Bulletin n° 26
Enjeux de l’Étude du _______________________ | décembre 2011
Christianisme des Origines ______________Association de loi 1901 |
Nouvelles d’EEChO : concert du 21 janvier ; nouvelles des recherches chinoises ; journée d’oralité (11 février)
• Nouvelles du monde : Pakistan ; Irak ; Inde : diffamation et justice… française ; Algérie ; Egypte ;
• Nouvelles de France et ANALYSES
Livres d'islamologie, autres et sites + une conférence de J-F Chemain
Que le chemin vers la Nativité nous prépare à la joie de voir le Sauveur |
•• Nouvelles d’EEChO :
— le 4e concert interecclésial, du 21 janvier 2012, à Paris 17e :
Il est temps de l’annoncer !
— Brèves nouvelles des recherches chinoises :
Le retard subi par la publication en trois langues de la vaste étude L’Apôtre Thomas et le Prince Ying est dû en partie à des découvertes inopinées faites par des archéologues chinois.
Jusqu’à récemment, on pensait que la falaise de Kong Wang se situait le long de la route vers la capitale de l’Empire, Xian, à la sortie de la ville portuaire de Lyanyugang. En fait, la réalité est bien plus inattendue : la colline de Kong Wang était intérieure à l’enceinte des remparts de la ville à l’époque du Prince Ying – sans doute la ville s’est-elle bâtie légèrement en retrait de la côte par peur des attaques des pirates. On avait déjà repéré la grotte très caractéristique, creusée en bas de la colline. Le plus extraordinaire, c’est que par-devant la colline s’étalent des soubassements de diverses constructions dont l’un évoque une église (selon le modèle utilisé par St Thomas également en Inde) et d’autres un complexe araméo-chrétien primitif (ce qui se reconnaît par exemple par l’orientation est-ouest).
L’essentiel de l’histoire de l’Apôtre Thomas en Chine se trouve certes dans la gravure des 105 personnages disposés en trois tableaux, mais ces lieux inouïs sont loin d’avoir livré tous leurs secrets !
— La journée EEChO du 4 décembrea été un franc succès. Antoine Cherrey, Président de l’Association, a commencé à présenter et à faire apprendre le collier des miracles selon St Matthieu. On dit « collier » pour un ensemble de « perles » (ou péricopes ») qui était fait pour être appris par cœur avant même d’être intégré dans un texte « évangélique » – il y a le mot « col » dans « collier », un système manuel-oral de comptage généralement porté autour du cou (mais on en portait parfois aussi autour des poignets) : c’est une des nombreuses questions qui ont été posées, d’autant plus que Pierre Perrier et le P. Frédéric Guigain nous avaient rejoints au matin !
Cette journée sera prolongée le samedi 11 février 2012, de 9h30 à 12h30, dans les locaux de Saint-Christophe de Javel (Paris 15e, métro Javel, 28 rue de la Convention).
— « Le symbole des Apôtres sur le bout des doigts »: cet article sera encore enrichi peu à peu. Il nous permet déjà de reconstituer et même d’expérimenter le « CREDO » de l’Eglise des origines, selon le système des récitations orales qui, dans le cas présent, joue sur les dix doigts de la main.
— Autres annonces de l’agenda d’EEChO : voir le site et ci-après.
•• Nouvelles du monde
• Pakistan : agressions islamistes encore et toujours
Mi-novembre, l’Autorité pour les Communications pakistanaise a interdit, l’utilisation du nom « Jésus Christ » dans les SMS, déclarant que « la liberté des pakistanais est « sujette aux limitations prévues par la loi dans l’intérêt de la gloire de l’Islam ». La Conférence épiscopale locale et diverses organisations de défense des droits de l’homme ont officiellement dénoncé la violation délibérée du droit de professer sa foi, reconnu par la Constitution pakistanaise, et du droit à la liberté de parole et d’expression. Suite à ces nombreuses réactions et grâce à l’intervention du ministre de l’Harmonie, le catholique Akram Gill, le Président Yaseen a exclu le nom de Jésus-Christ de la liste du nombre des mots dont l’utilisation est interdite au Pakistan.
La condamnation à mort émise contre Mumtaz Qadri, le meurtrier du gouverneur Salman Taseer, a provoqué de multiples manifestations violentes de la part de groupes islamiques dans tout le pays, se promettant d’assassiner également Asia Bibi. Les observateurs expriment une profonde inquiétude face à la montée de l’extrémisme et de ses agressions, si rarement sanctionnées par le gouvernement, et dont les chrétiens pakistanais sont de plus en plus victimes.
