est un bon moyen pour se ressourcer ». Leur gardien de but, Jawad Khacime, apprécie « être en famille le soir » pour dîner et pratiquer son ramadan. Pour autant, il rejoint souvent Aghiles et Fadal et passent la nuit devant la télévision ou jouent au foot sur la console. Jamais sans leur thé et un peu de nourriture.

« Mes habitudes ont totalement changé, dans la mesure où je vis la nuit et je dors le jour », explique d'ailleurs Jawad. En élargissant l'enquête, tous ceux qui le peuvent allongent le sommeil sur la journée. « Il ne faut pas dormir trop longtemps non plus, sinon on ne sent pas la faim », ajoute Fadal.
Chez les entraîneurs, les avis sont partagés. Il y a ceux qui pratiquent aussi, comme Youcef Benghourieb du Moulon - « avec 90 % de mon effectif » -, et Davy Merabti, des JBN.

« C'est maintenant que le travail est le plus intense, c'est très dur pour les joueurs et extrêmement dur à gérer pour nous, note le coach du Moulon. On adapte les entraînements en faisant plus court, soit une heure au lieu d'une heure et demi. Mon exigence et l'intensité ne sont pas les mêmes non plus. »
Et il y a ceux qui maîtrisent moins, comme Laurent Di Bernardo, du B18, qui a recensé « 11 joueurs pratiquants sur 22 ». S'il les a laissés tranquilles lors de la préparation, le technicien a glissé dans sa causerie de samedi dernier avant Clermont-Ferrand qu'il serait bien de s'en passer 24 heures.

Aghiles et Fadal ont décidé « pour eux » de reporter d'un jour leur jeûne en compétition. D'autres, tels Mounir Ahandour et Radoine Farhan, ont préféré poursuivre leur démarche. Peu importe, le choix est personnel, même si, par expérience, Davy Merabti le sait : « Post ramadan, on peut avoir des difficultés physiques car les gars ont trop puisé en août. »

Source : le Berry (Merci à Christophe)
(legaulois.info)
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