Ephéméride du 7 Septembre.
1008 : Valenciennes, protégée de Notre Dame du saint Cordon.
Cette année-là est dure pour les valenciennois, décimés par la peste.
Un saint ermite, Bertholin, vivant retiré près des bords de l’Escaut, supplie la Vierge de secourir la ville. Marie lui demande alors de réunir tous les habitants sur les murailles. Elle leur apparait et fait entourer la ville, par un ange, d’un cordon écarlate. La peste cesse aussitôt, et ceux qui l’avaient contractée sont guéris.
Cette année-là est dure pour les valenciennois, décimés par la peste.
Un saint ermite, Bertholin, vivant retiré près des bords de l’Escaut, supplie la Vierge de secourir la ville. Marie lui demande alors de réunir tous les habitants sur les murailles. Elle leur apparait et fait entourer la ville, par un ange, d’un cordon écarlate. La peste cesse aussitôt, et ceux qui l’avaient contractée sont guéris.
En guise de remerciement, les notables de l’époque s’engagèrent à
organiser une procession chaque année, à la date anniversaire de ce
miracle : le sept septembre. Aujourd’hui fixée au deuxième dimanche de
septembre, le Tour du Saint Cordon est le plus ancien pèlerinage français: il a célébré ses mille ans en 2008 : http://www.saint-cordon.com/page-1005.html .
Il y a, en fait, deux Tours : le premier, ou petit tour le matin; et le grand tour, l’après midi, dans toute la ville….)
1254 : Saint Louis rentre de Croisade.
Pendant ces six années passées en Terre Sainte, la Régence était assurée par sa mère, Blanche de Castille : cinq fois, dans l'histoire de France - mais c'était pendant la Royauté, cela ne s'est jamais produit sous la République.....- des femmes ont en effet exercé le pouvoir suprême (et trois fois ces femmes étaient d'origine étrangère....).
1303 : Philippe le Bel fait arrêter le Pape.
A Anagni, Guillaume de Nogaret se saisit de la personne de Boniface VIII (qui avait excommunié le Roi), dans le but de le faire déposer par un Concile. La population parvient à libérer le Pape, mais celui ci mourra peu après à cause de cette épreuve.
De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre V, Pendant 340 ans l'honorable famille capétienne règne de père en fils:
".....Boniface VIII avait pris fait et cause pour le comte de Flandre et sa fille que le roi avait traités en rebelles et qu'il gardait prisonniers. En somme, le pape, chef suprême de la chrétienté, victorieux dans sa longue lutte avec les empereurs germaniques, trouvait naturel de contrôler les gouvernements. C'est ce que Philippe le Bel n'accepta pas et, contre la papauté, il défendit les droits de la couronne et l'indépendance de l'État français.
Boniface VIII s'était mêlé de choses qui ne le regardaient pas. Il ne se contentait pas de reprocher à Philippe le Bel d'avoir touché ou saisi les revenus de l'Église, - le grand souci du roi, tandis qu'il était aux prises avec les difficultés, européennes, étant de ne pas laisser sortir d'argent de France. Le pape critiquait le gouvernement de Philippe le Bel, l'accusait d'oppression et de tyrannie, intervenait même dans les finances puisqu'un de ses griefs était l'altération des monnaies, mesure nécessitée par la guerre, elle aussi : car, en ce temps-là, où l'on n'avait pas la facilité d'imprimer des billets de banque, on mettait moins de métal précieux dans les pièces de monnaie, ce qui était la forme ancienne de « l'inflation monétaire ».
Philippe le Bel reçut mal ces remontrances et la France les reçut aussi mal que lui. Pour frapper les imaginations, comme s'y prendrait aujourd'hui la presse, le roi publia de la bulle Ausculta fili un résumé qui grossissait les prétentions du pape. Il répandit encore, dans le style du « Trop allemand », une réponse insolente où Boniface était appelé « Sa Très Grande Fatuité » tandis que Philippe ne lui donnait que « peu ou point de salut ». Enfin, pour mieux marquer qu'il avait la France derrière lui, le roi convoqua des états généraux. On a prétendu de nos jours que c'était une innovation, que de ces états de 1302 dataient une institution et l'origine des libertés publiques. À la vérité, il y avait toujours eu des assemblées. L'une d'elles, nous l'avons vu, avait élu Hugues Capet. Les bourgeois des villes, les gens de métier avaient coutume de délibérer sur les questions économiques, en particulier celles des monnaies. La convocation de 1302 ne les surprit pas et ne paraît pas avoir été un événement, car l'élection des représentants du troisième ordre - le « tiers état » - n'a pas laissé de traces et tout se passa comme une chose naturelle et ordinaire puisque la convocation fut du mois de mars et qu'on se réunit dès avril, à Paris, dans l'église Notre-Dame. Nobles, bourgeois, clergé même, tous approuvèrent la résistance de Philippe le Bel au pape. Le roi de France « ne reconnaissait point de supérieur sur la terre ». C'est l'expression dont Bourdaloue s'est servi plus tard, pour donner, en exemple agréable à Louis XIV, la « vigueur » avec laquelle saint Louis avait agi pour défendre les droits de la couronne. Une tradition de la monarchie et de l'État français s'était formée.
