Le colloque anti-islam n’a pas attiré les élus politiques
Des « Assises internationales sur l’islamisation de nos pays » étaient organisées pour la première fois, samedi 18 décembre, à Paris, par le Bloc identitaire et Riposte laïque.Ces deux organisations proche de l’extrême droite s’étaient déjà fait connaître en organisant le 18 juin dernier un « apéro géant saucisson et pinard »

Cette manifestation était-elle autorisée ?

Le dispositif de sécurité déployé a permis d’éviter tout incident à l’extérieur. Les opposants n’étaient pas très nombreux, seulement 250 membres de diverses organisations de défense des droits de l’homme ou militants de gauche. Un groupe de jeunes musulmans a également sillonné le quartier sans parvenir à s’approcher de l’Espace Charenton.

Qui sont les organisateurs ?

Auparavant, en avril, le groupuscule avait adopté, sous l’impulsion notamment de Fabrice Robert, une nouvelle orientation consistant à « tourner la page de l’islamophilie judéophobe».
Cette nouvelle orientation avait entraîné une rupture avec Christian Bouchet, fidèle à la ligne pro-arabe du courant et aujourd’hui soutien de Marine Le Pen au sein du Front national.
Riposte laïque vient d’un tout autre horizon. Le réseau est né, en septembre 2009, d’une scission de ReSPUBLICA, « journal de la gauche républicaine, laïque, écologique et sociale ». Ce journal en ligne était lié au parti Initiative républicaine, aujourd’hui disparu, dont les dirigeants étaient impliqués au sein de l’Union des familles laïques (Ufal). Pierre Cassen a rompu avec ReSPUBLICA, dont il était rédacteur en chef, afin, d’une part, de « militer pour le rassemblement des laïques et des républicains des deux rives, de gauche comme de droite », et, d’autre part, en raison de ce qu’il appelle « la sous-estimation de l’offensive islamiste ».

Quel est leur impact politique ?

En fin de compte, aucun élu de la droite parlementaire n’a participé à cette rencontre.
« Depuis une semaine nous avons fait des tentatives avec des élus UMP et PS : aucun n’a accepté sous la pression de leurs états-majors de venir à ces assises », regrette Pierre Cassen.
Les organisateurs ont en revanche réussi à faire venir deux figures politiques européennes : le député allemand René Stadtkewitz (récemment exclu de la CDU) et du député suisse Oskar Freysinger (UDC), l’homme qui a lancé la votation anti-minarets de 2009. C’était la première fois qu’il s’exprimait publiquement en France.
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Laurent DE BOISSIEU et Bernard GORCE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! |
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