lundi 31 janvier 2011




Roms : le ras-le-bol des habitants de Carquefou


NANTES (NOVOpress Breizh)

–« Qu’en est-il de notre sécurité, qu’en est-il de notre patrimoine directement impacté par ce voisinage, qu’en est-il des sanctions ? » Les habitants du quartier de la Madeleine à Carquefou, une commune limitrophe de Nantes, n’en peuvent plus. Et ils l’ont fait savoir à Claude Guillet, le maire UMP de la ville, lors d’une réunion qui se tenait mardi dernier.

Installés dans divers sites de la commune, dont ils déménagent régulièrement avant d’aller se poser un peu plus loin, une partie des 800 ou 900 Roms de l’agglomération nantaise ont jeté leur dévolu sur Carquefou. Avec les dommages collatéraux habituels.

Selon le témoignage d’un habitant, à la Seilleraye, un site qu’ils ont abandonné depuis, « une décharge à proximité était devenue leur stock de pièces de récupération. Ils apportaient frigos, lave-linge, gazinières sur place pour les désosser et les entasser entre leurs caravanes. Mais comme cela ne suffisait pas, ils allaient déposer leurs ordures dans le parc d’un hôpital tout proche, dans les fossés et les prés environnants alors que la décharge publique est à moins de deux kms. La municipalité avait fait installer il y a peu une benne à l’entrée de leur campement mais ils préféraient mettre leurs déchets à coté car il fallait monter deux barreaux d’une l’échelle. Manifestement c’était trop dur pour eux! De nombreux riverains ont été cambriolés. »

Le maire avoue son impuissance : sédentarisation impossible ; échec de la scolarisation des enfants qui, admis dans une école, sont partis au bout d’un mois ; quant à l’aide au retour, il faudrait un mécanisme de contrôle efficace, ce qui n’est pas le cas actuellement. Et de mettre en cause la police qui aurait dirigé les Roms de Nantes vers des zones « gendarmerie », comme Carquefou par exemple…

Claude Guillet rappelle que l’agglomération nantaise est celle qui accueille le plus de Roms après la région parisienne, ceux-ci ayant été attirés au départ par les aides généreusement octroyées par le conseil général.

S’adressant à l’élu, un habitant aura cette réflexion : « Vous déclarez que les Roms ont le soutien d’associations. Et bien que ceux qui les aident les accueillent chez eux… Ils ont sûrement eux aussi un jardin ! ». Vox populi…

Il est vrai qu’aucun membre des associations concernées ( CCFD – Cimade – FASTI – GISTI – Hors la Rue – LDH – MRAP – Collectif Romeurope, etc.) ne s’est manifesté lors de cette réunion. On se demande bien pourquoi.

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