samedi 22 janvier 2011




Pourquoi je voterai pour Marine Le Pen



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Pagès-Schweitzer Jean-Pierre

- mercredi 20 octobre 2010


La succession s’avère difficile : les prophètes, les futurologues et les « bookmakers » de tout poil, ne manquent jamais de vous glisser leur pronostic, à la sortie de St-Nic ou dans les arrière-boutiques des librairies nationalistes.

En réalité, il ne fait aucun doute que Marine succédera à son père – ne serait-ce que pour se faire remettre le numéro du compte « irakien » (voir mon article du n° 396 : « SOS Enfants du Soudan »). Le FN n’a jamais été un parti démocratique. Pourquoi le deviendrait-il à l’occasion du XIVe Congrès ?

Même si les jeux sont faits, la campagne peut être – et même doit être – l’occasion d’un débat de fond, qui ne manquera pas d’avoir une incidence sur les futures options politiques du principal parti de la droite nationale.

Les deux candidats étant obligés de se démarquer, il est légitime d’essayer de faire pression sur eux, afin qu’ils prennent certains engagements (qu’ils tiendront… ou ne tiendront pas).

Ce serait quand même quelque chose de nouveau, puisqu’aussi bien, en 53 ans (le Front National des Combattants fut fondé en 1957 – j’y étais), personne n’a jamais réussi à infléchir les prises de position du vieux chef.

La presque totalité (moi excepté) des hommes politiques de la droite nationale avançant masquée, il est indispensable de décrypter les discours.

Pour prendre un exemple typique, lorsque Bruno Gollnisch déclare : « Je laisse le soin aux historiens de se prononcer sur l’existence des chambres à gaz », il faut lire : « Moi, personnellement, je n’y crois pas. »
Officiellement, les adversaires de Marine lui reprochent de vouloir trop « moderniser » le Front, voire de lorgner en direction d’un éventuel maroquin sarkozien.

Toujours officiellement, les gollnischiens se présentent comme les gardiens des « fondamentaux » de la droite nationale, qui remonteraient à l’émergence de cette mouvance politique, dans les dernières décennies du XIXe siècle. En vérité, mais ils ne l’avoueront que sous la torture, c’est à « l’Affaire Dreyfus » qu’il faut remonter.

Le plus fondamental des fondamentaux, c’est en effet l’antisémitisme. L’homophobie venant immédiatement après


Ce que les anciens reprochent à Marine, c’est de ne pas montrer patte blanche ; d’éviter les outrances de son père, de vouloir même s’en démarquer.

Cela signifie simplement qu’elle est consciente du fait que la situation de la France d’aujourd’hui est sans commune mesure avec celle des années trente.

Elle réalise pleinement que, n’en déplaise aux tenants des fondamentaux, le péril aujourd’hui n’est pas juif, il est arabe et que, si complot il y a, il n’est pas fomenté par les Sages de Sion, mais par les sectateurs du nouveau califat.

Peu de Français, malheureusement, sont aujourd’hui conscients de l’importance du danger islamique.

Il faut dire qu’ils sont encouragés dans cette attitude par ceux que, pour plus de clarté, je qualifierai d’Ultra-Droite.

Une ultra-droite « colallahborationniste », comme disait Serge de Beketch, et dont le chef de file pourrait être Christian Bouchet ; suivi de très près par Alain Soral.

Très exceptionnellement, j’ai fait mien un proverbe arabe : « Les ennemis de mes ennemis sont mes amis. »

Je pense, évidemment, aux Israéliens, qu’il ne faut pas confondre avec les Juifs de France – qui soutiennent globalement les Arabo-musulmans, en vertu d’un raisonnement débile, qui consiste à penser que, si l’on interdit la burqa, on finira par interdire la kippa, et que rien ne différencie la viande hallal de la viande kasher.

Une nouvelle extrême-droite pro-sioniste a donc fait son apparition
, avec la parution de « La nouvelle question juive » de Guillaume Faye (immédiatement voué aux gémonies par les « fondamentalistes »).

Depuis, d’autres ont suivi – dont votre serviteur.

Dans les circonstances actuelles, une attitude pragmatique (et non dogmatique) s’impose.

C’est pourquoi, le 16 janvier 2011, je voterai pour Marine Le Pen.

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