vendredi 4 février 2011





Du plomb dans l’aile ?

Des trous dans la coque plus exactement…

Le grand radeau qui a pour nom « Union pour la Méditerranée » fait eau de toutes parts !

De quoi obscurcir un peu plus la grise mine de son président qui n’est autre que Nicolas Sarkozy…

Quand à son vice-président Moubarak…

Un radeau qui a embarqué un drôle d’équipage qui ne cesse pas d’écoper depuis sa mise à l’eau en 2008.

Il y a peu, sans tambour ni trompette, son secrétaire général le Jordanien Ahmad Massa’deh le quittait évoquant pour justifier son départ « des conditions qui ont changé », souhaitant toutefois rester engagé « pour une coopération dans la Méditerranée basée sur un équilibre réel et une orientation claire ».

Nous avons toujours fait valoir l’impérieuse nécessité pour la France d’avoir une grande politique à l’égard de notre « mare nostrum », conformément à notre histoire…
Souhait vain. Le projet était condamné d’avance. N’avait-il pas fallu plus d’un an et demi pour doter cette « Union » d’un secrétaire général assisté de six adjoints ?

La photo de famille faisait figure d’appartement témoin avec un secrétaire adjoint Palestinien et un Israélien…
Les mines de circonstances n’ont pas résisté à l’offensive lancé par l’Etat Hébreu sur Gaza en 2008/2009. Henri Guaino, le conseiller très spécial de Nicolas Sarkozy, avait beau crier au miracle en faisant valoir que l’ « Union » avait néanmoins résisté, avant même les évènements de Tunisie et d’Egypte, aucun sommet ni réunions de ministres des Affaires étrangères des Etats membres n’étaient prévus au calendrier de 2011…

Le président de cette « Union », ne pouvait que se raccrocher à la méthode Coué en assurant que « la France ne renoncerait pas au projet d’Union pour la Méditerranée » précisant à qui voulait l’entendre qu’il s’agissait là d’un « élément majeur de sa politique étrangère ». En son temps, Nicolas Sarkozy avait déjà baissé pavillon devant l’Allemagne. Ce qui pouvait s’annoncer comme une grande « aventure » française qui pouvait être mené avec quelques partenaires de choix devenait une bouillie indigeste par nature !
Dans l’idée d’une Union pour la Méditerranée, idée soufflée dit-on par Henri Guaino, le président français n’a vu qu’un tremplin potentiel pour entrer dans la cour des grands au Moyen-Orient. Acquérir une stature internationale d’envergure, un peu comme dans la course au « bel avion » comme celui du président Obama…

Mais le « politique » se chauffe d’un tout autre bois, aussi faudra-t-il beaucoup de temps pour que puisse renaître un vrai projet à la hauteur de l’héritage de notre « mare nostrum ».

Sa clairvoyance, comme celle de tous nos politiciens, dans les affaires tunisiennes, a dû être appréciée…

La France, une fois de plus, est en panne. Dans tout le Maghreb et le Moyen-Orient…

Portemont, le 3 février 2011

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