« Ce Dimanche, c’est celui de notre matin. »
|
Portemont, le 23 avril 2011
Pâques, et l'innocent condamné à mort.
Pour qu’il y ait le Dimanche de Pâques, il faut qu’il y ait eu le Vendredi. Pour qu’il y ait ce jour de victoire, de joie, de vie, il faut qu’il y ait eu ce jour d’échec, de désespoir, de mort.
Ce vendredi, saint pour les uns, simple avant-veille d’un dimanche pour les autres, c’est pour tous, deux mille ans plus tard, le jour toujours recommencé de la condamnation de l’innocent. De sa condamnation à mort. Et le dimanche qui le suit, c’est pour tous, deux mille ans plus tard, le jour toujours recommencé, à toujours recommencer, de l’espoir qu’un jour viendra, où les petits seront moins petits, les gros moins gros, les maigres moins maigres…
Mais avant ce dimanche, il y a ce vendredi…
Et ce vendredi, c’est celui de tous ceux qui se désespèrent dans tous les Couloirs de la Mort de tous les pays.
Ce vendredi, c’est le jour où nous avons appris la mort accidentelle de Michael Toney.
Ce vendredi, c’est le jour de tous ceux qui se battent pour qu’un innocent ne soit pas exécuté.
Ce Vendredi, que l’on croie au Ciel ou que l’on n’y croie pas, c’est le jour des petits, des maigres, des écrasés. C’est le jour de ceux qui font ce journal, de ceux qui le vendent, de ceux qui l’achètent.
C’est aussi le jour de la mère qui apprend que son enfant va mourir.
C’est le jour de celle à qui le médecin annonce que son compagnon « n’en a plus pour longtemps ».
C’est le jour de la solitude, de l’abandon, de la promesse non tenue.
C’est le jour de la trahison.
C’est donc le jour où la vache fidèle est emmenée à l’abattoir, elle n’a plus de lait.
C’est donc le jour où le poney de la famille est vendu au boucher, les enfants ont trop grandi.
Et puis vient le silence de deux nuits et d’un jour qui précèdent le dimanche, un silence mystérieux car il vient du fond des cœurs, les voitures courent toujours, les métros circulent, les repas se préparent, et l’on va au travail… C’est un silence fait d’ombres, de nuits et brouillards.
Mais aussi, d’un peu d’espoir puisque ceux qui y croient, savent que viendra le dimanche, le Dimanche. Celui de Pâques.
Ce jour-là, ce dimanche, c’est celui de ceux d’entre nous, qui ont appris, un 3 septembre 2009, que nous avions sauvé Michael Toney.
C’est celui des grévistes désespérés qui pourtant ont fait plier les actionnaires.
C’est le dimanche de l’oiseau au printemps.
C’est celui d’un vendeur d’Itinérant qui a réussi sa journée. A qui l’on a souri, à qui l’on a parlé.
C’est le jour où la mère apprend que son enfant est guéri.
C’est ce jour-là que la compagne voit se lever son compagnon, enfin !
C’est un jour de libération, d’espoirs infinis, c’est le jour de tous ces peuples arabes qui ont décidé d’accepter, s’il le faut, de mourir pour la liberté.
Ce jour, ce dimanche, ce Dimanche, deux mille ans après, c’est, dans nos consciences, un jour de victoire, même si nous ne savons pas que Jésus mort, c’est ce jour-là qu’il fut tiré d’entre les morts. Même si nous ne savons rien de Jésus. Même si nous ne savons pas qu’il était fils de Dieu, qu’il était le Messie attendu par le Peuple Choisi, depuis plus de 1500 ans.
Ce Dimanche, c’est celui de notre matin.
C’est celui de tous les matins du monde,
C’est donc le jour où la vache fidèle est emmenée à l’abattoir, elle n’a plus de lait.
C’est donc le jour où le poney de la famille est vendu au boucher, les enfants ont trop grandi.
Et puis vient le silence de deux nuits et d’un jour qui précèdent le dimanche, un silence mystérieux car il vient du fond des cœurs, les voitures courent toujours, les métros circulent, les repas se préparent, et l’on va au travail… C’est un silence fait d’ombres, de nuits et brouillards.
Mais aussi, d’un peu d’espoir puisque ceux qui y croient, savent que viendra le dimanche, le Dimanche. Celui de Pâques.
Ce jour-là, ce dimanche, c’est celui de ceux d’entre nous, qui ont appris, un 3 septembre 2009, que nous avions sauvé Michael Toney.
C’est celui des grévistes désespérés qui pourtant ont fait plier les actionnaires.
C’est le dimanche de l’oiseau au printemps.
C’est celui d’un vendeur d’Itinérant qui a réussi sa journée. A qui l’on a souri, à qui l’on a parlé.
C’est le jour où la mère apprend que son enfant est guéri.
C’est ce jour-là que la compagne voit se lever son compagnon, enfin !
C’est un jour de libération, d’espoirs infinis, c’est le jour de tous ces peuples arabes qui ont décidé d’accepter, s’il le faut, de mourir pour la liberté.
Ce jour, ce dimanche, ce Dimanche, deux mille ans après, c’est, dans nos consciences, un jour de victoire, même si nous ne savons pas que Jésus mort, c’est ce jour-là qu’il fut tiré d’entre les morts. Même si nous ne savons rien de Jésus. Même si nous ne savons pas qu’il était fils de Dieu, qu’il était le Messie attendu par le Peuple Choisi, depuis plus de 1500 ans.
Ce Dimanche, c’est celui de notre matin.
C’est celui de tous les matins du monde,
Rodolphe Clauteaux
************************************************
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire