Le « jeune »,
par Antigone
Société
Le jeune se lève tard, fatigué par une nuit de travail dans le RER. Il cherche son jogging sous la pile de portables volés la semaine dernière, se noie les cheveux de gel, vérifie que son tatouage « Niklafrance », en haut à droite de la fesse gauche, tient toujours, tire sur sa clope, et va manger à la cuisine le petit-déjeuner que sa mère lui a préparé pour le consoler de sa garde-à-vue d’avant-hier.
Le jeune se trouve alors devant un cruel dilemme. Comment slurper convenablement son bol de « Nesquick » rempli de miettes de croissant frais, alors qu’il porte une casquette ? Il résout le problème en allant voler un paquet de pailles en plastiques au "Lidl" d’en face.
Aujourd’hui, le jeune a une grosse journée. C’est vendredi, jour de la prière. Il doit faire 1H30 de transports en commun pour aller rue Myrrha montrer ses fesses aux salauds de Français qui, sur le Coran de sa mère, osent manger du saucisson. sales koufars. Il sait bien qu’à deux pâtés de maison il y a une grande mosquée avec de la moquette tout partout, mais sur 3h de trajets il trouvera bien le moyen de se faire une Blanche en jupe, et de chouffer un peu ces connards de keufs.
Avant, il doit passer chez son oncle pour lui dire de ne pas oublier d’aller à la prière. Il trouve qu’il ne pratique pas assez. Et même si Ali se lève à 5heures du matin et se couche à minuit pout tenir sa petite épicerie de quartier, même si Ali a déjà fait deux fois le pèlerinage à la Mecque, et fait crédit à tous les pauvres gens du quartier, le jeune trouve qu’il se laisse aller et parle un peu trop bien français. Le jeune soupçonne d’ailleurs son oncle d’avoir voté Sarkozy, et même d’avoir bu une petite prune à une réunion de quartier il y a deux ans. Le jeune se sent des responsabilités familiales très pointues. Il a tabassé sa sœur il y a quinze jours parce qu’elle a acheté une burka bleue, ce qui n’est vraiment pas correct parce que ce bleu c’est trop voyant, « ct’un vrai truc de cochonne, mon frère ».
Le jeune descend l’escalier et se fait engueuler par son patron qui lui fait remarquer que ça fait une heure qu’on l’attend au taf et que s’il veut mériter ses 1300 euros mensuels, il doit bosser à l’heure prévue. Le jeune ferme sa grande gueule - -une fois n’est pas coutume – et prend son poste derrière les boîtes à lettres défoncées à côté du local à poussettes. Il sent qu’il a oublié un truc vital, et oui, ça y est, ça lui revient, il a un mollard à cracher. Il est obligé de faire deux mètres pour le poser sur la poignée de la porte de la concierge.
Le jeune bouffe son kebab hallal et s’essuie sur son jogging. Il a posé sa demi-journée de congé, il s’en va. Il réussit à piquer un « Iphone » dans le RER, ça fera toujours quelques euros de plus à mettre sous le matelas, pour s’acheter une Audi. Le jeune est content. Il s’en gratte les fesses de contentement, et colle une claque à un collégien que ça a fait rire. Le collégien pleure, il a un œuf qui gonfle sur sa pommette : le jeune est de plus en plus content.
Le jeune arrive rue Myrrha, il n’a pas oublié de prendre son petit tapis. Il prend un air concentré, tout en remontant son jogging à chaque fois qu’il se remet sur ses talons. Ca fait rire un brave type qui passait par là. Le jeune n’aime pas qu’on lui manque de respect, alors il se lève et le traite de raciste et d’islamophobe. Le type est tellement courageux qu’il bafouille que non non, c’est pas vrai, lui il aime les musulmans. Le jeune se ragenouille, il est content, l’autre « Face de Craie » s’est écrasée.
Le jeune a fini la prière. Il repart avec ses potes, très préoccupé par la nouvelle : Farid s’est fait pécho par la police, ils ont trouvé du liquide et des armes chez lui. Farid en parle à un Frère qui lui conseille de prévenir Sos Racisme pour porter plainte, pour Farid, pour islamophobie. Le jeune est soulagé d’avoir trouvé une solution.
De retour chez lui, le jeune apprend que Marine Le Pen a parlé d’Occupation à propos des prières rue Myrrha et ailleurs Il est vénère grave, et il prévient ses potes. Ils réfléchissent longuement et commencent par brûler une ou deux voitures, histoire d’avancer dans la réflexion. La police arrive, grille le jeune en train de briser les parois d’un abribus proche, et lui commande de ne pas bouger. Comme le jeune est un gros malin qui se croit très fort, il n’obéit pas, prend un pavé et le balance sur les flics. Le pavé traverse les airs, et frappe violemment un bleu à la tempe. Le bleu s’écroule, le jeune court, et se tord la cheville. Il tombe en couinant que les flics veulent l’assassiner. Les policiers l’attrapent sans ménagement, pendant qu’un copain du jeune filme l’interpellation. Dix minutes plus tard, elle est sur le net, et Ragnagna Dodo, présidente de l’association « Un cœur pour un jeune Beur » lance une conférence de presse pour dénoncer les sévices physiques dont le jeune X a été victime de la part de la brigade d’intervention Y.
A la sortie de l’hôpital, le pied bandé, le jeune est ramené au commissariat, où l’attendent déjà trois avocats envoyés par des associations antiracistes, des journalistes, et sa maman. A la vue des journalistes, le jeune boîte de plus en plus, il marche tellement mal que sa maman commence à crier qu’il va falloir amputer son fils, la police a pris la jambe de son fils, ahi ahi !!! Ca ne se passera pas comme ça !
Finalement, le jeune est invité à se présenter au tribunal dans deux mois. Il sort libre, tous ses copains sont venus l’acclamer, et des youyous joyeux l’accompagnent pendant tout le trajet. Le jeune est très fier parce que les journaux s’intéressent à lui et qu’il a pu vachement parler de lui. Genre qu’il aimait la France mais que la France le rejetait, qu’il respectait grave la police nationale mais que genre les keufs ils arrêtaient pas de le provoquer, et que ça lui faisait mal, tu vois quoi ?
Le jeune est de retour dans sa cité. Il sort de la voiture de son oncle, et au moment où il va attraper sa béquille toute neuve, quelque chose siffle, une balle le frappe, il meurt.
C’est la femme du bleu qui est mort - grâce au pavé du jeune. Elle a pris l’arme de service de son mari, il n’avait que 24 ans et il est mort. Il est mort et tout le monde s’en fout. Alors comme elle n’a pas d’enfant et rien que sa colère pour survivre, elle a tiré deux fois. Une pour le jeune. Et une pour elle.
Source : Médias Libres
(legaulois.info)
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