Paul Bhatti, frère du Ministre assassiné (Shabaz Bhatti) et Conseiller spécial du Premier Ministre pour les affaires des Minorités religieuses, a lancé cet appel : « Il faut travailler en vue d’un changement de mentalité et de culture dans le pays, en oeuvrant dans deux directions : l’instruction et le dialogue interreligieux parce que des valeurs communes à tous telles que le respect de la vie humaine, la tolérance, la construction d’une nation pacifique peuvent être promues ». Dans ce contexte, les liens avec des chrétiens d’Occident joue beaucoup. Grâce à une paroisse romaine, une nouvelle église pourra être financée à Faisalabad, et l’Université pontificale du Latran offre ses services au gouvernement pakistanais par l’entremise du ministre Akram Gill, venu en Italie.
• Irak
Il y aurait beaucoup à dire, mais retenons ce fait : même parmi les Kurdes du Kurdistan s’exprime un anti-christianisme – principalement le vendredi, évidemment, à la sortie de la mosquée. Le 2 décembre, dans la vile de Zakho (nord de l’Irak) pourtant majoritairement peuplée de chrétiens (assyriens), les « priants » ont attaqué plus de vingt magasins, essentiellement propriétés de chrétiens. Sur cette vidéo de YouTube, on peut voir ces gens se réunir près des cibles, en même temps qu’on voit un début d’incendie qu’ils ont allumé. L’Union islamique du Kurdistan passe pour être responsable de ces attaques.
• Inde, diffamation et justice… française
La situation est contrastée en cette immense pays, où continuent des meurtres de chrétiens couverts par le parti hindouiste. Cependant, un film de propagande antichrétienne a été poursuivi en justice !
La question de fond ici n’est pas la liberté d’expression (comme on dit en France) ni au contraire l’interdiction du blasphème (que voudraient imposer les instances islamiques internationales), mais la possibilité de poursuivre judiciairement une diffamation collective.
Dire que le Mahomet des légendes islamiques couchait avec une petite fille n’est pas une diffamation, ni qu’il était rusé ou sanguinaire, puisque c’est ainsi que les Musulmans le présentent eux-mêmes avec fierté ; dire que Jésus aurait été tel en est une, dont l’unique but serait de susciter des oppositions aux chrétiens : ceci est légalement répréhensible dans tout Etat de droit. Mais la France est-elle encore un Etat de droit ? À propos du spectacle Gólgota Picnic, l’AGRIF avait demandé, en référé d’urgence, simplement qu’un communiqué d’avertissement soit lu ou affiché sur le caractère choquant pour les Chrétiens et attentatoire à la pudeur du contenu. La juge Magali Bouvier n’a rien trouvé à redire ni aux calomnies antichrétiennes, ni aux représentations obscènes et obsessionnelles de divers moments de la Passion, ni à la nudité gratuite et prolongée des acteurs sur scène, ni aux injures anti-chrétiennes. Elle a estimé, en s’appuyant sur le journal La Croix il est vrai, que les chrétiens n’avaient aucun droit à voir respectés leur foi et ses objets de vénération religieuse, pourtant affirmé par la Constitution française et de nombreux traités internationaux – sans parler les exhibitions sexuelles particulièrement obscènes interdites par le code pénal à la vue d’autrui dans un lieu accessible au public !
Et elle a condamné l’Agrif à verser 3 500 euros réclamés par le Théâtre du Rond-Point.
• Algérie
Le récent procès d'un converti accusé « d’injures envers le Prophète » illustre le retour en force des islamistes. En mai dernier, il a été condamné, en première instance, à cinq années de prison ferme. Dénoncé par un voisin à qui il avait remis un DVD sur la vie du Christ, il a été brutalement arrêté par une escouade de policiers comme un dangereux criminel. Les associations chrétiennes dénoncent régulièrement les persécutions commises sur les chrétiens algériens. Ceux-ci n’ont en aucun cas le droit de témoigner (en public ou en privé) à des musulmans, et ne peuvent pas non plus vivre pleinement leur foi. La loi n’autorise pas les prénoms chrétiens.
• Egypte : l’alliance militaro-islamiste
“Les dernières manifestations de la place Tahrir montrent que le peuple égyptien commence à réaliser le formidable défi résultant de l’alliance militaro-islamiste. Si une partie importante de la population est prête à accepter un régime islamiste, la majorité est de plus en plus réticente à accepter une telle alliance”,
explique Adel Guindy lors de l’audience du 9 décembre du Centre américain pour la politique de sécurité – il est Président du Comité de Solidarité Copte et membre du forum Middle East Freedom et de l’Egyptian Democratic Solidarity (en Egypte).
