jeudi 23 décembre 2010



Le « mafieux »…

En son temps des observateurs avisés s’étonnaient du rajeunissement de Madame Madeleine Albright. Celle qui fut le soutien des talibans en 1996, se réjouissant de leur succès lors de la prise de Kaboul, paraissait si guillerette en septembre 1999 auprès de Hashim Thaci… Et certains de s’inquiéter… Il est vrai que l’étau se resserre sur le grand « mafieux » albanais Hashim Thaci porté aux nues par les Etats-Unis… mais fort probablement trafiquant d’organes… entre autres « commerces »…

En son temps, notre « Maître d’Ecole » témoignait d’ « Une imposture internationale »…

24 mars 1999... 24 mars 2009

Politique Etranger - Le 8 avril 2009

Toutes nos pensées pour nos amis Serbes... Qui, mieux que notre « Maître d'Ecole », pouvait décrypter ce funeste jour du 24 mars 1999? Jour de trahison de la France... « Une imposture internationale »
Le général Pierre Marie Gallois témoigne...

Lire la suite...

Mais que fait l’Otan ?...

Portemont, le 22 décembre 2010

Aujourd’hui qu’en dit la presse ?

« Hashim Thaci, ex-commandant en chef de l’ancienne Armée de Libération du Kosovo (UCK) et actuel Premier Ministre, fraîchement réélu, de ce même pays, vient d’être très officiellement accusé, dans un rapport rédigé par le sénateur suisse Dick Marty pour le compte du très respectable Conseil de l’Europe, d’être le « parrain », certes caché mais d’autant plus redoutable, d’un réseau impliqué depuis 1999, date à laquelle s’intensifia l’offensive serbe dans cette région meurtrie des Balkans et en réponse à quoi l’OTAN mena alors sa campagne de bombardements, dans les pires trafics : d’ignobles et sanglants trafics d’armes, de drogue (héroïne et cocaïne) et d’organes, eux-mêmes prélevés, ignominie d’entre les ignominies, sur des prisonniers, civils pour la plupart, serbes. Ne manque plus en cette macabre et terrible liste, mais probablement est-ce là un oubli de la part du rédacteur de cet accablant rapport, que le trafic, peut-être plus abominable encore, d’êtres humains, dont on sait que la prostitution, y compris aux dépens de filles mineures, représente, pour la mafia albanaise, l’un des commerces les plus honteusement lucratifs. »

http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/hashim-thaci-un-chef-mafieux-a-la-86042

La création de l’UÇK remonte à 1993. Dès l’origine, c’est un mouvement qui combine un héritage léniniste dans son fonctionnement, une cause nationale et des intérêts mafieux: c’est notamment le contrôle du trafic d’héroïne qui finance l’achat des armes destinées au Kosovo. Personne n’est dupe. Surtout pas les Etats-Unis qui, après avoir classé l’UÇK parmi les organisations terroristes, vont faire volte-face et assurer une subite notoriété à Hashim Thaçi qui n’a alors que 29 ans.
Jusqu’à ce que la secrétaire d’Etat américaine Madeleine Albright lui réserve une place de premier plan à la conférence de Rambouillet, en février1999, Hashim Thaçi n’est encore qu’un parfait inconnu. Dans l’ombre, il s’est toutefois forgé une personnalité intransigeante et dénuée de scrupules: à la même époque, un article du New York Times raconte qu’il aurait eu recours à des tueurs pour se débarrasser de rivaux gênants au sein de l’UÇK.
La conférence de Rambouillet est un échec. L’OTAN déclenche une campagne de bombardements contre la Serbie. Milosevic retire ses troupes du Kosovo en juin 1999. Et, la paix revenue sous administration onusienne, Hashim Thaçi abandonne l’uniforme pour fonder le Parti démocratique du Kosovo (PDK) dont il devient tout naturellement le chef. Mais il lui faudra attendre novembre 2007 avant de remporter des élections législatives et de s’installer à la tête d’un gouvernement de coalition avec la Ligue démocratique du Kosovo. Trois mois plus tard, il proclamera l’indépendance tant attendue.

Silhouette épaissie
Dans ses habits de politicien, Hashim Thaçi n’a perdu ni sa raideur, ni sa langue de bois. Mais il fait des efforts. Il porte des costumes élégants. Il s’est mis à baragouiner l’anglais. Avec ses gestes lents et sa silhouette qui s’est épaissie avec l’âge, il rassure peut-être les Européens et les Américains qui ont toujours trouvé en lui un responsable accommodant, prêtant l’oreille à leurs préoccupations.
Cet homme qui dit vouloir bâtir «une société démocratique multiethnique avec des droits affirmés pour les Serbes» s’est félicité de voir son parti remporter les élections législatives anticipées qui ont lieu le week-end dernier au Kosovo (mais de graves soupçons de fraudes à son profit entachent ces résultats). Deux jours plus tard, Dick Marty a rendu public son rapport.
La conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey, qui s’était précipitée à Pristina pour être parmi les premiers à reconnaître le Kosovo indépendant, serait malvenue de feindre aujourd’hui l’étonnement en découvrant Hashim Thaçi sous son jour criminel En 2005, la Weltwoche avait publié des extraits d’un rapport des Services de renseignements allemands: il détaillait déjà les nombreux liens avec le crime organisé de celui qui, au Kosovo, est partout surnommé le Serpent.

http://www.lematin.ch/actu/monde/hashim-thaci-art-meler-crime-politique-363284

Ces informations, Carla Del Ponte, ex-procureure du Tribunal Pénal International pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), les avaient certes déjà révélées en 2008. Mais avec les conséquences, extrêmement néfastes pour elle, que l’on sait : très sévèrement critiquée pour sa liberté de parole, elle fut aussitôt rappelée à l’ordre, sinon carrément réprimandée, par sa hiérarchie politico-administrative (le département helvétique des affaires étrangères) et son livre, publié dans une maison d’édition italienne, ne trouva guère d’écho auprès des grands éditeurs européens. Censure !

