Benoît XVI souligne «l'urgence» de redécouvrir la Parole de Dieu
Le pape a publié jeudi 11 novembre l'exhortation apostolique «Verbum Domini», qui fait suite au Synode sur la parole de Dieu d'octobre 2008![]() |
« Seule la Parole de Dieu peut changer profondément le cœur de l’homme, et il est alors important que chaque croyant et chaque communauté entrent dans une intimité toujours plus grande avec elle. » C’est par ces mots que Benoît XVI avait ouvert le 6 octobre 2008 la XIIe assemblée du Synode des évêques, la deuxième de son pontificat mais la première convoquée par lui, et dédiée justement à la « Parole de Dieu » pour « vérifier la mise en œuvre des indications conciliaires, et pour faire face aux nouveaux défis que le temps présent lance à ceux qui croient dans le Christ ». Pendant trois semaines, 253 pères synodaux, 41 experts et 37 auditeurs avaient réfléchi au moyen d’encourager les fidèles à approfondir une relation personnelle avec le Christ particulièrement à travers les Écritures et dans la liturgie, mais aussi d’améliorer la lecture et le travail sur la Bible en assemblée – lors de la messe – ou en petits groupes (via la lectio divina, par exemple), et même de la faire connaître au plus grand nombre grâce à l’art ou aux médias… Un peu plus de deux ans plus tard, le 30 septembre, jour de la fête de saint Jérôme connu pour ses traductions en latin de la Bible, le pape a signé l’exhortation apostolique Verbum Domini (« la Parole du Seigneur ») donnant suite aux 55 propositions que lui avaient remises les pères synodaux.

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Anne-B ========================================= Benoît XVI s'oppose aux sectes fondamentalistes Par Jean-Marie Guénois 11/11/2010 ![]() ![]() Benoît XVI,à Barcelone,le 7 novembre dernier. Crédits photo : CHRISTOPHE SIMON/AFP Le Pape a publié jeudi le document de conclusion du synode de 2008 sur la «Parole de Dieu».![]() Comment manier le texte sacré ? Derrière la technicité de «l'exhor- tation apostolique postsynodale» publiée jeudi à Rome, par Benoît XVI, deux cents pages très denses, véritable conclusion normative du synode sur la «Parole de Dieu» qui avait réuni, il y a deux ans à Rome, les meilleurs théologiens et experts internationaux de la Bible, se pose une question très simple. Elle touche toutes les religions : peuvent-elles entretenir une distance critique avec le texte même qui fonde leur foi et est souvent protégé par le statut sacré ? Le Pape, sur la base des réflexions des 250 pères synodaux qui ont travaillé pendant trois semaines en octobre 2008 et ont formulé, à l'issue, 55 propositions, donne donc une réponse pour l'Église catholique, même si elle n'a pas toujours eu, contrairement aux protestants, cette familiarité avec le texte même de la Bible. Mais ce qu'il écrit dans cette exhortation postsynodale est digne d'intérêt pour d'autres religions. Car, derrière la question de la relation au texte, surgit le problème massif de «l'interprétation ». Notamment quand le sens du texte de la Bible est obscur. Certains courants, fondamentalistes - pas seulement musulmans, avec le Coran, mais protestants, pour la Bible -, militent, y compris chez les catholiques, pour une interprétation littérale. Alors que d'autres courants d'exégètes catholiques (les spécialistes du texte de la Bible) décortiquent à ce point le texte qu'il en perd parfois sa substance spirituelle.
L'art de l'homélieBenoît XVI rejette vertement la première option : «Il faut une foi qui, maintenant un rapport adéquat avec la droite raison, ne dégénère jamais en fidéisme, fauteur d'une lecture fondamentaliste de l'Écriture. » Quant aux exégètes, il leur demande de mettre leur connaissance scientifique du sens et du langage, «au service» de la théologie. Sinon, ils font des «dégâts» en semant le «doute sur les mystères fondamentaux du christianisme». Autre insistance, qui est, au passage, l'un des grands débats chez les théologiens musulmans, le «nécessaire dépassement de la lettre». Oui, affirme le Pape, il faut distinguer «sens littéral et sens spirituel», mais «le processus d'interprétation authentique» requiert «une pleine implication dans la vie ecclésiale». Il se trouve donc, selon lui, à l'intérieur de l'Église catholique. L'objectif de tout cela est d'encourager les catholiques à se plonger dans les Écritures - «chaque foyer» doit avoir sa bible - pour «proclamer la parole de Dieu», «même au péril de la persécution». Car «il n'existe pas de priorité plus grande que celle-ci : ouvrir à nouveau à l'homme d'aujourd'hui l'accès à Dieu». Et lutter aussi contre «la prolifération des sectes qui répandent une lecture déformée et instrumentalisées de la Sainte Écriture». À côté de ces hautes considérations théologiques, le Pape insiste sur des aspects très pratiques. Comme l'art de l'homélie, ce commentaire du prêtre, après les lectures de la messe : «On doit éviter les homélies vagues et abstraites, (…) comme aussi les divagations inutiles qui risquent d'attirer l'attention plus sur le prédicateur que sur la substance du message évangélique.» !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! |
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