Et il est revenu sur le massacre du 9 octobre à la place Maspéro, qui est un crime contre l’humanité :
“Malgré des preuves accablantes, les militaires continuent de nier toute responsabilité de la violence. Le 12 octobre, dans une conférence de presse – à peine trois jours après le massacre –, ils ont même salué la performance des soldats ainsi que celle des médias d’Etat. Bien sûr, ils n’ont jamais regretté, et encore moins présenté des excuses pour l’acte haineux. En fait, 28 coptes sont toujours emprisonnés et sont « sous enquête » pour ces attaques, ce qui revient à rien de moins qu’à les avoir en otages comme moyen futur de chantage.”
Dans le pays, les assassinats de Coptes continuent. On sait qu’à El Ghorayzat, le 1er décembre, suite à un différend sans importance avec un voisin musulman, deux Coptes ont été assassinés par une foule de musulmans, trois autres chrétiens ont été grièvement blessés à coups de couteaux, de nombreux commerces et maisons chrétiennes ont été pillés et incendiés, les milliers d’agresseurs musulmans empêchant même, selon des témoins, les pompiers de se précipiter pour éteindre les incendies… les forces de sécurités n’arrivant sur place que près de 12 heures après le pogrom anti-copte.
Précédemment, on avait appris le meurtre d’un lycéen copte dans son école, Ayman Labib Nabil, âgé de 17 ans , à Mallawi, dans la province de Minya. “Le professeur a commencé à étrangler le jeune homme tandis que quelques étudiants musulmans se sont joint pour le battre”, dit sa mère – ils l’ont ensuite poursuivi dans les couloirs et l'ont tué. Aucun des parents d’élèves n’est prêt à laisser son enfant se faire remarquer en faisant une déclaration à la police, explique le père d’Ayman : “Ils ont peur de l’administration de l’école, qui a beaucoup de moyens pour harceler les élèves, autant que des représailles des familles des tueurs musulmans.”
La situation des chrétiens Coptes en Egypte, par Sobhy Gress
Les Coptes, du mot grec éguptos qui translittérait le mot copte HE KA PTA, – donc les « Égyptiens »– sont les chrétiens de la vallée du Nil évangélisés par Saint Marc entre l’an 49 et 55 de notre ère chrétienne. En ces années, les égyptiens ont accepté facilement le christianisme, en raison de plusieurs points en commun avec leur héritage pharaonique. Les Coptes portent donc l’Égypte dans leur nom, culture et cœur.
À travers leur histoire, ils ont subi des persécutions diverses et variées [voir par exemple Zaki Magdi, Histoire des Coptes, éd. de Paris, 2006]. Pourtant, ils résistent encore et toujours. Ils n’ont jamais arrêté de contribuer au développement culturel, théologique, philosophique, liturgique et scientifique de l’Égypte (suite du texte en PDF).
Aux USA, Barrack Hussein Obama invite ses concitoyens à reconstruire des mosquées dans les pays islamiques, et il s’est dit partisan de construire une mosquée près du site frappé par les attentats du 11 septembre. Les explications de cette attitude islamophile ont été données plus haut. C’est ce même bonhomme, apprend-t-on par un rapport de la Réserve Fédérale, qui a prêté non pas deux fois 700 milliards $ aux banques américaines menacées de faillites (toutes fraduleuses puisque dues à des opérations de prêts frelatées), mais 9 trillions $ (= 9 000 000 000 000), en secret, à TOUTES LES BANQUES : en fait, il s’agit d’un tour de passe-passe, l’Etat prêtant de l’argent public aux banques, celles-ci le re-prêtant ensuite au public à un taux élevé. Voilà comment la maffia financière mondialiste spolie peu à peu les Américains, qui se retrouvent toujours plus nombreux à la rue, et crée la récession.
• Pays-Bas : un rapport sur les mythes du multiculturalisme
En Novembre, l’Institut de recherche de sciences politiques de l’Université Erasme de Rotterdam a établi un rapport sur la population hollando-marocaine de 22 municipalités, évaluée à 350 000 (soit 2 % de la population, évaluée à 16,4 millions). Il montre l’échec de la politique multiculturelle que les politiciens ont imposée à la société depuis le milieu des années 1975. La différence avec la France, c’est qu’un tel rapport ne pourrait pas y être publié. Présentation ici en anglais / texte néerlandais en PDF (Marokaanse Nederlanders 2011).
D’abord un constat qui explique la précarité sociale : près de 60% des jeunes Marocains (masculins) entre 17 et 23 ans quittent le système scolaire sans aucune qualification. Dès lors, le chômage marocain aux Pays-Bas tourne autour des 40 % ; et plus de 60 % des hommes marocains entre 40 et 60 ans vivent grâce aux allocations sociales néerlandaises.
Ensuite, trois mensonges médiatiques sont épinglés :
1— Ces jeunes Marocains seraient victimes d’une discrimination à l’embauche. Or, les études montrent qu’aucun autre groupe d’immigrants n’a un chiffre de chômage comparable (tous se situent dans la moyenne nationale). On pourrait parler ici de « mensonge victimaire » (dont, en France, la chaîne « France Ô » se fait constamment l’écho).
2— Ce serait la faute de leurs parents, issus de la première génération d’immigrés et incapables de contrôler leurs enfants. Il semble au contraire que ce contrôle existe, et qu’il est même très sévère – mais il ne s’applique qu’aux filles.
3— Les Hollandais auraient une dette envers les immigrés marocains, qu’ils ont fait venir dans les années avant 1973 (il n’y a plus eu d’appel de main-d’œuvre ensuite). Là encore, les études montrent que la plupart de ceux-ci étaient venus seuls et sont retournés au Maroc. La population actuelle est donc presque entièrement composée de Marocains qui ont émigré aux Pays-Bas de leur propre initiative, pour des raisons essentiellement économiques (mais aujourd’hui parfois teintée de mentalité colonialiste).
Enfin, en 2010, une autre étude, faite dans le cadre de l’Université de Leiden, avait montré déjà que, parmi les jeunes Marocains nés aux Pays-Bas après 1984, la moitié des garçons avait commis des délits avant l’âge de 22 ans, et que les filles commettaient trois fois plus de délits que les non marocaines, quelles que soient leurs origines.
Ce rapport rappelle le livre de la sociologue Fleur Jurgens paru en 2007 : Het Marokkanendrama (Le drame marocain).
•• France : l’islamophilie et la caste politico-médiatique
• Quelques faits
On ne compte plus les nombreuses tombes profanées, en tout cas celles qui sont juives ou surtout chrétiennes, ni les agressions contre les édifices chrétiens – elles ne font pas la une des journaux de France, ce qui contribue au climat d’impunité. En certains quartiers, les filles ou les femmes sont de plus en plus souvent agressées, verbalement ou pire ; leurs auteurs sont presque sûrs de l’impunité, les plaintes étant rares (par crainte des représailles) ou classées sans suite. C’est une des raisons du port du voile en France : celles qui ne le portent pas courent des risques beaucoup plus élevés que les autres. S’il existe un tel mensonge médiatique sur ces points, il faut toujours se demander : qui détient l’argent ? En effet, ces dernières années, des prises de participation ont fait passer nombre de médias (dont l’Agence France Presse) sous le contrôle d’intérêts financiers saoudiens ou qataris.
À Nîmes, le 29 octobre 2011, vers 19 heures, les participants d’une journée de recueillement et de retrouvailles repartaient dans les autocars et véhicules particuliers ; alors, « les jeunes immigrés arabes » de la cité se mirent à lancer des pierres sur les véhicules qui descendaient du sanctuaire. Il faut dire que le maire de Nîmes avait autorisé la construction d’une mosquée à quelques mètres seulement de la chapelle : toute présence de chrétiens devenait donc une insulte à l’Islam. Le journal la Provence a produit un honnête entrefilet ; tous les autres journaux ont passé l’info sous silence. Aucune suite judiciaire n’a été donnée.
Ici, un policier raconte l’impunité offerte aux criminels en bande organisée, par des magistrats certes sous-payés mais surtout idéologues.
Bariza Khiari (PS), élue vice-présidente du Sénat français (née en 1946 en Algérie), clame haut et fort sa foi musulmane et sa pratique soufie en même temps que sa foi en la laïcité. Mais, dès son élection à ce poste prestigieux, elle a fait voter une proposition de résolution favorisant l’emploi des étudiants étrangers qui reprend des exigences de l'Etat algérien relatines à une plus libre circulation des Algériens vers la France. Mme Khiari a osé ajouter que les musulmans en France sont dans la même situation que les chrétiens d’Orient en jouant sur le mensonge victimaire et en donnant l’image d’un islam spirituel, explique-t-elle – le journal Le Monde lui prête d’ailleurs complaisamment une page pour déverser son ressentiment contre la France et contre tous ceux qui dénoncent les dérives actuelles. Ensuite, le Sénat a voté pour le droit de vote des étrangers non-européens aux élections municipales.
En sens contraire, Madame Jeannette Bougrab (UMP) , secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de la Vie associative, a fait un buzz en déclarant : « Je ne connais pas d’islamisme modéré ». Cependant, le chef de cabinet du Premier ministre l’a accusée de « haute trahison » par téléphone : aller à l'encontre de la politique étrangère de la France !!! L’attitude prônée par le Quai d’Orsay, un certain nombre de journalistes français venus couvrir les élections législatives en Egypte l’ont découverte : ils ont reçu des instructions émanant du ministère des Affaires étrangères, directement ou via leur rédaction respective : Alain Juppé, qui était revenu d’Egypte en octobre en faisant les louanges des Frères musulmans, leur a enjoint de passer sous silence les aspects négatifs de ceux-ci dans leurs commentaires des « élections » égyptiennes.
Dans le même temps, en France, le sectarisme se développe ; en témoigne ce texte hystérique sur le Dialogue islamo-chrétien, « l’autre et l’Islam » : CFCM Tv qui deviendrait risible si l’auteur ne se prenait pas au sérieux. Il ne s’agit pas du site officiel du CFCM (Conseil Français du Culte Musulman) qui ne publierait pas un tel texte – ce site est d’ailleurs hostile au CFCM et au Dr Boubakeur.
À Nanterre, environ 350 musulmans ont prié dans la rue, le vendredi 9 décembre devant l'Hôtel de ville pour demander au maire de légaliser une mosquée installée près des tours du quartier d’affaires de la Défense. Hassan Ben M’Barek, responsable du Front des banlieues indépendant, explique : “Nous avons besoin de l’acceptation d’un permis de construire pour légaliser l’installation de la tente et ainsi obtenir du chauffage. Mais Patrick Jarry (le maire Gauche citoyenne de Nanterre) s’y refuse”.
Et pour terminer, la une du Petit journal, du 9 octobre (l’hebdo local de Perpignan, tendance « nationalisme catalan »). Le sur-titre est peut-être inapproprié dans ce cas, mais quel mot employer pour les médias qui nient tout événement de ce type ?
• ANALYSES
Le refus de prendre en compte l’identité religieuse comme facteur d’(anti-)convivialité est l’un des mensonges les plus gros dans laquelle la caste médiatico-politqiue s’enferme. Individuellement, les musulmans sont généralement très ouverts, mais collectivement ? Comme Claude Lévi-Strauss l’expliquait dans Tristes tropiques (et il l’a confirmé en 2009), l’identité islamique est basée sur le refus de « l’autre ». La raison en est idéologique : la foi islamique, c’est d’abord de se croire choisi (par Dieu) au-dessus des autres hommes – de la même manière que les révolutionnaires marxistes en tout genre avaient pour point commun de se croire investis du salut de l’Humanité au-dessus des autres hommes.
Certes, la France laïcarde ne suscite pas d’adhésion de la part des musulmans, et plutôt le contraire. Quand on voit un DSK, outil de la finance mondialiste, « vautré dans le sexe » selon l’expression de Bernard Debré, on peut comprendre l’emploi du qualificatif de « porcs » utilisé par des rappeurs islamiques pour (dis)qualifier cette France de bobos soixante-huitards. Cependant, c’est avec ces gens que les islamistes s’entendent, et une telle collusion va beaucoup plus loin que l’achat de votes électoraux (ou d’une certaine paix sociale à court terme). En réalité, il existe une connivence idéologique ayant en commun une semblable haine de ce qui est « autre »: d’un côté, à propos du laïcisme, on peut parler vraiment d’une haine de Dieu – qui est l’Autre par excellence ; de l’autre, on a une idéologie politico-religieuse qui entretient la haine des autres au nom de Dieu. Ces deux positions contradictoires
Il existe ainsi, derrière les apparences, une connivence très profonde qui ne se manifeste pas seulement en France ; elle englobe le monde et est donc difficile à saisir – on en reparlera dans un prochain Bulletin. Pour sa part, l’Imam Hassen Chalghoumi, de Drancy, essaie de la comprendre et de mettre en garde, dans une situation où, dit-il, les médias occidentaux « donnent trop la parole aux islamistes »:
“Ce qui se passe aujourd’hui dans le monde arabe est très grave. Quand le parti islamiste Ennahda accède au pouvoir en Tunisie, quand quarante pour cent des musulmans de France ont voté pour lui, je suis catastrophé. Je connais le double langage des islamistes, je suis musulman, je suis tunisien… Ces gens-là veulent instaurer la charia, et tout le monde se réjouit …
L’Europe doit se réveiller. Elle ne peut pas cautionner l’arrivée de partis islamistes dans les pays musulmans. Elle doit, au contraire, apporter son soutien aux seuls partis démocratiques.”
Et il se demande pourquoi “les Américains se sont réjouis de la victoire des Frères musulmans en Egypte, pourquoi la France a fait le jeu d’Al Qaïda en Libye, pourquoi plusieurs pays européens ont hébergé des leaders islamistes qui, aujourd’hui, rentrent dans leurs pays avec beaucoup d’argent, financés notamment par le Qatar, pour s’approprier les Révolutions arabes”. Effectivement, ces questions se posent et elles vont plus loin que l’étonnement suscité il y a quelques années par les liens si curieux unissant la famille Bush à celle des Ben Laden.
Il ne faut jamais oublier que la meilleure manipulation consiste à enfermer les populations dans une alternative entre deux pôles qui se sont d’abord entendu entre eux. Ainsi, les discours haineux anti-occidentaux (et anti-français) ne doivent pas faire illusion : le projet mondialiste de soumission des pays et des populations passe aujourd’hui par un axe Washington-Ryad (et par les satellites de chacun d’eux), c’est-à-dire par une entente entre ceux qui sont supposés être opposés : l’islamisme et le pire ultra-libéralisme.
C’est dans ce contexte qu’il faut situer les persécutions anti-chrétiennes dans le monde, qui visent également tous ceux qui défendent les réalités humaines (ce qui est plus juste que de dire « les droits de l’homme »). On comprend mieux le climat de guerre civile qui se développe en France et ailleurs – encore que l’adjectif « civil » soit inexact, tellement les influences étrangères sont souvent déterminantes (comme on l’a vu en Libye ou depuis avril en Syrie). À titre d’exemple, voici quelques paroles du groupe « Lunatic » (dont Mme Khiari partage en tout cas l’attitude victimaire) :
Extrait de leur chanson « Jihad » :
On repartira avec leur argent, leur sang et leurs pes-sa (sapes=fringues)
La France n’est pas territoire neutre.
Mes troupes sont mobilisées
Ils ont leurs paradis fiscaux
faut on impose nos lieux de non-droits
Et si c'est ça qu'ils veulent on va s’armer et s'entourer d'Khos
Extrait de leur chanson « Islam » :
Mais on reste pratiquants, délinquants
Nos psaumes récitées
Par nos mômes de cité à cité.
Nique la justice
Y’a qu’ dieu qui peut me juger
Rien qu’ j’ dors plus, sur cette terre de colons impurs
L pour ma Loi suprême représentée par le Islam.
Sur le web, on trouve bien d’autres textes du même genre. En 1995 et 1996, des paroles comparables étaient sanctionnées ; elles ne le sont plus aujourd’hui, car les bobos laïcards emplissant l’appareil d’Etat n’ont pas l'intention de défendre le bien commun. L’un d’eux, Michel Herland, enseignant à l’Université Antilles-Guyane en Martinique, ne trouve, pour « comprendre » cette « haine », que les explications que l’étude hollandaise citée plus haut a démontrées être fausses ; et s’il a le mérite d’en parler, on voit qu’il manque autant du sens de la vie sociale que de la connaissance des manipulations qui sont à l’œuvre. Car le discours victimaire appelant la révolution est justement la principale de ces manipulations qui conduisent à l’auto-destruction des sociétés – les pays arabo-musulmans (devenus des déserts) ou marxistes (au 20e siècle) en sont les tristes modèles.
Les laïcards sévissent aussi au niveau de l’Europe, sur la base des mêmes mensonges : on apprend ainsi que la Commission européenne négocie des “accords de réadmission et d’assouplissement du régime des visas” avec la Tunisie et le Maroc, à étendre à d’autres pays ensuite. Alors même que les restrictions budgétaires entraînent des coupes dans les allocations dont vivent beaucoup de familles musulmanes (ce qui va provoquer des troubles un peu partout en Europe) ! Le nouveau responsable des relations interreligieuses (c’est-à-dire pour l’essentiel avec les musulmans), Mgr Michel Dubost, évêque d’Evry-Corbeil-Essones, aura besoin de beaucoup de courage et de lucidité. À l’armée, en 2010-2011, 31 postes (et postes budgétaires) d’aumôniers catholiques ont été supprimés et remplacés par 31 postes d'aumôniers... musulmans !
• Livres —1 Islamologie
• Voici enfin l’ouvrage qui aurait dû être écrit il y a 50 ans ! Laure Meesemaecker, enseignante à l’ICES de La-Roche-sur-Yon, d’origine américaine, a fourni un travail majeur : L’autre visage de Louis Massignon (Via Romana, novembre 2011). Sans s’avancer en théologie, elle brosse un portrait littéraire et psychologique très parlant, qui révèle à quel point Louis Massignon (1883-1962), le maître de l'islamologie française, ne fut jamais qu’un esthète romanesque du religieux. Quelques extraits :
“Si Massignon avait choisi d’étudier la Bretagne ou l’Allemagne, les choses auraient été bien différentes. Car l’Orient prestigieux, qu’il aborde au début du siècle comme l’Orient prestigieux, justement, et non pas comme un objet d’étude universitaire, ne perdra jamais sa magie à ses yeux. À quoi sert de rappeler que Massignon fut colonial dans sa jeunesse, comme tout le monde ? … Massignon ne saurait être un guide sûr pour apprendre à connaître le monde musulman, ni pour diriger des études d’islamologie. Mais son œuvre est capitale pour comprendre comment s’est construite, au 20e siècle, la pensée poétique de l’Islam qui, pour partie, nous tient aujourd’hui lieu de « doxa »”. (p.25)
“De toute évidence, Massignon place le Coran au-dessus de la Bible sur le plan de l’expression mystique. D’ailleurs, les « condensés » de la Bible, « encapsulés » dans le Coran, fourniraient à la limite un bréviaire bien suffisant : « Le texte traditionnel, celui qui a guidé pendant vingt-quatre siècles la méditation d’Israël et de la chrétienté, et qui se retrouve au fond, sous les resserrements de forme du Qor’ân arabe » [Massignon in Liminaire introductif aux Trois prières d’Abraham (1935) rééd. Cerf, 1997, p.24]”. (p.123)
• Une émission de radio
Le Bulletin n° 24 avait présenté l’étude de Mohammad Ali Amir-Moezzi, Le Coran silencieux et le Coran parlant (Paris, éditions du CNRS, mai 2011, 268 pages – elle est également présentée sur ce site). On peut écouter l’auteur sur France-Culture, où il aborde sous l’angle chiite des questions telles que la composition décousue du texte coranique, l’absence de personnages historiques contemporains (le Coran mentionne seulement Abu Lahab pour dire qu’il est damné, et Zayd parce que Mahomet est supposé avoir pris sa femme), etc.
• Pereira Carlos Diego, Profetismo sin Redención. El Islam : description, credos, origenes, teologia (Prophétisme sans Rédemption), IVE-Press, USA. Cet ouvrage excellent est destiné à la communauté hispanique d'Amérique. Le Père Carlos Pereira, de la la Société du Verbe Divin, a été directeur du Centre Jean-Paul II, ainsi que du Centre d’Etudes Oecuméniques et de dialogue interreligeux, à Alexandrie en Egypte. Il est aujourd’hui en Italie et aux Etats-Unis, notamment professeur d’Ecriture Sainte au séminaire de Ségni (Italie). Sur le web, il avait déjà apporté une contribution (20 pages, en espagnol) qui préparait ce livre.
• Jean-François Chemain, Kiffe la France, préface du général Hervé Gobilliard, éditions via romana, 2011. EVENEMENT : l’AFSP organise pour l’auteur un exposé le mercredi 14 décembre 2011 de 19 h 30 à 21 h à l’Espace Bernanos (4, rue du Havre Paris – à côté de la gare St Lazare).
Les Parisiens trouveront ce livre en stock notamment à la librairie Notre-Dame-de-France (21 Rue Monge 75005 Paris 01 43 25 36 67, qui mérite un peu de pub).
• Christian Troll, auteur de Que répondre aux Musulmans? (traduction Jacques Weisshaupt, éditions Fidélité, Namur, 2011), aurait gagné à lire la contribution mentionnée juste avant. Voici un exemple de son discours passablement islamolâtrique, tiré du chapitre intitulé Mahomet, Prophète : également pour les chrétiens? (p.53 à 66) :
“En ce qui concerne le Coran et Mahomet, on pourrait admettre que le Coran contient une parole de Dieu, et pas seulement pour les musulmans mais pour tous les hommes et donc aussi pour moi personnellement. En effet je puis dans l’annonce puissante du Dieu unique et transcendant du Coran transmis par Mahomet reconnaître le rappel d’un élément essentiel du message de Jésus et une invitation à vivre davantage en cohérence avec ce message. Ainsi comme chrétien je puis reconnaître que Mahomet a reçu de Dieu la mission d’annoncer cet aspect essentiel de la vérité, à savoir l’unicité et la transcendance de Dieu.’’
Prendre le christianisme pour une relativisation de l’Unité divine, c’est adopter le point de vue islamique selon lequel l’Islam apporterait quelque chose qui aurait manqué (et qui justifie alors la « mission de Mahomet »). Le point de vue chrétien, ignoré du Jésuite Troll, est tout autre : le post-christianisme qu’est l’Islam est, de ce fait même, un anti-christianisme puisqu’après la révélation chrétienne, il n’y plus rien de nouveau – sinon des négations de celle-ci.
De plus, qui affirme que les Arabes étaient polythéistes et qu’ils avaient « besoin » d’un message sur Dieu ? La légende islamique, et dans le seul but de conférer à l’Islam une origine purement « arabe ». Mais un tel milieu païen, supposé être celui de la naissance de l’Islam, n’existait plus depuis longtemps – la présence chrétienne dans toutes les tribus arabes d'Arabie est un sujet d’occultation où la légende de La Mecque, supposée exister déjà à l’époque de Mahomet, joue un rôle éminent. Secondairement, on a inventé de rattacher certains sourates du Coran à ce lieu de naissance supposé.