Pis : ce fut l’inénarrable docteur Bernard Kouchner en personne, alors responsable du Quai d’Orsay avant que d’y avoir fait lamentablement naufrage, qui, soucieux de préserver son ancienne image d’administrateur du Kosovo (où il fut, de juillet 1999 à janvier 2001, le Haut Représentant de l’ONU, baptisée en la circonstance « MINUK »), fit l’impossible pour démentir à tout prix, n’hésitant pas pour cela à manipuler l’opinion publique tout autant que les sphères médiatiques, les propos, pourtant déjà corroborés par d’indéniables preuves, de celle (Carla Del Ponte, précisément) dont, son désormais légendaire opportunisme ne lui faisant craindre ni la contradiction ni la vergogne, il avait cependant vanté les mérites, quelques années auparavant, lorsqu’elle fit arrêter, puis incarcérer dans la prison de La Haye, les criminels de guerre serbes (Milosevic et autre Karadzic).

Davantage (et oserais-je le dire maintenant qu’il vient, il y a quelques jours à peine, de trépasser ?) :

il n’est pas jusqu’à Richard Holbrooke, le fameux artisan des très bancaux mais néanmoins bienvenus Accords de Dayton (ceux-là mêmes qui mirent fin, en 1995, à la guerre de Bosnie) et célèbre diplomate américain dont Barack Obama s’est empressé de faire tout récemment l’éloge funèbre, qui, désireux lui aussi de ne pas entacher son œuvre au Kosovo (c’est en grande partie à lui, alors envoyé spécial de Bill Clinton dans les Balkans, que l’on doit les bombardements de l’OTAN contre la Serbie), ne se démenât comme un beau diable pour faire museler l’ex-procureure du TPIY, l’empêchant ainsi de s’adonner à toute ultérieure et embarrassante fuite quant aux turpitudes de ce Hashim Thaci au sein d’un Kosovo à l’indépendance alors naissante mais constituant surtout, pour une Amérique dont le pragmatisme politique n’a trop souvent que faire des valeurs morales, une importante place géostratégique dans cette partie de l’Europe.
Car telle est bien, hélas pour notre sens éthique comme pour notre volonté démocratique, la vérité, aussi simple à avouer que difficile à admettre : c’est avec cet argent, particulièrement sale, que l’UCK a financé sa guérilla contre les Serbes. Pis : ce sont ces innommables crimes, les pires que l’ (in)humanité puisse connaître - trafics d’armes, de drogue et d’organes, auxquels il conviendrait donc d’ajouter l’encore plus abjecte traite d’êtres humains, forme moderne d’esclavage - que bon nombre de gouvernements occidentaux se sont échinés à taire, sinon occulter, pendant plus de dix ans, avec la complicité de certaines chancelleries ou personnalités corrompues, pour mettre en œuvre leur efficace mais basse stratégie géopolitique.
Du reste, ces accusations portées à l’encontre de Hashim Thaci ne sont, comme je l’ai suggéré plus haut, pas neuves. En l’an 2003 déjà, après que Belgrade eut lancé contre lui un mandat d’arrêt international, via Interpol, pour trafic de drogue justement, il fut brièvement arrêté à l’aéroport de Budapest, en Hongrie, avant que le Ministère français des Affaires Etrangères, encore lui, ne le fasse libérer sur le champ, contrevenant lui-même ainsi, pour corser l’affaire, aux lois de la justice internationale. Puis il y eut 2005, année où il fut enfin ouvertement soupçonné, par le TPIY cette fois, de crimes de guerre. Et ce parallèlement à l’arrestation, par cette même institution, de trois de ses principaux lieutenants lorsqu’il était à la tête de la milice kosovare (la tristement célèbre UCK, donc). Mais ce fut alors Madeleine Albright, ancienne Secrétaire d’Etat sous Bill Clinton, qui, l’ayant toujours protégé depuis qu’elle l’imposa lors des négociations, au château de Rambouillet, sur une éventuelle partition du Kosovo entre Serbes et Albanais, empêcha que ledit dossier d’inculpation suive, normalement, son cours politico-judiciaire.
C’est dire, en effet, si la diplomatie occidentale, dont le sens de l’honneur lui fait parfois cruellement défaut, est au courant, depuis bien longtemps, des crimes et autres malversations, gravissimes s’il en est, de ce personnage, particulièrement peu recommandable et hautement infréquentable, qu’est Hashim Thaci.


Avec Robert Gates, actuel Ministre américain de la Défense

Avec Anders Fogh Rasmussen, actuel Secrétaire Général de l'OTAN.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Aucun commentaire: