Ephéméride du 1er Janvier.
1452 : Le tout nouvel hôpital des Hospices de Beaune, l'Hôtel-Dieu, crée à l'initiative de Nicolas Rolin (chancelier du duc de Bourgogne Philippe II le Bon) et de son épouse Guigone de Salins accueille son premier patient.
1515 : Mort de Louis XII.
De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre VII, Louis XI la France reprend sa marche en avant:
"Louis XII a gardé dans l'histoire le nom de « père du peuple » que les états généraux de 1506 lui ont donné. Ce règne, si occupé au-dehors des nouvelles guerres d'Italie, et dont la politique extérieure ne fut pas irréprochable, a été, à l'intérieur, celui de la bonne administration. Autant que les peuples peuvent être heureux, les Français d'alors semblent l'avoir été. Il y a peu de périodes où ils se soient montrés aussi contents de leur gouvernement. L'histoire recueille en général plus de récriminations que d'éloges. Presque toujours on s'est plaint Presque toujours les gens ont trouvé que les choses allaient mal. Sous Louis XII, c'est un concert de bénédictions. La France se félicite des impôts, qui sont modérés, de la police, qui est efficace, de la justice, qui est juste. Le commerce lui-même, si exigeant, est satisfait. Depuis saint Louis, pareil épanouissement ne s'était vu. Comme alors, ce fut une douceur de vivre, en comparaison, peut-être, des temps si durs, legs des guerres civiles et de l'invasion, par lesquels la France avait passé. À ces moments-là on bénit le pouvoir.
Sans doute, quand la France ne court pas de grand péril extérieur, quand il n'y a pas au-dedans de factions. qui la déchirent, elle se gouverne aisément. Elle a tout ce qu'il faut pour être heureuse. La popularité de Louis XII a été due pour une part à ces circonstances favorables. La monarchie française était aussi, au jugement des contemporains, le meilleur gouvernement qui existât alors. Elle était tempérée par ses propres traditions et le mode de formation du royaume y répandait naturellement les libertés. Il fallait respecter les coutumes et les franchises des provinces nouvellement réunies, la Bourgogne, la Bretagne, et des privilèges à peu près équivalents s'étendaient aux autres provinces. La France était seule en Europe à offrir ce mélange d'unité et de diversité. Dans des conditions politiques et sociales bien différentes de celles d'aujourd'hui, les Français ont eu ainsi une existence enviable. Chaque classe avait son statut, ses droits, mais aucune n'était fermée. On accédait librement au clergé. Quant à la noblesse, la bourgeoisie s'y poussait d'un mouvement continu et cette noblesse prenait l'habitude de servir. Les droits seigneuriaux étaient de plus en plus limités et régularisés, de moins en moins lourds. La loi sortait de la coutume.
Et l'ensemble formait une harmonie qu'admira Machiavel, venu d'un pays où tout n'était que confusion. Entre les Français et leur gouvernement, qui se rencontraient dans la ligne moyenne de la modération et du bon sens, la convenance était parfaite. On comprend que la monarchie capétienne, qui avait déjà résisté à tant d'orages, se soit si profondément enracinée, que la France lui soit revenue à plusieurs reprises et lui soit restée fidèle longtemps."
1540 : Entrée de Charles Quint dans Paris.
L'Empereur se rend dans ses possessions du nord, pour châtier les habitants de Gand (pourtant sa ville natale) qui s'est révoltée. Il a demandé à François Premier, qui la lui a accordée, la permission de traverser la France, ce qu'il fera en trois mois.
Il vient d'être reçu à Chambord, où il s'est exclamé : "Chambord est un abrégé de ce que peut effectuer l'industrie humaine".
1560 : Mort de Joachim Du Bellay :
http://joachimdubellay.mes-biographies.com/biographie-Joa... http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/joachi...
1565 : C'est la première fois que l'année civile commence un Ier Janvier.
Charles IX a fixé cette règle par l'Edit de Roussillon, le 9 août précédent.
Il avait constaté lors de son voyage à travers la France que l'année commençait à différents moments (allant de la Noël à Pâques), selon les Provinces, et que cela représentait une gêne. Il imposa donc une date unique pour tout le pays : le premier janvier.
1677 : Racine présente sa dernière tragédie profane : Phèdre.
http://www.alalettre.com/racine-oeuvres-phedre.php
1762 : Louis XV donne un caractère officiel à la Gazette de France (ci dessous), premier en date des journaux français, lancée en mai 1631 par Théophraste Renaudot, appuyé par Richelieu.
C'était un hebdomadaire, qui se présentait sous la forme d'un petit in-4° de huit pages. La Gazette, comme elle s'appelait primitivement, était une feuille officielle du gouvernement. C'est avec cette réforme de Louis XV qu'elle devient La Gazette de France, et qu'elle paraît deux fois par semaine. Elle devint quotidienne en 1792.
Au XIX° siècle, elle fut l'un des principaux organes royalistes : c'est là que Charles Maurras, qui y collaborait sous la direction de Gustave Janicot depuis 1892, fit paraître en 1900 son Enquête sur la Monarchie.
La Gazette de France disparut en 1914.
1776 : Naissance de Cadoudal (en Bretagne, à Auray).
http://kounbreizh.free.fr/cadoudal.htm
Après avoir eu la vie de fidélité et d'héroïsme que l'on sait, il atteint au sublime en déclarant à ses compagnons: "Nous avions assez souvent battu les bleus pour avoir droit à la mort de soldats ; mais nous ne devons rien regretter, en nous rappelant que l'échafaud sur lequel nous allons monter a été consacré par le martyre de notre roi !"
Il retrouvait là la veine épique et héroïque de cette paysanne du Pin, nommée Tricot, qui, pour réconforter ses parents qu'une des Colonnes infernales était en train de massacrer, leur lança: "Souvenez-vous que votre Dieu est mort sur une croix, et votre Roi sur l'échafaud !..."
1777 : Le Journal de Paris, premier quotidien publié dans la capitale, entame sa carrière.
Il connut son apogée sous la révolution, pendant laquelle son tirage atteignit les 20.000 exemplaires. Modéré, il fut interdit àprès le 10 août 1792, mais parvint à reparaître quelques mois plus tard. Il disparut en 1819.
1860 : la Ville de Paris passe de douze à vingt arrondissements : les communes de Belleville, Grenelle, Vaugirard et La Villette sont annexées dans leur totalité à la capitale. Gentilly, Ivry, Montrouge, Neuilly-sur-Seine et Saint-Mandé subsistent, mais perdent une partie de leur territoire, réuni à la capitale.
Six enceintes ont été construites au cours des siècles, Paris englobant au fur et à mesure ses faubourgs. Ces enceintes successives sont celles de la cité gallo-romaine, de Philippe Auguste, de Charles V, de Louis XIII, des " Fermiers Généraux ", de Thiers.
Dix-huit ans après la construction de l’enceinte bastionnée de Thiers, la Chambre des Députés adopte, le 26 mai 1859, un projet de loi décidant que les limites de Paris seront portées, à partir du 1er janvier 1860, jusqu’à la rue Militaire de l’enceinte. En conséquence, les territoires qui se trouvaient compris entre le mur des " Fermiers Généraux " et l’enceinte de Thiers furent annexés à Paris.








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