Enfin, pour ceux que l’idéologie n’aveugle pas, il apparaît clairement que, dès la sourate 1 (Al-Fâtiha qui est récitée à toute occasion), le message central du texte coranique est le Jugement par Dieu des Juifs et des Chrétiens qui tous sont voués à l’Enfer – ces derniers parce qu’ils « associeraient » à Dieu. Searit-ce donc là un “élément essentiel du message de Jésus”, comme dit Troll ? Quand on imagine un Islam fictif, on ne « dialogue » plus qu’avec ses propres fantasmes.
• Du fait qu’il est encensé par le journal La Croix, il faut revenir sur le pamphlet rédigé par le romancier soufi psychanalyste Michel Orcel sur la supposée « nouvelle islamophobie savante » (en plus grossier, il reprend le libelle d’Alain de Libéra, qui n’avait eu aucun succès en 2009).
On aurait pensé qu’un journal qui vit de sa réputation chrétienne aurait eu un peu de retenue vis-à-vis d’un tel pamphlet qui, non content de n’être qu’un enchaînement d’agressions ad hominem contre les personnes des chercheurs – le P. Lammens, le P. Théry, le P. Bonnet-Eymard, Mr Christoph Luxenberg, Mr Rémi Brague, le Père Moussali, le P. E-M Gallez, Mr Alfred-Louis de Prémare, le P. Claude Gilliot, Mme Anne-Marie Delcambre, et plus encore Mme Marie-Thérèse Urvoy –, s’en prend à la valeur des Evangiles et à l’Eglise (chapitre 7). Au contraire, Dominique Greiner, de La Croix, attribue à ces chercheurs “des propos haineux voire racistes” et ose parler d’une “critique argumentée” par Orcel qui “dénonce les présupposés et le manque de rigueur scientifique dans l’étude et l’interprétation des sources chez des intellectuels et des universitaires œuvrant dans le champ de l’islamologie”. Mais le livre ne présente pas la moindre argumentation : il s’agit d’une longue diatribe basée sur l’unique reproche de ne pas aimer l’Islam, comme l’explique très bien Christian Mira qui ajoute :
“De cette façon ce journal contribue à la mise en cause de leur honnêteté intellectuelle, et de leur compétence professionnelle.”
C’est l’occasion de souligner une fois de plus le rôle d’idole que joue la figure de Massignon parmi les islamolâtres et en particulier parmi les tenants de l’idéologie soufie : Orcel accuse en effet Mme Urvoy, dont les travaux islamologiques sont mondialement reconnus tout comme ceux de son mari, de “jalousie de la petite enseignante de province face au grand universitaire professeur au Collège de France [Massignon], jalousie de l’âme étroite face au mystique, au tâcheron face au génie”. Laure Meesemaecker (voir plus haut) a montré à quel point ce supposé « génie » était un obsédé de l’esthétisme religieux, qui, disait le Père Jacques Jomier (un islamologue qu’Orcel a oublié de diffamer), “a reçu un coup de bambou sur la tête”.
• Le dernier livre de Marie-Thérèse Urvoy, Essai de critique littéraire dans le nouveau monde arabo-islamique (Cerf, novembre 2011), sera présenté dans le prochain Bulletin.
• Livres —2 Divers
Aux éditions Téqui. Saint Charbel Makhlouf est devenu l’emblème de l’identité du peuple chrétien libanais, marqué par la persécution et la résistance. De son vivant, il est à l’origine de miracles et de conversions, alors qu’aux yeux du monde, sa vie ne présente rien d’extraordinaire. Ce livre présente 53 témoignages découvrant le portrait moral et spirituel de saint Charbel dans son atmosphère locale : ses actions et gestes quotidiens, ses rencontres.
• QUELQUES SITES WEB :
— On ne finit jamais de présenter des sites intéressants. Pour la Bible, on a un outil qui compare les traductions de la Bible, y compris en grec, hébreu ou araméen : partir de la traduction française de Crampon puis cliquer pour ajouter (ou enlever) une autre traduction – celle du texte grec reconstitué par Trégelles offre la possibilité de cliquer sur les mots grecs !
— Un site à suivre souvent, hélas : www.christianophobie.fr/
— Un nouveau site qui semble prometteur : http://muhammad-a-jesus.
— La bande-annonce de l’excellent film sur Bernadette de Lourdes
— 2012, ce ne sera pas « l’apocalypse » mais un événement public réunissant tous les chrétiens : le « Jour du Christ », le 2 juin 2012, au Bois du Boulogne !
• Pourquoi les chrétiens ne sont-ils pas les “naSârâ” du Coran ?
• Qui sont les “naSârâ” ? • Quelle est l’histoire du Coran ?
L’ exposé-vidéo qui fait entrer dans l’exégèse coranique :
ce que le Coran dit vraiment des Juifs et des Chrétiens
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