Boniface VIII, qui avait une grande force de caractère, n'était pas homme à céder. Il maintint sa prétention de convoquer à Rome un concile pour juger le Capétien et « aviser à la réforme du royaume ». Philippe le Bel était menacé d'excommunication s'il refusait de laisser partir pour Rome les prélats français. Toutefois, il chercha à négocier. Sa nature le portait à épuiser les moyens de conciliation avant de recourir aux grands remèdes. C'est seulement quand il vit que le pape était résolu à l'excommunier et à user contre lui de ses forces spirituelles, ce qui eût peut-être amené un déchirement de la France, que Philippe prit le parti de prévenir l'attaque et de frapper un grand coup. Il était temps, car déjà la parole pontificale agissait et le clergé, les ordres religieux, les Templiers surtout, hésitaient à suivre le roi et à donner tort à la papauté. C'est alors que le chancelier Guillaume de Nogaret se rendit à Rome, trouva Boniface VIII à Anagni et s'empara de sa personne (ci dessus). Délivré, le pape mourut d'émotion quelques jours plus tard (1303).
Cette audace, cette violence étonnèrent l'Europe. On avait vu un César germanique s'humilier à Canossa devant Grégoire VII. Le roi de France triomphait. Il avait osé faire violence au pontife sans rompre le mariage des fleurs de lis avec la papauté. Les bulles de Boniface VIII étaient annulées. Le roi de France était maître chez lui. Il avait joué gros jeu pour sauver son autorité et l'unité morale du royaume. Le signe de sa victoire, ce fut que Clément V, ancien archevêque de Bordeaux, passa pour un pape français et s'établit à Avignon. Pendant trois quarts de siècle, les papes y resteront sous la protection de la monarchie française...."
1707 : Naissance de Buffon :
http://www.buffon.cnrs.fr/ .
Paul Dupré lui a consacré ce bel article, dans Le Figaro Magzine du 26 mars 2011 : Buffon.pdf
"...Pourquoi
les ouvrages de la Nature sont-ils si parfaits ? c’est que chaque
ouvrage est un tout, et qu’elle travaille sur un plan éternel dont elle
ne s’écarte jamais ; elle prépare en silence les germes de ses
productions ; elle ébauche par un acte unique la forme primitive de tout
être vivant : elle la développe, elle la perfectionne par un mouvement
continu et dans un temps prescrit. L’ouvrage étonne, mais c’est
l’empreinte divine dont il porte les traits qui doit nous frapper.
L’esprit humain ne peut rien créer, il ne produira qu’après avoir été
fécondé par l’expérience et la méditation ; ses connoissances sont les
germes de ses productions : mais s’il imite la Nature dans sa marche et
dans son travail, s’il s’élève par la contemplation aux vérités les plus
sublimes, s’il les réunit, s’il les enchaîne, s’il en forme un tout, un
système par la réflexion, il établira sur des fondements inébranlables,
des monuments immortels...." (Discours prononcé à l'Académie française le jour de sa réception).
1812 : Bataille de la Moskowa.
C'est la seule véritable bataille livrée par Napoléon pendant la
campagne de Russie, car les généraux russes avaient préféré jusque là
faire le vide devant l'avancée française, en adoptant la politique de la
terre brûlée. Victorieux sur la Moskova, Napoléon entre dans une capitale vidée de ses habitants et bientôt ravagée par des incendies.
La retraite sera ordonnée le 19 octobre suivant, et tournera rapidement au désastre...1866 : Naissance de Paul (dit Tristan) Bernard.
Quelques uns de ses bons mots:
- Je préfère viser l'intelligence du public que sa bêtise, parce que la bêtise est si vaste que je ne sais où frapper.
- Vous allez voir qu'un jour, on va nous déclarer la paix et que nous ne serons pas prêts.
- Un raseur est quelqu'un qui, lorsque vous lui demandez comment il va, vous l'explique.
- Me prenez-vous pour un imbécile ? - Non, mais je peux me tromper.
1876 : Naissance de Daniel Brottier
Né à la Ferté-Saint-Cyr le 7 septembre 1876, mort à Paris le 28 février 1936
- Aumônier militaire des 105ème et 121ème Régiment d'Infanterie en 1914/1918.
- Réorganisateur remarquable de la Fondation des Apprentis Orphelins d'Auteuil, dont il fut directeur .
- Cofondateur de l'U.N.C. en fin 1917.
- Officier de la Légion d'Honneur
- Croix de guerre 1914/1918 - 6 citations
- Béatifié à Rome le 25 novembre 1984 par Jean-Paul II
1928 : Mort de Jean-Baptiste Penon.
L’abbé Jean-Baptiste Penon,
Provençal devenu évêque de Moulins, a été le précepteur, puis le
confident et l’ami de Charles Maurras. Professeur de Lettres au Collège
catholique d’Aix, au moment où Maurras y poursuivait sa scolarité,
l’abbé Penon se proposa pour aider, bénévolement, ce jeune élève, frappé
par le malheur. L’amitié entre les deux hommes ne devait prendre fin
qu’à la mort de Monseigneur Penon.
http://www.simianedemain.fr/penon.html
Axel Tisserand a consacré un ouvrage à la correspondance entre Charles Maurras et Jean-Baptiste Penon : Dieu et le roi, correspondance entre Charles Maurras et l’abbé Penon (1883-1928) :
Axel Tisserand Dieu et le Roi.pdf
Axel Tisserand a consacré un ouvrage à la correspondance entre Charles Maurras et Jean-Baptiste Penon : Dieu et le roi, correspondance entre Charles Maurras et l’abbé Penon (1883-1928) :
Axel Tisserand Dieu et le Roi.pdf
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