RESEAU DE RESISTANCE "JADE-AMICOL"
Hommage à Hélie Denoix de Saint-Marc, résistant, déporté, soldat, putschiste
« Le dernier à entrer dans la rébellion et le dernier à en sortir. »
Pierre Sergent (Je ne regrette rien)
H
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élie
Denoix de Saint-Marc s’est éteint à l’âge de 91 ans à La Garde-Adhémar,
dans la Drôme. Il était l’un des derniers survivants du réseau de
Résistance Jade-Amicol et le dernier survivant du Putsch des Généraux en
avril 1961.
Entre résistance, déportation, combat en Indochine et en Algérie, engagement en faveur de l’Algérie française et artisan du « Putsch des Généraux », il aura été de tous les combats patriotiques du siècle dernier.
L’ancien
Légionnaire est ici raconté par deux anciens officiers qui ont servi
sous ses ordres : Jean-Marie Le Pen et Jacques Peyrat.
« C’est
un grand soldat », raconte Jean-Marie le Pen, « un homme de grande
qualité morale qui a suivi sa conscience ». Lorsqu’on demande au
président d’honneur du Front national ce qu’il pense de la promotion
d’Hélie de Saint-Marc dans l’ordre de la Légion d’Honneur, il
déclare : « il y a bien longtemps qu’un homme comme lui aurait dû être
élevé à ce rang. ». Quand on lui demande quels liens les unissaient,
l’ancien candidat à l’élection présidentielle répond : « Il était mon
commandant de compagnie en Indochine, à Suez et en Algérie. Il occupait
l’échelon hiérarchique au-dessus de moi. Par conséquent, je le
connaissais bien ». Ce qu’il retient du personnage ? « Un chef très humain qui avait une expérience humaine importante, un homme remarquable ».¢
Pour
Jacques Peyrat, ancien maire de Nice et également sous-lieutenant, au
1er Bataillon Etranger de Parachutistes, Hélie Denoix de Saint-Marc
semble avoir beaucoup compté. C’était un« excellent » commandant, si
l’on en croit l’ancien premier magistrat de la ville de Nice. Ce dernier
nous affirme qu’il a servi avec « un immense bonheur » sous ses ordres.
Il parle de l’ancien commandant en second du 1er REP comme d’« un homme
calme qui avait une autorité naturelle considérable. Un homme dont on
ne discutait pas les ordres. Derrière la rudesse nécessaire de
l’officier, il se cachait un homme d’une profonde sensibilité ». Jacques
Peyrat nous confie d’ailleurs que le commandant de Saint-Marc est l’un
des trois hommes qui ont le plus compté dans sa vie avec Jean
Médecin (ancien maire de Nice) et son père.
À
ce stade de la conversation, l’ancien sous-lieutenant du 1er BEP se
remémore l’épreuve du feu qu’il a connu avec celui qui était alors son
capitaine : « Nous avons crapahuté dans les rizières, nous avons été
accrochés par les Viêts à plusieurs reprises, nous avons lancé des
assauts ensemble ». Pour son ancien compagnon d’arme, Hélie de
Saint-Marc avait toutes les qualités du chef. Courageux « par essence,
parce qu’à la Légion c’est indispensable », il avait en plus « la
lucidité qu’on demande à un chef qui va au bout de sa mission sans
mettre inutilement en péril la vie de ses hommes ». Quelque chose
distingue Saint-Marc des autres officiers, selon l’édile niçois : en
plus d’être « l’officier type de Saint-Cyr », il avait « une conscience
remarquable ». « Pour l’Honneur », il a pris « lui, homme de
discipline », la décision de rebeller le 1er REP. Jacques Peyrat tient à
rappeler l’attitude d’Hélie de Saint-Marc devant le président du
tribunal (qui l’a condamné) : « Au garde-à-vous, il a salué, jeté ses
décorations et déclaré : « Il n’est permis à aucun homme de se parjurer », c’est beau… ».
L’ancien avocat d’Albert Spaggiari évoque celui qui fut son supérieur comme « un homme extraordinaire » qui a su « conserver les mêmes idées en restant à l’écart de toute agitation politique.
Un
authentique héros qui, pour sauver l’honneur des Troupes Aéroportées, a
refusé la soumission au Général De Gaulle, comme il avait refusé la
soumission au Maréchal Pétain 20 ans plus tôt ».¢
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