« Je crois aux miracles »...

Etrange intitulé d'une exposition qui envahit quelque peu la scène médiatique. De manifestation en « retrait », « fermeture » puis « réouverture » sous protection policière, les échauffements de l' « Affaire Christ piss » ne risquent-ils pas d'occulter le fond de ce triste épisode, un épisode parmi tant d'autres? Des voix s'élèvent et s'entrechoquent. « Blasphématoire! » « Liberté de la création artistique! »... Les cris d'orfraies sont-ils audibles?

Christ en croix – Feuges, dans l'Aube-

La provocation est de mise depuis bien longtemps dans ce qu'il convient d'appeler, fort du principe qu'il convient d'appeler un chat un chat, l'expression par les remontées de tous les caniveaux, tant des tripes que de l'âme humaine. Tant les tripes que l'âme humaine ont parsemé notre terre, depuis que l'homme est homme, d'actes héroïques et de grandes et merveilleuses créations, d'actes abominables et d'œuvres d'abjection.

Nous nous en tiendrons aux œuvres...

Un sommet de l'art « animalier » avant l'heure, le jeune lièvre par Albrecht Dürer,

Du même Dürer, une incisive expression de la mélancolie...

Anonyme de l'art roman... Joie de toutes les mères dans le regard de Marie...

Georges de La Tour – Nativité- Gravité de Celle qui sait...

« Le vieux guitariste » par Pablo Picasso...

Ce même Picasso qui n'injuriait pas Marie

La « galerie » du « Beau », du sublime aussi, est sans fin dans les œuvres de la main de l'homme.
Une main toujours guidée par la quête de l'homme, sous tous les cieux...

Art « Bambara »

Art «Bambara »

Galerie sans fin...

L'artiste « torturé » avait pour lui tout le « Champ de l'Enfer » pour s'exprimer...

Détail: L'Enfer par Jérôme Bosch...

La « Galerie » est sans fin...

Mais l'ère de nos temps difficiles s'inscrit dans une puissante dérision où, perdant tous ses repaires, nos contemporains acceptent tout par peur de n'être pas dans le temps présent...
Albert Camus ne pesait-il pas à son juste poids le désordre du monde quand il écrivait:
« Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde. Et justement la grande misère humaine qui a longtemps poursuivi Parain et qui lui a inspiré des accents si émouvants, c'est le mensonge. Sans savoir ou sans dire encore comment cela est possible, il sait que la grande tâche de l'homme est de ne pas servir le mensonge. » (Dans son essai de 1944, « Sur une philosophie de l’expression » référence aux travaux de Brice Parain).

Ce qui doit être relié à

« La logique du révolté est […] de s'efforcer au langage clair pour ne pas épaissir le mensonge universel. » (L'homme révolté).

Au-delà du « sujet » repris par l'auteur du « Christ piss », qui nous touche profondément, qui nous provoque, n'est-ce pas tout le vomissement de ce qui nous est présenté pour de l' « art » qui doit être dénoncé?

Quand les « pinceaux » sont aussi des armes…

Notre « Maître d'Ecole », en mars 2009, décryptait les « toiles » des nouvelles idoles… Le Veau d’or est nu…Là encore, une histoire de « Revanche »…

Relisez...

http://www.lesmanantsduroi.com/articles2/article71614.php

Tout a été épuisé!

En son temps, Marcel Duchamp et son « urinoir » « baptisé «Fontaine »...

En 2009?

Qui s'en souvient?

« Une « grotte » dont la voûte aux stalactites multicolores réalisées avec 35.000 kilos de peinture "tend vers l'infini et apporte une multiplicité de points de vue".
C'est en ces termes que l'artiste espagnol Miquel Barcelo qualifie la salle du Conseil des droits de l'homme de l'Onu à Genève qu'il a rénovée.
Cette pièce qui prendra désormais le nom de "Salle des droits de l'homme et de l'alliance des civilisations", doit être inaugurée mardi par le roi Juan Carlos et la reine Sofia d'Espagne et par le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon, en présence d'environ 700 invités triés sur le volet.
C'est l' « œuvre du siècle », la « chapelle Sixtine des temps modernes », un « monument colossal ».
Le gouvernement espagnol ne tarit pas d'éloges sur le projet originellement dévolu au peintre Marc Chagall. Cette œuvre - évaluée à environ 18,5 millions d'euros - fait la fierté du gouvernement espagnol qui l'a financée à hauteur de 40 %.
Et pourtant, la polémique sur le financement de la "grotte" bat son plein, alimentée par le Parti populaire (à droite) qui s'est indigné que cette somme astronomique provienne d'un fonds d'aide au développement.
La majorité des travaux a été financée par Onuart, une fondation ad hoc public-privé à laquelle participent de grandes entreprises.
Mais sur la part publique du financement de 8 millions d'euros donnée via le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, 500.000 euros ont été prélevés dans l'enveloppe de l'aide au développement. Mardi 11 novembre, l'ambassadeur espagnol auprès de l'Onu à Genève, Javier Garrigues, a tenté d'éteindre la controverse.
"À Genève, il y a une quantité de projets et de programmes qui ont pour objectif la promotion du développement à travers les droits de l'homme.
En conséquence, le financement du siège principal du nouveau Conseil des droits de l'homme tombe clairement dans la catégorie générale de l'aide au développement", a-t-il déclaré. »

http://www.lepoint.fr/actualites-monde/la-chapelle-sixtine-de-l-onu-fait-polemique/924/0/292138

http://mazel-pandore.blogspot.com/2008_11_01_archive.html

Pousser plus avant dans le malheur du monde?

Comment faire? Est-ce le fruit du hasard si « Christ piss » a été retenu pour faire l' « Affiche » d'une exposition qui sans « Lui » n'aurait pas eu le retentissement que nous lui connaissons aujourd'hui?

Au-delà de notre foi blessé, serons nous capables, auront nous la force de nous insurger contre tous les mots -maux- qui vont de pair avec la perte de tous nos repères?

Dénonçons-nous les véritables causes?

Portemont, le 20 avril 2011

A suivre...

Relire :

Nos temps sont difficiles... Le 30 mars 2011 Bien plus encore... Tout particulièrement dans certaines rues de la Cité des Papes, en Avignon... Les affiches d'une exposition soulèvent l'ire de nombre de nos amis... Pour inciter à visiter une exposition d' « art moderne » quoi de plus excitant que de reproduire le « Piss Christ » d'Andres Serrano? Blasphème? Lire la suite...

Nous ne vous apprendrons rien sur la médiocrité de nos temps difficiles...

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