COMMUNIQUE DE PRESSE DE CARL LANG
PRESIDENT DU PARTI DE LA FRANCE
21 avril 2002- 22 avril 2012 : La grande revanche du Parti Socialiste et la victoire de la bipolarisation Gauche-Droite
Les annonces et les attentes du
grand bouleversement du système politique français à l’occasion de
cette élection présidentielle ont fait long feu. Nous assistons à la
qualification plus que facile des deux candidats des habituels partis
de gouvernement. Avec 28,63% pour François Hollande et 27,07% pour
Nicolas Sarkozy, ils n’ont été menacés par personne au premier tour
et sont les seuls à passer la barre des 20%.
Pour les autres candidats, dix ans après 2002, nous constatons un quasi statu quo électoral.
En 2002, le parti communiste et
l’extrême gauche recueillaient ; 3,37% pour Robert Hue, 5,72% pour
Laguiller, 4,25% pour Besancenot, 0,47% pour Gluckstein , soit un
total de 13,81% des voix. Aujourd’hui, Mélenchon (11,13%), Poutou
(1,1%) et Arthaud(0,57%) obtiennent ensemble 12,80% des suffrages.
Rien de nouveau sous le soleil malgré les démonstrations de force du
front de gauche.
En 2002, Jean-Marie LE PEN (16,86%) et
Bruno Mégret (2,34%) totalisaient au premier tour 19,2% des voix
pour la vraie droite nationale.
Aujourd’hui, Marine LE PEN, en
situation de monopole recueille 18,01% des suffrages.
Rien de nouveau
sous le soleil malgré une exposition médiatique que n’avait jamais
connue son père.
Son ralliement au discours économique de gauche ne
fera finalement que le jeu du parti socialiste au deuxième tour.
Enfin, à 9 points derrière le candidat UMP et 10 points derrière le
socialiste le mythe de l’accès garanti au deuxième tour par la baguette
magique de la « dédiabolisation » s’est effondré.
Alors que la France et le monde
traversent la plus grande crise financière et économique depuis 1929,
les forces soi-disant alternatives aux partis dominants disposaient
des conditions historiques pour réaliser le grand changement.
Il ne
s’est rien passé de nouveau ; Malgré un bon résultat électoral,
l’échec politique est patent. La qualification de Sarkozy et de
Hollande au deuxième tour n’a finalement été qu’une formalité.
Jacques Chirac président sortant en
2002 obtenait 19,88% au soir du premier tour ; Nicolas Sarkozy,
président sortant d’un quinquennat de crise mondiale obtient 27,08%.
Lionel Jospin, le candidat PS de 2002 obtenait 16,28% et était éliminé
; François Hollande recueille 28,63% des suffrages et arrive en tête.
Le succès de premier tour des deux partis dominants du système est donc total.
C’est la revanche, 10 ans après, du parti socialiste et la victoire de
la bipolarisation gauche-droite de la vie politique française.
Nous sommes donc à des années lumière
du grand choc de 2002 qui, par la qualification au deuxième tour de
Jean-Marie LE PEN avait ébranlé le régime de cohabitation.
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